Archive annuelle 15 octobre 2020

ParCGT MEL

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris

 

La mesure était sortie dans les médias comme un ballon d’essai, et Macron vient de le confirmer. Incapable de répondre à l’épidémie depuis son arrivée en France, le pouvoir n’a aujourd’hui comme unique réponse à proposer que le couvre-feu de 21h à 6h dans les zones géographiques à risque, soit l’Île-de-France et huit métropoles. Une nouvelle mesure de restriction des libertés individuelles au nom de la lutte contre le Covid-19, alors que cette deuxième vague n’a rien d’une fatalité. Le sens fondamental de cette nouvelle mesure, Macron ne s’en est même pas caché, c’est que « la vie économique », c’est-à-dire la machine capitaliste à faire travailler la majorité pour le profit de quelques-uns, ne peut pas s’arrêter, ne doit pas s’arrêter, coûte que coûte…

Dans quelques jours, nous aurons donc le droit de porter à peu près partout des masques que nous aurons dû nous-même acheter, de nous entasser dans les transports en commun et au travail, au détriment de la distanciation physique… mais par contre il sera impossible d’avoir un minimum de vie sociale, familiale, amicale, de distraction, en dehors de son boulot !

 

Depuis des mois, Macron et ses amis n’ont rien fait pour éviter ce rebond de l’épidémie. Sans aucune organisation, la politique de dépistage s’est effondrée, permettant juste aux labos privés de « faire du chiffre » mais pas de briser les chaînes de contagion. Et les hôpitaux n’ont eu les moyens ni de recruter ni de former pour faire face à l’épidémie. Il n’y a eu aucun plan d’ouverture de lits, comme le demandent pourtant les hospitalierEs et leurs syndicats qui se mobilisent et pour lesquels Macron n’a visiblement rien à proposer.

À l’évidence, le traitement sanitaire de cette épidémie, qui passe par le développement de notre système de santé, de ses établissements, n’est pas le soucis de ce gouvernement.

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris et leur cruauté. Plutôt que de prévoir et d’agir depuis le printemps, Macron, en maton, nous enferme. Combien de temps serons-nous victimes de leur incompétence ?

 

ParCGT MEL

Sécurité Sociale : la santé, toujours pas une priorité !

PLFSS 2021 : la santé, toujours pas une priorité, malgré les apparences !

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La gestion chaotique de la crise sanitaire par le gouvernement crée de l’inquiétude et de la colère alors que, dans le même temps, les vrais problèmes ne sont pas traités.
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Aujourd’hui, alors que le nombre de malades atteints par la COVID 19 augmente, le système de santé – plus particulièrement l’hôpital – n’a pas la capacité d’assurer pleinement ses missions par manque de moyens.

En effet, le manque de personnels et donc de lits ne permet pas d’assurer à la fois la prise en charge des patients habituels et ceux atteints par le Coronavirus.

Le Ségur de la santé n’a répondu ni aux attentes des salariés, ni aux besoins de la population.

Si les augmentations de salaire – même insuffisantes   sont toujours bonnes à prendre, la première revendication des salariés, l’embauche massive de personnels, n’a trouvé de réponses ni dans les hôpitaux, ni dans les Ehpad(s).

 

Les services du ministère de la Santé ont confirmé la fermeture de 3400 lits en 2019 et ces dernières semaines ; la presse s’est fait l’écho de fermetures de services dans de nombreux hôpitaux, faute de personnels.

Le PLFSS annoncé hier soir, avec des chiffres trompeurs, masque en fait une poursuite de la réduction des moyens pour notre système de santé.
L’essentiel des crédits supplémentaires ont déjà été dépensés du fait des augmentations de salaire déjà validées et par une politique de tests inefficace et très coûteuse.

Rien n’est prévu pour l’embauche massive et urgente de personnels absolument indispensable pour répondre aux besoins et améliorer les conditions de travail des professionnels de santé.

Par contre, de nouveau, 4 milliards d’euros d’économies sont demandés, soit le même niveau que ce que nous avons connu ces dernières années.
Nous sommes donc toujours dans la même logique qui est à l’origine de l’incapacité de notre système de santé à faire face à la crise des mois de mars et avril qui continue et va se poursuivre dans les mois et les années suivantes.

La CGT continue de revendiquer un véritable plan de formation et de recrutement de personnels à hauteur de 100 000 emplois dans les hôpitaux, 200 000 dans les Ehpad(s) et de 100 000 dans l’aide à domicile.

Elle appelle l’ensemble des salariés et la population à être présente dans toutes les mobilisations à venir, notamment celle du 15 octobre lancée par sa Fédération Santé et Action sociale.

ParCGT MEL

L’écho CGT du CHSCT : CHSCT du 28 09 20

L’écho CGT du CHSCT

Retour sur le CHSCT du 28 septembre 2020

Plusieurs points figuraient à l’ordre du jour

  1. Renouvellement de la fonction de Secrétaire du CHSCT

Le mandat de Secrétaire du CHSCT exercé par notre camarade Sébastien POLVECHE, arrivait à échéance. Son mandat a permis de faire avancer plusieurs dossiers sensibles, avec notamment l’obtention d’une expertise sur Biotope.

