Archive annuelle 8 décembre 2020

ParCGT MEL

Jour de carence : un recul qui doit nous encourager à poursuivre la bataille pour son abrogation

 

Jour de carence dans la Fonction publique : pendant l’épidémie, le gouvernement continue de privilégier le dogmatisme

La ministre de la Transformation et de la Fonction publique a annoncé vendredi 4 décembre par voie de presse la mise en oeuvre à compter du 1er janvier 2021 d’une mesure dérogatoire permettant durant la période d’état d’urgence sanitaire de ne pas appliquer le jour de carence aux agents de la Fonction publique atteints du Covid19.

Cette mesure est à mettre au crédit de l’inlassable bataille syndicale menée notamment par la CGT.

Cette annonce d’Amélie de Montchalin n’en appelle pas moins de fortes remarques de notre part.

Alors que la deuxième vague épidémique est engagée depuis plusieurs mois et que l’état d’urgence sanitaire est en vigueur depuis le 17 octobre 2020, ce n’est donc qu’à compter du 1er janvier que les agents malades du Covid 19 ne seront plus pénalisés financièrement par le jour de carence. Le gouvernement aura donc pris la lourde responsabilité de ne pas prendre plus tôt une mesure élémentaire permettant de limiter la propagation de l’épidémie.

 

Cette dangereuse obstination trouve sa source dans la volonté acharnée du gouvernement – pour des motifs purement idéologiques – de ne pas remettre en cause le principe du jour de carence dans la Fonction publique, dont la CGT rappelle le caractère totalement injuste et néfaste en termes de santé publique.

Cet acharnement dogmatique a donc semble-t-il conduit le gouvernement à imaginer un dispositif dérogatoire consistant à ne pas considérer comme malade un agent atteint du Covid, et ce afin de pouvoir ne pas lui appliquer le jour de carence. On observera au passage combien les tenants du libéralisme peuvent être inventifs en matière de complexification bureaucratique.

Enfin, la CGT relève qu’alors que la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques animait une réunion avec les organisations syndicales dans la matinée du vendredi 4 décembre et une autre la veille sur la gestion de la crise sanitaire, c’est à la presse qu’elle a ce même 4 décembre réservé la primeur de son annonce. Voilà une illustration criante de la réalité du fameux « dialogue social » que ce gouvernement se targue sans cesse de pratiquer.

Ces éléments étant précisés, ce recul opéré par le gouvernement sur le jour de carence doit pour la CGT encourager à poursuivre la bataille pour son abrogation pure et simple.

ParCGT MEL

Projet de loi de sécurité globale : liberticide et attentatoire aux droits fondamentaux.

 

Communiqué de l’UL CGT de Lille & environs

 

Projet de loi de sécurité globale : liberticide et attentatoire aux droits fondamentaux.

 

 

A l’annonce récente du projet de loi de sécurité globale, une coordination composée de 70 organisationsdont des syndicats professionnels avec le SNJ CGT, des associations et des collectifs de journalistes et de professions de l’images et de droits humains s’est organisée pour construire des initiatives et des expressions unitaires.

Nous soutenons cette action cette action et vous appelons à renforcer massivement le rapport de force le :

Samedi 28 novembre
Lille – place de la République
11h00

Aucune annonce rassurante n’est à l’ordre du jour concernant ce projet de loi. L’objet des rencontres avec les représentant.e.s sont axées essentiellement sur 3 dispositions vivement contestées.

Il s’agit des articles 21, 22 et 24 concernant l’instauration d’une surveillance généralisée par drones et caméra piéton, ainsi que la répression pénale des actes de diffusion malveillante des images de fonctionnaires de police.

Il faut savoir que très rapidement, les rapporteurs spéciaux de l’ONU, la commission Européenne, la CNCDH, la Défenseure des Droits, toutes les associations de droits humains et l’intégralité de la profession contestent ce projet et le caractérisent de liberticide et d attentatoire à certaines libertés et droits fondamentaux.

 

Malgré ces alertes et malgré les légères modifications de l’article 24 au Parlement, Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, vient de confirmer le 23 novembre que  » tout journaliste qui diffusera des images d’un membre des forces de l’ordre en train de commettre une violence policière pourra être renvoyé devant un tribunal correctionnel « .

