Archive annuelle 31 mars 2021

ParCGT MEL

La CGT première organisation aux élections CNRACL

La CGT première organisation aux élections CNRACL

 

 

 

Un signe fort de la volonté du maintien du statut de la Fonction Publique et de la CNRACL, régime spécifique de retraite pour la FPH et FPT, mais aussi l’affirmation du rejet du projet de la réforme des retraites de M. Macron.

En plaçant nettement la CGT première organisation aux élections CNRACL, les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, ainsi que les retraité.e.s ont exprimé clairement leur confiance dans la CGT !

La CGT confirme sa première place d’organisation syndicale chez les actif·ve·s et les retraité·e·s au Conseil d’Administration de la CNRACL (Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales), régime couvrant les risques « vieillesse » et « invalidité » des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, avec 28,76 % des voix chez les actif.ve.s (13 listes candidates) et 23,96 % des voix exprimées chez les retraité.e.s (12 listes candidates).

La CGT recueille 4 sièges sur 8 pour les représentant·e·s du personnel et des retraité·e·s au Conseil d’Administration de la CNRACL.

En plus d’un contexte sanitaire compliqué et des employeurs qui se sont très peu impliqués dans ce scrutin, on remarque que le système de vote par voie électronique et par correspondance n’a pas facilité la participation qui a considérablement chuté lors de ce scrutin. La CGT reste attachée au « vote à l’urne » dans les lieux de travail, et au dépouillement manuel. Conviction confortée au vu du déroulement de la dernière journée de dépouillement, qui a connu un tel problème « technique » qu’il a fallu recourir à une agrégation des résultats de manière quasi-manuelle… !

Ce vote CGT confirme la confiance envers les administratrices et administrateurs CGT et l’attachement des agents à un système de retraite par répartition à prestations définies. Il démontre également leur rejet de la réforme portée par le président Macron, rejet que la CGT incarne pleinement. En effet, avec une baisse de 8,3 % du produit intérieur brut (PIB) sur l’année 2020, au vu du contexte COVID-19, le projet Macron entraînerait de fait un effondrement du niveau des pensions des retraité.e.s.

Dans son système à point, l’objectif du projet de loi de Monsieur Macron est avant tout l’équilibre financier des régimes de retraite. Le niveau de pension y servirait de variable d’ajustement. Mécaniquement, ce système engendrerait de fait une diminution du niveau des pensions et un recul de l’âge de départ à la retraite.
La CGT remercie l’ensemble des agentes et agents qui ont réaffirmé leur confiance envers la CGT, ainsi que les syndicats CGT et leurs militants pour leur mobilisation.

FORTE DE SA PREMIÈRE PLACE, LA CGT CONTINUERA À DÉFENDRE LA CNRACL
ET LES INTÉRÊTS DES AFFILIÉ.E.S ET PENSIONNÉ.E.S.

 

 

 

ParCGT MEL

Respect du protocole d’accord sur l’exercice des droits syndicaux

Respect du protocole d’accord sur l’exercice des droits syndicaux 

Courrier à Monsieur Mathon

 

 

Lille, le 25 mars 2021,

A l’attention de

Christian MATHON

Vice-président de la MEL en charge des Ressources humaines et de l’Administration

 

 

Monsieur le vice-président,

 

Dans un courriel daté du lundi 22 mars, vous m’avez signifié votre décision de priver mon organisation syndicale de l’accès et de la gestion deux boîtes mails mises à disposition par les services de la MEL (adresses syndicat cgtatlillemetropole.fr et syndicatcgt2atlillemetropole.fr).

 

Dans votre courriel, vous conditionnez votre décision de surseoir à ces restrictions à un « engagement écrit de [ma] part, formalisant [ma] volonté de respecter le protocole (…) ».

 

Dans ces conditions, je m’engage donc à respecter l’ensemble des dispositions du protocole d’accord sur les droits syndicaux à la MEL, que j’ai signé en 2020. 

Merci de faire le nécessaire auprès des services de la MEL pour nous permettre de disposer, dès réception de ce courrier, de l’intégralité des fonctionnalités des deux comptes de messagerie cités. 

