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Archives de catégorie Actu nationale

ParThierry Duel

Gouvernement et patronat attaquent encore les seniors.

 

Gouvernement et patronat attaquent encore les seniors.

 

 

Une négociation sur l’emploi des seniors et la pénibilité est en cours entre syndicats et patronat. Alors que patronat et gouvernement avancent main dans la main, la CGT se bat pour mettre fin aux licenciements massifs de seniors et garantir des aménagements de fin de carrières qui intègrent la reconnaissance de la pénibilité.

En 2023, la réforme des retraites a été promulguée par le président de la République sans négociations avec les organisations syndicales, contre l’avis de l’immense majorité des Françaises et des Français et sans passer par le vote de l’Assemblée nationale.

Obligé·es de travailler deux ans de plus, les salarié·es de plus de 50 ans sont particulièrement touché·es par le chômage de longue durée (seules 35 % des personnes de plus de 60 ans sont encore en emploi) et le gouvernement veut réduire leurs droits à allocations chômage ! Depuis la réforme des retraites de 2010, la probabilité d’être précaire après 60 ans est en augmentation constante.

 

À marche forcée

Alors que les timides mesures visant à améliorer l’emploi des seniors ont été censurées par le Conseil constitutionnel, le Gouvernement a décidé de renvoyer ce volet à la négociation, inversant l’ordre des discussions : d’abord, une réforme violente, ensuite, on s’interroge sur la façon dont les salarié·es pourront travailler deux ans de plus.

Des choix politiques

Au lieu de mettre le patronat sous pression en menaçant de prendre des mesures coercitives pour mettre fin aux licenciements et aux discriminations dont souffrent les seniors, le Gouvernement multiplie les annonces de remise en cause de nos droits, notamment au chômage… comme si c’était un choix de ne pas travailler !

D’autres choix sont possibles

Il est urgent de revenir à un âge légal de retraite à 60 ans pour permettre aux plus jeunes d’accéder à l’emploi et aux plus âgé·es de partir à la retraite en bonne santé, plutôt qu’en finissant leur carrière au chômage et dans la précarité.

Pour la CGT, traiter du sujet de l’emploi des séniors, c’est d’abord supprimer tous les dispositifs qui permettent aux employeurs de se séparer à bon compte des salarié·es de plus de 50 ans.

Des droits transférables.

Les propositions de la CGT s’inscrivent dans notre revendication d’une Sécurité sociale professionnelle pour toutes et tous afin qu’aucun·e salarié·e, tous statuts confondus, ne subisse plus de rupture dans ses droits, dans la reconnaissance de ses qualifications, dans la reconnaissance de ses acquis par l’expérience, cela même s’il ou elle est amené·e à changer d’emploi.

Les propositions de la CGT

La CGT continue de porter le vrai progrès social : la retraite à 60 ans à taux plein, anticipée pour les métiers pénibles.

Ouvrir et maintenir l’emploi :

– Empêcher les entreprises de licencier des seniors
– Prévenir et sanctionner toute discrimination à l’embauche liée à l’âge, et sur la carrière
-Rendre transparent l’emploi des seniors dans les branches avec des objectifs chiffrés au niveau des branches et des entreprises
– Prioriser l’aménagement de fin de carrière
– Rétablir l’entretien de seconde partie de carrière et adapter les moyens de formation.

Prévenir la pénibilité et l’usure professionnelle et aménager les fins de carrière

  • Réduire le temps de travail des seniors (avec notamment pré-retraite progressive, temps partiel dès 55 ans, cotisé 100% et sans perte de salaire)
  • Définir les métiers pénibles et permettre des départs anticipés en rendant obligatoires les négociations de branches sur ce sujet
  • Limiter l’exposition à la pénibilité : reclassements, travail de jour, télétravail…

Garantir la sécurisation des parcours de transition et de reconversion

– Garantir le droit à la formation notamment avec 10 % du temps de travail annuel consacré à la formation, avec possibilité pour le ou la salarié·e de cumuler ce droit en permettant un contrôle par le CSE en matière de plan de développement des compétences
– Développer le financement de la formation par les employeurs, notamment via une hausse du financement général à hauteur de 2 % de la masse salariale
– Réaliser des entretiens de seconde partie de carrière dès 45 ans qui permettent d’envisager l’évolution professionnelle mais aussi d’améliorer et d’aménager les conditions de travail et prévenir la pénibilité.

 

ParCGT MEL

8 mars, Grève féministe : Pour une meilleure prise en charge de la santé des femmes

8 mars, Grève féministe : Pour une meilleure prise en charge de la santé des femmes

 

 

Pénibilité minimisée, risques sous-estimés, affections spécifiquement féminines niées, facteurs de risques secondaires sous évalués, cancers professionnels non reconnus… Les risques professionnels des travailleuses sont « majoritairement invisibles et silencieux » alertait, en juin dernier, un rapport du Sénat. Ces inégalités ont de graves conséquences sur la santé des femmes.

