Archive annuelle 7 septembre 2020

ParCGT MEL

Un plan pour continuer comme avant

Un plan pour continuer comme avant

Dans un exercice de communication savamment orchestré, le quatuor gouvernemental mené par le Premier Ministre a présenté le Plan de Relance du programme électoral du candidat Emmanuel Macron.

Le soufflé médiatique préparé par les divers éléments communiqués à la presse depuis plusieurs jours est très vite retombé ! Dès ses premiers mots, Jean Castex a souhaité réaffirmer que les considérations sanitaires avaient été mises en avant des considérations économiques ; ce qui a engendré une récession soudaine et brutale. La pandémie a brutalement accéléré une crise qui était annoncée. La situation impose de changer radicalement de politique. Pourtant, ce n’était pas le ton des annonces du Premier Ministre.

Prenons l’exemple des impôts de production. Cette mesure était réclamée, depuis plusieurs années, par le patronat. Castex s’exécute !Qui plus est « avec de possibles contreparties mais sans conditionnalités ». On n’en saura pas plus. Si ce n’est que les entreprises seront exonérées d’impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros par an et cela sans aucune condition. Ce qui n’est pas le cas pour les demandeurs d’emplois au regard des nombreux justificatifs de démarches à présenter pour obtenir ou conserver ses indemnités de chômage.

 

 

En outre, à cette enveloppe, il faut ajouter les 40 milliards d’euros de Cice de l’année passée.

Concernant l’enveloppe dédiée à la transition écologique (30 milliards d’euros), elle recouvre, par exemple, 5 milliards d’euros qui seront vraisemblablement prélevés sur les dividendes de la SNCF pour alimenter un fonds de concours qui donnera dans les 3 à 4 ans qui viennent des subventions à SNCF réseau…

La relocalisation industrielle – dont le mot franchit enfin la bouche de nos dirigeants depuis la crise sanitaire – sera dotée d’1 milliard d’euros… Que dire sur la réelle ambition politique à ce sujet.

L’élément le plus marquant est sans nul doute l’absence de toute vision stratégique. Ainsi, pas un mot n’a été prononcé, aucune allusion n’a été faite sur la reconstruction de filières essentielles, en France comme en Europe, pour assoir notre indépendance sur des filières stratégiques comme le médicament et ne pas à nouveau se retrouver nu à la prochaine crise.

Rien non plus d’annoncé pour les milliers de salariés des secteurs dont les grands groupes délocalisent ou réduisent l’emploi (Sanofi, Nokia, Air France, Renault, etc.) et dont les sous-traitants sont en première ligne.

Enfin, comment ne pas être stupéfait face au mutisme gouvernemental sur les services publics qui, pourtant, ne cessent de montrer leur rôle majeur et, plus particulièrement, durant cette crise sanitaire, économique et sociale.

Par ailleurs, quelle certitude concernant les 40 milliards d’euros émanant du plan de relance européen pour la période 2021-2024 ?

Les salariés, les précaires, les privés d’emplois et même les jeunes resteront sur leur faim. Ce plan ne s’adresse pas à eux.

Dans ce contexte, la CGT met à disposition de toutes celles et tous ceux qui s’inscrivent dans une logique de progrès économique, social et environnemental un véritable plan de transformation. En rupture avec le paradigme dans lequel les financiers de tous bords et leurs chantres souhaitent nous enfermer, ce plan a pour ambition de répondre aux défis posés et de mettre l’humain au-dessus de la finance.

La CGT propose de faire grandir, partout et dans les entreprises, des débats pour que les salariés échangent et décident du travail et des stratégies de production. Nous proposons de travailler moins et mieux mais toutes et tous.

Le 17 septembre prochain, journée d’action interprofessionnelle, nous défendrons un vrai projet de transformation.

ParCGT MEL

Solidaires avec le Liban !

        Solidaires avec le Liban !

  Solidaires avec le syndicat FENASOL !

 

La CGT est bouleversée par la catastrophe qui a touché Beyrouth, la capitale du Liban, et sa population dans l’après-midi d’hier, mardi 4 août.

Les deux puissantes explosions successives qui ont secoué la ville auraient fait plus de 100 morts et près de 4 000 blessés selon la Croix rouge. 300.000 personnes ont perdu leur domicile.

C’est un nouveau désastre pour un pays déjà éprouvé lors des dernières décennies. Le Liban a connu quinze ans de guerre civile (1975-1990). Il a subi la tutelle syrienne dans les années 1990, et jusqu’en 2005. L’armée israélienne a pénétré le Liban à deux reprises, d’abord en 1978 puis en 1982. Il a encore connu une nouvelle guerre en 2006, entre Israël et le mouvement chiite Hezbollah, financé par les Gardiens de la révolution iraniens.