Nous avons également obtenu, à force d’insister, que la nouvelle version du PRA soit soumise à l’avis préalable du CHSCT – ce qui explique les reports successifs de son application.

Le CHSCT a désigné David SPEBROEK, mandaté par le syndicat FSU. Nous avons soutenu sa candidature et nous soutiendrons toutes les actions contribuant à améliorer les conditions de travail des agents.

  1. PRA : les alertes de la CGT ont été entendues par la MEL

 

 

 

Le document qui nous a été présenté comporte un ensemble de mesures répondant aux alertes que nous avions exprimées :

  • La MEL s’est engagée à respecter les mesures de distanciation physique (quinconces notamment) et à limiter le nombre de jours de présentiel pour les agents dont le poste est télétravaillable,

  • Reprise progressive des agents placés en confinement préventif, accompagnement de ces agents par le CMS, en particuliers s’agissant des agents très vulnérables,

  • L’autorisation (à titre exceptionnel) du cumul garde d’enfants et télétravail, répondant aux problèmes de garde causés par les fermetures d’établissement scolaires suite à des contaminations au Covid19.

S’agissant du PRA, le Président du CHSCT a ouvert le débat en annonçant que la jauge maximale retenue pour les sites centraux et sites externes était ramenée à 50%, répondant favorablement aux alertes que nous avons exprimées à l’encontre de la proposition initiale (70%).

Nous avons également alerté le CHSCT s’agissant des multiples dérogations collectives et individuelles permettant de dépasser cette jauge et nous avons obtenu que les dérogations collectives soient soumises à l’avis préalable d’une instance où siègent des membres du CHSCT.

Pour toutes ces raisons, nous avons voté en faveur de ce Plan de reprise d’Activité amendé.

Cependant, nous resterons vigilants quant à son application effective.

  • Nous avons mis en garde l’employeur s’agissant des mesures dérogatoires individuelles (jusqu’à 100% de présentiel). Ces mesures peuvent être prises par l’encadrant (à ses risques et périls ?), sans avis du CMS ou du CHSCT. Cela ne nous semble pas sain, ni pour les encadrants, ni pour les agents,

  • La situation des agents dont le poste n’est pas télétravaillable et dont le présentiel est fixé à 100% du temps de travail nécessite une attention particulière des acteurs de la prévention à la MEL (CMS, CHSCT, employeur). En effet, les 2 clusters identifiés à la MEL (CER d’Armentières et Crématoriums d’Herlies) concernent des agents dont le poste n’est pas télétravaillable (contact avec le public, travail en extérieur).

  1. Visite du CHSCT avec Secafi (clôture de l’expertise)

 

 

Nous avons alerté l’employeur en amont du CHSCT sur les retards pris sur l’organisation de cette visite et sur la réalisation des mesures acoustiques préconisées par Secafi.

Nous avons obtenu que cette visite CHSCT avec Secafi soit organisée rapidement. Elle doit permettre d’affiner les préconisations de l’expertise obtenue par le CHSCT. En effet, la situation sanitaire de la MEL est d’autant plus préoccupante que certains sites, dont Biotope, sont inadaptés, du fait de la sur – densité des espaces de travail.

Il nous faut à présent obtenir de l’employeur le budget et les travaux nécessaires au réaménagement des locaux de Biotope. Il s’agit d’appliquer les préconisations de l’expertise visant à réduire la densité des espaces de travail et à garantir les conditions de travail des agents.

Sur tous ces points, nous avons mis en garde l’employeur : si nous constatons que les décisions ou atermoiement de la MEL sont de nature à entraver le fonctionnement du CHSCT ou à mettre en péril les conditions de travail des agents, nous saisirons les autorités de tutelle : Préfecture, Inspection du Travail, voire le Procureur de la République, s’il le faut !

L’expertise a identifié des risques sur les conditions de travail des agents :

  • La densité des espaces de travail individuels (« Fabrik ») risque d’exposer les agents à une ambiance sonore supérieure aux recommandations de l’INRS (55db), même lorsque le taux d’occupation des locaux est modéré (60%).

  • L’acoustique insuffisante sur les postes où la communication téléphonique est permanente expose les agents à de la fatigue professionnelle (RPS, troubles du sommeil, …),

  • Le positionnement des espaces de confidentialité sur les benchs risque de poser des problèmes de concentration,

  • La présence de bureaux dos aux fenêtres (même protégés par des stores) risque de limiter la vision de loin des agents et d’augmenter leur fatigue visuelle.

Secafi préconise de :

  • Réduire la densité des espaces de travail : en supprimant les bureaux individuels, étudiant la possibilité d’utiliser les espaces de début de promenade pour y placer des salles de réunion ou bulles et donc de redonner de l’espace à la Fabrik, ou en étudier la possibilité de louer des surfaces de bureaux supplémentaires aux alentours,

  • Préserver les ambiances lumineuses à préserver : en retirant les postes de travail dos aux fenêtres, en limitant l’emploi des stores afin de garantir une vision de loin nécessaire au repos oculaire, et en conservant un éclairage d’appoint, sans prescription médicale,

  • Poursuivre les mesures acoustiques, notamment au sein des fabrik et adopter les mesures correctives appropriées.