 

 

 

ParCGT MEL

Mobilisé·es les 8 et 19 mars pour l’égalité, le pouvoir d’achat et les conditions de travail

Mobilisé·es les 8 et 19 mars pour l’égalité, le pouvoir d’achat et les conditions de travail

 

 

Pour soi disant relancer son quinquennat, Emmanuel Macron a donc remercié Élisabeth Borne, nommé Gabriel Attal et adoubé un nouveau casting gouvernemental. Changement de casting, avant tout pour faire comme avant… voire pire!

Dans son discours de politique générale, le Premier ministre en a fait une pathétique démonstration en reprenant scrupuleusement la commande politique de Macron.

C’est vrai pour l’ensemble des salarié·es. Ça l’est pour les millions d’agentes et d’agents des trois versants de la Fonction publique.

Le cap sur l’austérité est solidement maintenu, voire renforcé, les indispensables créations d’emplois réduites à peau de chagrin et les nécessaires augmentations générales de salaires renvoyées aux calendes grecques!

En revanche, est confirmée la future loi Fonction publique devant accroître, encore et toujours, la part des rémunérations versée selon le supposé mérite des un·es et des autres et dont Gabriel Attal s’est fait le chantre le 30 janvier.

Un tel projet est pernicieux et discriminatoire.

Pernicieux car une minorité sera « récompensée » au détriment de la majorité et ce, à partir de critères le plus souvent quantitatifs contraires aux missions publiques.

 

 

Discriminatoire car le paiement de la méritocratie s’effectuera par un nouvel accroissement des primes, au caractère aléatoire et modulées dans les méandres de la hiérarchie. Une fois de plus, les femmes seront les premières victimes, elles qui sont principalement lésées par les parties variables des rémunérations.

Les luttes sont nombreuses… et elles permettent de gagner!

Des milliers d’agentes et d’agents des trois versants de la Fonction publique n’ont pas attendu la frénésie toujours plus libérale d’Emmanuel Macron pour se mobiliser.

Depuis des mois, des actions se multiplient, se développent, s’inscrivent dans la durée.

C’est vrai dans les hôpitaux, les collectivités, les ministères.

Des territoriaux de Draveil (91) en passant par les personnels de l’Éducation nationale le 1er février, des agentes et agents de l’action sociale de la ville de Paris le 24 janvier, à celles et ceux du Centre Pompidou depuis des semaines, les secteurs en lutte sont nombreux et les salarié·es déterminé·es, pour ne citer que quelques exemples.

 

 

 

Et les succès sont au rendez-vous.

C’est le cas, par exemple, des médecins étrangers (les PADHUE) exerçant dans les hôpitaux. Après des mois de combat unitaire, la ministre vient d’annoncer, le 22 janvier, que la situation d’un nombre significatif d’entre eux va être régularisée. Cette solution transitoire appelle, comme le réclame la CGT, à des dispositifs pérennes intégrant l’ensemble des personnels concernés.

À Saint-Étienne, suite à une forte mobilisation à la fin 2023, le maire a été contraint de répondre aux revendications de la CGT, avec notamment l’attribution de la « prime pouvoir d’achat » à son niveau maximum, la mise en place de tickets-restaurants et la prise en charge intégrale par la mairie de l’augmentation des frais liée aux cotisations mutuelle.

C’est vrai également pour les salarié·es du Mont-Saint-Michel qui, après un mouvement de près de trois semaines, ont obtenu des avancées majeures, officialisées dans un protocole de fin de grève signé le 13 janvier par la CGT, la CFDT et SUD.

Résolument aux côtés des agentes et agents mobilisée·es, la CGT Fonction publique soutient activement toutes ces luttes. Elle appelle à les étendre et à les faire converger ensemble les 8 et 19 mars

En s’appuyant sur toutes ces mobilisations, la CGT Fonction publique travaille à leur convergence et à les inscrire dans un processus de lutte du plus haut niveau possible. C’est en ce sens que notre organisation appelle à s’emparer des 8 et 19 mars.

Loin d’être en concurrence, ces deux journées d’action sont complémentaires.

Se mobiliser pour les droits des femmes et contre les discriminations qui leur sont faites, c’est se mobiliser pour de meilleurs traitements et conditions de travail pour toutes et tous.

Se mobiliser pour le pouvoir d’achat via l’augmentation du point d’indice et contre les rémunérations au mérite, c’est se mobiliser pour l’égalité professionnelle mise à mal par les rémunérations aléatoires qui pénalisent systématiquement les femmes.

Dans l’unité la plus large possible, la CGT Fonction publique appelle les agentes et les agents, fonctionnaires comme non-titulaires, les retraité·es des trois versants de la Fonction publique à se mettre en grève massivement les 8 et 19 mars et à manifester nombreuses et nombreux.