Archive annuelle 16 juin 2015

ParCGT MEL

«Citoyens! Réinventons la démocratie et les services publics»

Citoyens! Réinventons la démocratie et les services publics

 

 

 

 

 

Après un week-end intense de débats et de mobilisations, un texte fondateur va servir de base de lancement pour les assises des services publics du XXIe siècle. Guéret a scellé la convergence entre partis politiques, syndicats et associations pour relancer les services publics.

 

«Nous, citoyens, usagers du service public, militants syndicaux, associatifs, politiques, élus, collectifs de la Convergence, coordinations, lançons aujourd’hui un appel pour la défense, la reconquête, la réinven-tion et le développement des services publics. »

Regards d’or-ganisateurs émus, applaudissements soutenus : lundi midi, dans la mairie de la ville-préfecture de la Creuse, l’appel de Guéret a été lancé. Après un week-end de débats et de mobilisation, ce texte, socle commun de valeurs partagées, va servir de base de lancement pour les as-sises des services publics du XXIe siècle qui se tiendront en 2016.

 

 

L’appel rappelle l’essence « des services publics, créateurs de richesses, au service de la satisfaction des besoins et des droits fondamentaux, de la redistribution des richesses produites et s’inscrivant clairement dans la transition écologique ». Et propose déjà des pistes de réflexion pour un manifeste à enrichir et construire dans l’année, comme une véritable réforme fiscale, un contrôle public des banques et des organismes financiers pour assurer « les principes de solidarité, d’égalité de traitement (…), de continuité et d’égal accès, sur l’ensemble du territoire ».

 

L’appel est disponible ici :

 

ParCGT MEL

Marche pour David, 4 ans, mort d’inexister

 

Marche pour David, 4 ans, mort d’inexister

 

 

Appel :

Après la mort lundi du petit David, 4 ans, dans l’incendie du camp de Rroms au rond-point Pasteur de Lille, l’ensemble des collectifs de soutien aux Rroms de la métropole et les organisations suivantes appellent à une marche en mémoire de David, et pour exiger des solutions dignes à la situation des Rroms de la métropole.

 

Samedi 13 juin, départ à 10h du siège de la MEL (communauté urbaine de Lille), 1 rue du Ballon, métro Lille Europe. Arrivée Place de la République.

 

Premiers signataires: ATD Quart-Monde, LDH, MRAP, Atelier Solidaire, Enfants de Don Quichotte, EELV, ‎PCF, PG, JC 59, Médecins du Monde, CSP 59, Ensemble, Epis,…

 

*La marche ‎comprendra une banderole unique, avec pour slogan « David, mort d’inexister »
Pas de drapeaux, merci

 

———————————

 

 

Ce lundi 8 juin 2015 après-midi, devant les ruines fumantes de cabanes dans lesquelles un petit enfant de 4 ans a perdu la vie, au bidonville du « Carrefour Pasteur » à Lille —devant ces ruines fumantes, comme devant toutes les habitations de fortune calcinées, dans des campements roms, partout en France, ces dernières années— la même question revenait aux lèvres des officiels et des journalistes : « Quelle était la cause du drame ? « .

 

L’incendie fatal était-il « accidentel » ? Se pourrait-il qu’il soit « criminel » ? La réponse est tragique : les deux.

 

Comment dans les conditions où vivent la grande majorité des Roms dans notre pays ne seraient-ils pas exposés à un accident ? Comment se prémunir du feu quand on doit s’éclairer à la bougie dans des maisons de carton, quand on cuisine au butagaz à côté de misérables murs en portes de placard, quand on doit chauffer au bois plusieurs abris à la fois ? On n’échappe pas au risque, au danger, dans ces conditions-là. Et la mort peut vous cueillir en moins de deux minutes, dans ces conditions-là. C’est la misère…

 

 

Mais l’incendie du Carrefour Pasteur à Lille, de ce lundi 8 juin 2015, est aussi criminel. Le petit David est mort d’inexister. Les migrants de culture rom sont ignorés ou tenus pour quantités négligeables par les pouvoirs publics de notre pays, avec application, avec résolution, avec préméditation parfois. On fait semblant qu’ils ne sont pas là, comme si leurs campements n’étaient que des bidonvilles-fantômes, témoins d’une ancienne ruée vers nos terres de cocagne. Ou bien, on les expulse des recoins où ils survivent, en espérant, poings serrés, doigts croisés, yeux fermés, qu’ils disparaîtront. Les responsables qui veulent bien soulever une paupière et les rares élus qui regardent les choses autrement constatent que ces migrants qu’on voudrait si volatils vivent chez nous depuis des années. Qu’ils ont l’intention d’y rester, d’autant plus qu’ils en ont le droit, s’ils trouvent un emploi et un toit décents. Que les expulser d’ici revient à les retrouver là, puis là et là encore.

 

Tant que l’ensemble des pouvoirs publics ne considéreront pas la réalité et ne seront pas résolus à s’occuper de cette question —certes compliquée, certes épineuse— les Roms seront victimes et notre société s’en portera plus mal.

 

Des expériences conduites par des associations, par des municipalités, des portes entrouvertes par des maires, des paris sur la confiance pris par des voisins de bidonvilles, un peu partout dans le Nord – Pas de Calais et ailleurs en France, montrent la voie. L’inexistence n’est pas une fatalité.

 

Bertrand Verfaillie
Membre du collectif Solidarité Roms de Lille-Métropole

 

 

 

ParCGT MEL

Total : Des milliards d’euros pour les actionnaires, des milliers de suppressions d’emplois !

Total :

Des milliards d’euros

pour les actionnaires,

des milliers de suppressions d’emplois pour les salariés