Le journaliste pourra donc être immédiatement arrêté au moment d’un direct.

 

Ce projet de loi avec le nouveau schéma national de maintien de l’ordre renforce le dispositif législatif pour réprimer toutes contestations, pour empêcher les journalistes de couvrir correctement les manifestations et rassemblements, pour continuer à nier et à ne pas condamner les violences policières.

 

Il s’agit donc, au-delà de l’attaque du droit d’informer, aussi d’une grave atteinte à la liberté de manifester !

 

 

 

ParCGT MEL

À nouveau, les retraités menacés !

 

À NOUVEAU, LES RETRAITÉS MENACÉS !

 

 

Le 17 septembre à 10 heures, le rapport VACHEY a été présenté à la télévision par son auteur.Il formulait des propositions quant au financement de la 5eme branche de la Sécurité sociale consacrée à l’autonomie, promulguée le 7 août.On peut s’interroger sur la nécessité de créer une branche spécialement dédiée aux questions de perte d’autonomie, qui peuvent toucher jeunes comme anciens, alors que la branche assurance-maladie actuelle est en charge des questions de santé. Handicapés et personnes âgées se retrouveraient ainsi mis à part alors qu’ils auraient toute leur place dans la branche maladie.

Qui va financer cette branche ??

 

Si on peut avoir des positions différentes sur l’utilité de cette « branche », une chose est sûre : pour nous faire les poches, M. VACHEY ne manque pas d’idées ! Qu’on en juge :

1°mesure envisagée : augmenter (encore une fois !) la CSG de plus de 10 %, pour la mettre au niveau de celle des actifs : 9,2%.

2°mesure : baisse des dispositifs fiscaux pour l’impôt sur le revenu des retraités : l’abattement de 10% serait ramené à 5% ce qui rendrait des milliers de retraités imposables, leur supprimerait l’accès à certaines dispositions réservées aux personnes non imposables et augmenterait l’impôt de ceux qui le sont déjà.

3°mesure : serait une nouvelle « journée de solidarité » pour tout le monde, actifs et retraités, c’est-à-dire une taxe supplémentaire : un jour de congé en moins pour actifs et pour les retraités, cela pourrait se traduire par le doublement de la contribution additionnelle de solidarité (CASA) soit le passage de 0,3% à 0,6% du prélèvement sur nos pensions.

4°mesure : comme si ce n’était pas suffisant : ceux qui emploient une aide à domicile et ont plus de 70 ans se verraient appliquer une cotisation patronale dont ils étaient jusqu’à présent exonérés. De plus, le crédit d’impôt serait limité à 6 000 €, pénalisant les personnes ayant besoin de plus de 40 minutes d’aide jour.

5°mesure : l’abaissement du plafond de la réduction au titre des frais de dépendance et d’hébergement pour les personnes âgées accueillies en établissement. Enfin, l’aide personnalisée pour l’autonomie (APA) dont bénéficient les personnes dépendantes pourrait être revue en fonction du patrimoine, Au total, ce serait environ 4,2 milliards pris aux retraités, soit 70 % des 6 milliards nécessaires à une future loi sur le « grand âge » par ailleurs renvoyée à la fin de la mandature actuelle !

 

 

Ces mesures sont un véritable racket contre les salariés et surtout les retraités qui devraient encore une fois payer la note !La perte d’autonomie doit être prise en charge à 100 % par l’assurance-maladie dans le cadre de la solidarité nationale !

 

Pour l’auteur du rapport, faire payer les retraités est « logique » car, en moyenne, « le revenu des retraités sera 10 % plus élevé que celui des actifs en 2020 », il oublie de dire que les pensions sont inférieures aux salaires ;  Est-ce que les retraités sont responsables de la crise sanitaire et du chômage ? À ce jour, du fait de l’absence de revalorisation réelle depuis 7 ans, plusieurs millions de retraités ont une pension NETTE inférieure à celle qu’ils percevaient au 1er avril 2013, date de la dernière revalorisation.Et ce ne sont pas les 0,3% de cette année (sauf pour les pensions inférieures à 2 000 € qui ont eu… 1%) et les (peut-être) 0,4% de l’an prochain qui changeront quoi que ce soit.

 

En clair, pour le gouvernement, puisque l’autonomie est un problème de vieux, que les vieux paient !