Avec une population de 4,5 millions d’habitants et un territoire de quelque 10.000 km2, le Liban accueille actuellement 1,5 million de réfugiés syriens.

En mars dernier il s’est déclaré en défaut de paiement, écrasé sous le poids d’une dette de 92 milliards de dollars, soit près de 170% de son produit intérieur brut. Cette situation économique désastreuse a été l’élément déclencheur d’un vaste mouvement de contestation en octobre 2019, contre une classe dirigeante quasi inchangée depuis des décennies et accusée de corruption.

La CGT adresse ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

 

En cette période si sombre, nous sommes particulièrement solidaires avec la FENASOL, Fédération-nationale-des-syndicats-des-ouvriers-et-employés-au-Liban, dont les relations de la CGT sont historiques et fraternelles.

Nous avons pris contact dès hier soir avec le camarade Abdallah Castro, Président de la FENASOL, présent au dernier congrès de la CGT. Il nous a assurés de l’engagement actif de toute son organisation pour aider au sauvetage des populations concernées.

Montreuil, le 5 août 2020

ParCGT MEL

Grève victorieuse dans les unités territoriales

Grève victorieuse dans les unités territoriales

 

 

Après une année de réorganisation à la Voirie qui a laissé des traces et des rancœurs, l’annonce sans concertation préalable d’une remise en cause du système des astreintes n’est pas passée auprès des collègues électriciens, en charge notamment du bon fonctionnement des feux tricolores de la métropole lilloise.

Ils avaient déjà consenti à faire des efforts au titre de la crise sanitaire, sans être assurés d’ailleurs de bénéficier de la totalité de la prime. Mais cette nouvelle organisation leur a été annoncée par « d’en haut » le vendredi, pour une mise en place… le lundi !

Faudra refaire des cours du soir en terme de dialogue social et de com’, car à l’école du management du professeur Cassette, on peut mieux faire !

Au-delà des questions d’organisation du travail, les enjeux financiers n’étaient pas neutres puisqu’ils auraient perdu 150 euros mensuels. Une bagatelle comparée aux 40 % d’augmentation du Président élu certes, mais une rentrée d’argent non négligeable pour des agents de catégorie C.

La CGT MEL, appelée à la rescousse, a bien entendu accompagné le mouvement, s’assurant de l’unité dans l’action de l’ensemble des agents concernés, organisant des réunions quotidiennes pour décider des suites à donner et des revendications en fonction des négociations. Or, celles–ci ont été quelques peu mouvementés quand la MEL a eu recours à la société privée CITEOS pour assurer la sécurisation des feux et armoires électriques. Rien de tel qu’une société privée pour briser un mouvement de grève…

Les représentants CGT ont également décidé, dès le début du conflit, de convier le nouveau Vice-président au RH, Christian MATHON, autour de la table, car selon nous c’est bien à l’exécutif politique d’assumer la responsabilité de ses actes en matière d’organisation du travail. Rappelons d’ailleurs que la MEL est en faute puisque la révision des astreintes auraient dû être présentée en Comité technique… ce qui n’a pas été le cas !

Notons que les contacts avec la hiérarchie et avec le vice-président MATHON ont été quotidiens, ce qui a certainement permis d’avancer rapidement vers une issue favorable aux deux parties. Voyez, Président élu, quand on se rencontre et qu’on discute, on arrive à s’entendre ! Mais encore faudrait-il se rencontrer ??!!

 

 

Bref, les agents ont obtenu, jeudi 23 juillet, des garanties sur un retour à un système d’astreintes qui leur convient et respecte les conditions de sécurité prévues par le Code du travail.

Il nous reste maintenant à obtenir le paiement des heures de grève, mais en ce début de mandat, on est confiant pour que la MEL donne à voir un nouveau visage….

Au-delà des quelques collègues concernés par ce mouvement, cela doit nous faire prendre conscience que nous pouvons peser COLLECTIVEMENT sur les choses qui nous concernent, à la condition de nous organiser et de nous serrer les coudes. « Celui qui se bat n’est pas sûr de gagner, mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu », disait l’artiste Bertolt BRECHT ! Que chacun garde donc cela en tête pour la rentrée sociale, lors de la journée de mobilisation du 17 septembre et quand nous vous rencontrerons à la MEL pour recueillir vos revendications.

Sinon, pour le symbole, notre ancien Secrétaire général, Stéphane DUMEZ, avait démarré sa carrière à la MEL comme électricien à l’UTTA de Tourcoing. Je pense que les collègues nous autoriserons à lui dédier cette victoire ! En tout cas bravo les gars !

 

Thierry Duel et Frédéric Parisot