Archive annuelle 9 février 2018

ParCGT MEL

Elections du CAS – Présentation video de notre tract spécial

Elections du CAS

 

 Présentation vidéo de notre tract spécial élection

par Sébastien Polveche

 

ParCGT MEL

Contre l’application du jour de carence à la MEL

Courrier au président  contre l’application du jour de carence à la MEL

 

Monsieur le Président,

 

Le gouvernement vient de décider de rétablir un jour de carence pour la fonction publique, alors que cette mesure instaurée par la loi de finances de 2012 a été abrogée au 1er janvier 2014 par la Ministre de la fonction publique qui avait souligné alors qu’elle était « injuste, inefficace et insultante ».

D’autant plus injuste que cette décision est motivée par un mensonge, celui de corriger une supposée inégalité public-privé. Or, pour une large majorité des salariés du privé, les trois jours de carence sont couverts par divers dispositifs (convention collective, accord d’entreprise,…) pris en charge par les employeurs. «Tout d’abord, si l’on examine de près la situation des salariés du privé, on s’aperçoit que les deux tiers d’entre eux sont couverts par des conventions collectives qui prennent en charge les jours de carence. Donc, « en vrai », comme disent les enfants, la situation n’est pas aussi injuste que celle que vous décrivez », dixit Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, répondant à un député en 2015.

L’égalité dans ce domaine devrait, en fait, passer par un dispositif de couverture pour la minorité de salariés du privé qui, aujourd’hui, n’en bénéficient pas.

Après l’annonce du gel du point d’indice, et celle du report à 2019 des dispositions du PPCR, c’est une nouvelle ponction qui est opérée sur la rémunération des agents publics. Les fonctionnaires et agents publics en maladie restent rémunérés directement par leur employeur et non par la Sécurité sociale : cela n’aura donc aucune efficacité pour la protection sociale.

Enfin, ce jour de carence constitue une véritable insulte. Son instauration revient à considérer chaque malade comme suspect de fraude et donc, dans le doute, à le sanctionner d’office. Les médecins sont au passage considérés comme des pourvoyeurs d’arrêts de complaisance.

 

 

En lieu et place de cette mesure stigmatisant et inefficace, il est plus qu’urgent de considérer et de traiter les causes réelles d’une grande partie des arrêts maladie, à savoir la dégradation des conditions de travail et la souffrance générée par les politiques d’austérité.

Pour toutes ces raisons, nous vous demandons de ne pas appliquer pour les personnels de la Métropole Européenne de Lille cette mesure socialement injuste et économiquement inefficace.

 

 

Pour le syndicat CGT/MEL, Daniel Duthilleul

ParCGT MEL

Des mesures contre les agents, le statut, le service public !

Comité interministériel de la transformation publique :

des mesures contre les agents, le statut, le service public

 

 

Ce jour s’est tenu le premier Comité Interministériel de la Transformation Publique présidé par Edouard Philippe.

Ce que l’on sait des principales pistes gouvernementales mises en avant confirme malheureusement les craintes que l’on pouvait avoir.

En plaidant pour une accentuation du « salaire au mérite », en fonction d’objectifs collectifs et individuels à atteindre, le chef du gouvernement indique clairement que les performances quantifiables et la rentabilité – bref des éléments inspirés des lois libérales du marché et antinomiques des missions publiques et de l’intérêt général – doivent occuper une place prépondérante dans le système de rémunération des agents de la Fonction publique.


En appelant à un élargissement significatif du recours à l’emploi non titulaire, alors même que 20% des salariés de la Fonction publique, soit environ 1 million de personnes, sont déjà des contractuels, Edouard Philippe veut démanteler le statut général des fonctionnaires et accroître de façon indigne la précarité.

 

Après le nouveau gel de la valeur du point, la mise en place du jour de carence, les perspectives annoncées de 120 000 suppressions d’emplois supplémentaires, la privatisation ou l’abandon pure et simple des missions publiques, cette nouvelle attaque frontale est insupportable et inacceptable.

Alors que les légitimes mobilisations des agents de la Fonction publique – tous ensemble le 10 octobre 2017, en janvier dans l’administration pénitentiaire et dans les EHPAD, aujourd’hui dans l’Enseignement supérieur et chez les conseillers d’insertion et de probation, le 6 février dans le second degré, etc.… – ne reçoivent aucune réponse satisfaisante, le gouvernement multiplie au contraire des attaques d’un niveau inédit.

Par ailleurs, la méthode choisie en dit long sur la véritable conception du dialogue social du Président de la République, du Premier ministre et des membres du gouvernement : circulez, il n’y a rien à voir !

En précisant « la fluidité » et la « déconcentration » du dialogue social à l’instar de ce que les ordonnances imposent pour le secteur privé, le Premier ministre démontre bien que, à rebours de ses déclarations lénifiantes, les droits et les moyens des représentants des personnels sont avant tout pour lui des obstacles qu’il convient de fragiliser pour mieux les contourner.

Pour la CGT, plus que jamais, cela confirme la légitimité des luttes des personnels, la nécessité de leur convergence et de leur renforcement.