Archive annuelle 17 juillet 2023

ParCGT MEL

Déclaration de la CGT à la suite du rendez-vous avec Elisabeth Borne

Déclaration de la CGT à la suite du rendez-vous avec Elisabeth Borne

 

La Première Ministre ne nous avait pas donné d’ordre du jour, les syndicats ont donc imposé le leur, basé sur les exigences des millions de salariés mobilisés pendant 6 mois, à savoir : refus de la réforme des retraites et scandale de l’application à marche forcée, augmentation des salaires et pensions, démocratie au travail et révision des ordonnances travail demandée par l’ensemble des organisations syndicales, égalité femme/homme, environnement et chômage.

À ce stade, les réponses données par la Première Ministre sont en décalage total avec les besoins. Les communicants de l’Élysée voulaient nous vendre aujourd’hui un pacte. Nous avons refusé ce festival de langue de bois et exigé des actes concrets.

Je relève toutefois que la Première Ministre a enfin fait preuve d’un frémissement d’autonomie face au patronat en annonçant un cadrage gouvernemental sur l’emploi des séniors et l’usure professionnelle. Cela reste timide mais nous l’encourageons à continuer dans cette voie.

Elle s’est aussi engagée à nous répondre rapidement sur des dossiers urgents :

  • Sonelog et la répression antisyndicale qui sévit dans cette entreprise.
  • Le fret ferroviaire menacé de démantèlement par la procédure ouverte par la commission européenne et la situation de l’entreprise SG-Valdunes qui fabrique des essieux de train.
  • Le JDD ou les journalistes entament aujourd’hui leur 20ème jour de grève.
  • La situation de l’hôpital public.

Nous l’avons interpellée sur la révolte des banlieues et sur l’impasse de la surenchère sécuritaire. Il faut au contraire des réponses de fond, une vraie politique en direction de la jeunesse et des quartiers populaires, le renforcement des services publics, la lutte contre les inégalités sociales et la revalorisation du travail. Il faut refonder notre police républicaine, la Cgt a donc demandé l’organisation d’un grand débat citoyen sur le lien police/population via le CESE par exemple.

Après la débâcle consternante des 100 jours et à l’image de la réunion que nous avons menée et imposée ce matin, nous actons donc aujourd’hui, mercredi 12 juillet, le début des 4 prochaines années. Nous prenons la main : nous imposerons dorénavant nos ordres du jour, nos méthodes et nos contenus. L’intersyndicale se retrouvera fin août pour échanger sur la rentrée et les suites de la mobilisation.

 

ParCGT MEL

Mort de Nahel : le gouvernement doit créer les conditions de l’apaisement

Mort de Nahel : le gouvernement doit créer les conditions de l’apaisement

.
.
Après la mort de Nahel et l’irruption de colère légitime y faisant suite, la CGT condamne les violences, les surenchères sécuritaires et les appels factieux qui se font jour.
.
.

Des personnes sont mortes en Guyane, en Seine-Maritime, ou ont été gravement blessées. De nombreux lieux de travail ont été dégradés ou détruits et parmi eux des services publics essentiels à la vie en commun. Des salarié·es et agent·es ont été victimes de violences dans l’exercice de leurs missions.

La CGT appelle les employeurs à mettre en place les dispositions nécessaires pour protéger les personnel·les exposé·es et adapter les horaires de travail aux restrictions de circulation des transports.

Face à cette situation explosive, les orientations politiques données par les ministères de l’Intérieur et de la Justice ne concourent pas à l’apaisement et la désescalade nécessaires.Au contraire, ils font le terreau de l’extrême-droite qui instrumentalise la violence pour banaliser ses idées et menacer notre démocratie.

Pour sortir de la spirale destructrice de la violence, la CGT demande, en premier lieu – et c’est une condition incontournable – que la justice soit faite pour Nahel. Il faut abroger la loi de 2017 qui autorise la police à tirer en cas de refus d’obtempérer et créer une autorité de contrôle de la police réellement indépendante. Nous demandons, aussi, que les services de police et de gendarmerie mettent immédiatement en œuvre des actions de désescalade et que les préfectures garantissent les libertés de réunion, de manifestation et de circulation.

Au-delà, des chantiers de fond doivent être ouverts immédiatement pour :

  • refonder notre police républicaine et son lien à la population, avec l’engagement d’un travail de fond  en matière de formation, de management et de directive de maintien de l’ordre ;
  • mener une politique active et ferme de lutte contre le racisme et contre toute forme de discrimination dans les services publics et dans la société ;
  • créer d’urgence un plan de renforcement et de financement des services publics à hauteur des besoins sur tout le territoire, dans une perspective de justice et de mixité sociale ;
  • donner à l’école les moyens matériels et humains de permettre à chaque enfant, où qu’il ou elle grandisse en France, de devenir un·e adulte libre et responsable pour se réaliser pleinement en tant que personne, sur son lieu de vie comme au travail ;
  • résoudre la crise sociale et politique qui s’exprime en France sous diverses formes depuis plusieurs années maintenant, avec des actes de solidarité, de revalorisation du travail et de lutte contre la précarité à rebours des politiques menées par le gouvernement.

#JusticePourNahel

ParCGT MEL

La CGT Mel présente ce lundi 3 juillet au Procès de D. Castelain

LA CGT MEL PRESENTE LUNDI 3 JUILLET AU PROCES CASTELAIN

 

 

Le procès de Damien Castelain et de son ex DGS, Bruno Cassette, était programmé pour 4 jour ce lundi matin 9h.

Si le Président arborait un sourire à toute épreuve, Bruno Cassette, l’exécuteur des hautes œuvres devenu sous préfet d’Aix en Provence, avait perdu de sa superbe, de son arrogance et de son assurance. Une satisfaction relative pour la CGT en mémoire de toutes et tous les collègues qui ont subi d’une façon ou d’une autre la main de fer de ce bras droit qui était le véritable patron de la MEL

Côté politique, rappelons qu’une délibération avait été portée au Conseil de Métropole de vendredi 30 juin permettant à la MEL de se porter partie civile. Et nommant Alain Bernard comme son représentant.

 

 

Ainsi, ils-elles n’étaient pas nombreux-ses ce matin les élu-e-s de la majorité métropolitaine venu-e-s soutenir le Président. Seul Christian Mathon, VP fidèle en charge des RH, du patrimoine et du « dialogue social » était dans la salle.

Dès le début de l’audience, une cinquantaine de greffiers et greffières ont envahi pacifiquement la salle pour dénoncer les conditions de travail, le manque d’effectifs, les heures sup non payées, la concurrence faite de multiples emplois précaires (contractuels, stagiaires…), les rémunérations insuffisantes et non revalorisées contrairement à d’autres professions de la magistrature, ou encore l’individualisation des statuts et de ces rémunérations. Bref, des revendications légitimes qui sont celles d’ailleurs de l’ensemble de la Fonction publique. Peut-être cela aura-t-il réveillé la conscience du Président de la MEL quant à la situation de ses agents ? Ainsi il ne serait pas venu pour rien. Car dans ce contexte de mouvement social, et – justement- d’absence de greffier pour l’audience, la Présidente du Tribunal a proposé un renvoi du procès au 12 février prochain.

 

La CGT MEL comprend bien évidemment ce renvoi imputable à la lutte des greffier-ères, mais regrette de devoir attendre encore huit mois dans cette affaire qui depuis 2019 porte atteinte à l’image de la MEL.

Rendez –vous donc en février pour savoir de quelle couleur étaient réellement les pierres bleues !