Cela étant, je me permets de vous rappeler que le respect de ce protocole incombe également à l’employeur, signataire au même titre que les organisations syndicales de la MEL. Vous trouverez ainsi, en annexe à ce présent courrier, les droits syndicaux qui ne sont pas appliqués dans notre établissement, malgré leur mention dans ledit protocole d’accord. Je vous saurais donc gré de faire le nécessaire pour faire appliquer ces droits dans les délais les plus brefs. 

 

 

 

Enfin, je constate que la MEL est réticente à mettre en place un véritable droit à la déconnexion comme notre Fédération et la CGT MEL le revendiquent. En coupant instantanément la messagerie de la CGT, vous avez démontré par l’exemple que le blocage des serveurs est tout à fait possible, et facile avec un peu de volonté politique. Je reviendrai donc largement sur ce point à l’occasion des futures réunions sur le temps de travail, alors que de nombreux agents, et particulièrement les cadres explosent les référentiels légaux du temps de travail en développant sous couvert de télétravail, le travail « au gris ». Gageons que vous aurez la même volonté politique et la même réactivité à désactiver les messageries des collègues pour lutter contre ce « travail au gris », véritable vol de la MEL vis-à-vis des agents, et surtout sources de RPS. 

Dans l’attente d’une suite favorable à mon courrier, je vous prie de recevoir, Monsieur le Vice-président, mes cordiales salutations.

Pour la CGT MEL,

 

Le Secrétaire général

 

Frédéric PARISOT 

ParCGT MEL

Pour le maintien de nos 1533h, courrier à Damien Castelain

 

Pour le maintien de nos 1533h, courrier à Damien Castelain

 

Monsieur Damien CASTELAIN

Président de la MEL

 

 

Objet : pour le maintien des 1533H à la MEL

 

Monsieur le Président,

Permettez moi tout d’abord de m’étonner que des réunions sont en cours au sein des services pour la mise en place des 1607h alors même que ce que vous nommez le « dialogue social » ne fait que démarrer avec les représentants des Organisations syndicales.

Nous avons néanmoins rencontré ce jour le Vice-président RH dans le cadre de votre volonté d’accroître le temps de travail des agents dans notre collectivité. Non, le passage aux 1607h annuelles n’est pas inéluctable :

1- Parce que le principe de libre administration des collectivités en matière de personnel est clairement affirmé par la constitution

« Il faut enraciner l’unité de la République dans la diversité et l’autonomie de ses collectivités ». disait votre prédécesseur, Pierre Mauroy, le 8 juillet 1981

Le Conseil constitutionnel a censuré certaines dispositions de la loi relative à la fonction publique territoriale qui privaient les collectivités du droit de procéder librement à la nomination de leurs agents (déc. nº 83-168 DC du 20 janv. 1984, RD publ. 1984, p. 687, note L. Favoreu ; AJDA 1984, p. 258, note J.-Cl. Nemery), tout en affirmant clairement que la liberté de décision et de gestion des collectivités en matière de personnel était inhérente à la libre administration.

Si le respect des prérogatives de l’État et le caractère unitaire de celui-ci marquent les limites que ne peut franchir la libre administration, la jurisprudence constitutionnelle s’est attachée en fait à protéger la liberté de gestion des collectivités. La liberté « d’agir » des collectivités se trouve garantie par le juge constitutionnel.

Nous avons donc là tous les éléments qui permettent à notre collectivité de ne pas appliquer l’article 14 de la loi de transformation publique.

2- Parce que la loi du 6 aout 2019 n’oblige pas les collectivités à porter le temps de travail à 1607h

L’article 47 stipule :  « les collectivités territoriales et les établissements publics mentionnés au premier alinéa de l’article 2 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale ayant maintenu un régime de travail mis en place antérieurement à la publication de la loi n° 2001-2 du 3 janvier 2001 relative à la résorption de l’emploi précaire et à la modernisation du recrutement dans la fonction publique ainsi qu’au temps de travail dans la fonction publique territoriale disposent d’un délai d’un an à compter du renouvellement de leurs assemblées délibérantes pour définir, dans les conditions fixées à l’article 7-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 précitée, les règles relatives au temps de travail de leurs agents. Ces règles entrent en application au plus tard le 1er janvier suivant leur définition. »

Ainsi, l’article 7-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 définit que « Les règles relatives à la définition, à la durée et à l’aménagement du temps de travail des agents des collectivités territoriales et des établissements publics mentionnés au premier alinéa de l’article 2 sont fixées par la collectivité ou l’établissement, dans les limites applicables aux agents de l’Etat, en tenant compte de la spécificité des missions exercées par ces collectivités ou établissements.

Cet article 47 oblige les collectivités à abroger les délibérations prises avant 2019 sur le temps de travail, mais ne les oblige aucunement à porter le temps de travail annuel à 1607 h.

Elles devront, certes, définir à nouveau par délibération les règles relatives au temps de travail de leurs agents  mais ce sont toujours les collectivités qui fixent« Les règles relatives à la définition, à la durée et à l’aménagement du temps de travail des agents ».

De nombreux élus engagés pour les conditions de travail de leurs agents s’inscrivent déjà dans cette logique de maintien du temps de travail existant : le Conseil départemental du Val-de-Marne, , la mairie de Bonneuil-sur-Marne, la mairie de Chevilly-Larue, la mairie de Fontenay-sous-Bois, la mairie de Gentilly, la mairie d’Ivry-sur-Seine, la mairie de Villejuif, mairie de Vitry-sur-Seine, l’EPT « Grand-Orly Seine Bièvre…

 

 

La MEL a mis en place un certain nombre de dispositif visant à adapter l’organisation du temps de travail aux besoins des services publics et répondant aux attentes des agents : RTT, OTT, télétravail.

Or, une augmentation du temps de travail à hauteur de 1607 h n’est pas justifiée notamment :

Parce qu’il s’agit d’une remise en question de conquis sociaux dans un contexte déjà très défavorable aux agents territoriaux (points d’indice gelé, réformes du statut contenues dans le loi TFP…°

Parce que le sens du progrès social, en lien avec l’accroissement continu de la productivité du travail (technologies, télétravail…) est celui d’une baisse du temps de travail pour travailler moins ; la CGT fait campagne pour les 32H tout de suite et pour toutes et tous.

Parce qu’une augmentation du temps de travail va à l’encontre de l’objectif d’égalité femmes hommes

Parce qu’une augmentation du temps de travail à salaire constant représente une baisse réelle de la rémunération des agents

Parce que ce sont les effectifs qu’il faut augmenter après les réorganisations tout azimut qui ont engendré de graves tensions dans de nombreux services au dépens de la qualité du service rendu

Parce que la moyenne du temps de travail effectif dans la fonction publique est déjà de 38,5H semaine, et même 42H pour les cadres

Parce que certaines catégories à la Mel sont placées dans une situation de « travail au gris ». Les cadres notamment qui ne disposent que d’une douzaine de jours de récupération, bien au deçà de la réalité des heures supplémentaires réellement réalisées. Ou encore parce que la généralisation du télétravail sans aucun accord relative au droit à la déconnection rend la frontière très poreuse entre temps de travail et temps personne !

 

Nous devrions réfléchir ensemble à une meilleure prise en compte de la pénibilité de nombreux métiers exercés à la MEL qui justifie une baisse du temps de travail :

 

En effet, le décret n° 2000-815 du 25 août 2000 relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique, qui permet la réduction de la durée du temps de travail annuelle en tenant compte des sujétions liées à la nature des missions et à la définition des cycles de travail qui en résultent (travail de nuit, le dimanche, en horaires décalés, travail en équipes, modulation importante du cycle de travail, travaux pénibles ou dangereux). Non seulement l’administration se doit de faire le recensement de tous les postes qui répondent à ces critères (horaires atypiques et pénibilité) ; mais il est aussi possible de travailler sur l’organisation du travail, de façon à ce que le plus grand nombre d’agents bénéficie d’un régime dérogatoire.

Par ailleurs, les réflexions devraient s’orienter vers une augmentation du temps consacré à la formation des agents, et cela sur leur temps de travail. Cela permettrait d’assurer l’adaptation des agents aux évolutions professionnelles, et serait ainsi également avantageux pour l’employeur.

Je vous rappelle que notre Confédération porte une campagne ambitieuse pour les 32H pour toutes et tous.

 

Ne soyez pas le fossoyeur des conquis sociaux obtenus par vos prédécesseurs : Pierre MAUROY et Martine AUBRY .

Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expression de mes sentiments distingués.

 

Pour la CGT MEL

                                                                                              Le Secrétaire général

                                                                                               Frédéric PARISOT

Copie : groupes politiques/ CGT FDSP/ CGT CSD59