Archives de l’auteur CGT MEL

ParCGT MEL

Regression sociale à la MEL : lettre ouverte à M. Castelain

Lille, le 26 mai 2016

 

Monsieur Damien CASTELAIN

Président de la Métropole Européenne

de Lille

 

 

LETTRE OUVERTE

 

 

 

OBJET : Régression sociale à la MEL

 

 

Monsieur le Président de la MEL,

 

 

Nous nous adressons à vous s’agissant de trois projets de délibérations dont nous venons de découvrir l’inscription à l’ordre du jour du prochain conseil. Ces projets de délibération concernent la diminution de la participation aux transports, la suppression de la prime d’installation et le déplafonnement des heures supplémentaires.

 

La stratégie du « fait accompli » et l’absence de concertation avec les organisations syndicales deviennent la norme à la MEL. Cette attitude vient à l’encontre de vos discours sur le dialogue social et la responsabilité sociale de la MEL.

 

1.Diminution de la participation aux transports

Ce projet de délibération porte le plafond de participation de la MEL de 126 à 81€. Il s’agit d’une mesure brutale et injuste pour les agents concernés. En outre, elle contrevient aux engagements de la MEL en matière de développement durable et de plan climat.

 

Cette mesure doit être abandonnée.

 

 

2.Suppression de la prime d’installation

Ce projet de délibération prévoit de supprimer la prime spéciale d’installation instaurée par la MEL depuis 1976. La Prime spéciale d’installation est versée aux agents soit à l’occasion de leur première nomination sur un poste, soit lors de leur mutation ou leur intégration (directe ou suite détachement) provenant d’un autre secteur géographique à condition qu’ils n’aient jamais perçu cette prime.

 

Vous prétendez que la prime d’installation mise en place par la MEL à partir de 1976 aurait « acquis au fil du temps un caractère (…) quelque peu obsolète » et que la Chambre Régionale des Comptes aurait relevé qu’elle était devenue «trop ancienne »,…

 

Or, cette affirmation est parfaitement fausse : le versement d’une prime d’installation aux agents recrutés par la MEL est fondé en droit ; il est régi par le Décret n°90-938 du 17 octobre 1990 relatif à la prime spéciale d’installation attribuée à certains personnels de la fonction publique territoriale. Cette délibération mériterait sans doute d’être revisitée au regard de ce décret, mais cela ne justifie en aucun cas la suppression de cet acquis social.

 

Cette décision s’ajoute aux reculs sociaux déjà décidés : remise en cause de l’attribution de la NBI, refonte sans concertation des règles d’avancement de grade,… sans que votre promesse de « revalorisation des régimes indemnitaires » ne présente le moindre avancement, et alors même que le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’est fortement dégradé depuis le blocage du point d’indice.

 

Nous exigeons le retrait de cette délibération de l’ordre du jour du conseil de juin !

 

 

 

3.Déplafonnement des heures supplémentaires

Vous envisagez également de permettre des dépassements au contingent mensuel de 25 heures supplémentaires aux directions et services : Espace public et voirie, Eau et assainissement, Cabinet, Direction générale des services, Equipements sportifs, Systèmes d’information et de communication.

 

Si nous ne nions pas l’intérêt ponctuel de cette mesure pour certains agents, nous en déplorons l’absence d’encadrement :

  • Jusqu’à quelle limite des heures supplémentaires pourront être imposées aux agents ?
  • Pendant quelle durée consécutive ?
  • Avec quelles conséquences sur les conditions de travail ou la vie de famille ?

 

Nous rappelons que le contingent de 25 heures supplémentaires / mois correspond approximativement à une durée hebdomadaire du travail de 41 heures et qu’un contingent de 50 heures supplémentaires / mois approcherait la durée maximale du travail autorisée par le Code du travail.

 

Nous rappelons que nous vous alertons depuis plusieurs mois sur les difficultés rencontrées par les services opérationnels du fait des non-remplacements de départs en retraite. Elles se traduisent par une dégradation de la qualité de service à l’usager et une détérioration des conditions de travail des agents. De notre point de vue, les heures supplémentaires n’ont pas vocation à se substituer à des postes permanents, notamment dans les Unités Territoriales (UT).

 

 

 

 

Au final, doit-on comprendre que vous anticipez par ces mesures l’application de la loi EL KHOMRI ? Et que la seule perspective que vous proposez aux agents de la MEL soit de compenser les pertes de pouvoir d’achat par des heures supplémentaires,… Autrement dit, travailler plus pour gagner moins.

 

Dans ces conditions, nous demandons que les conditions de mise en œuvre de cette mesure soient clarifiées de manière concertée (volume d’heures supplémentaires autorisé, durée consécutive, créations de postes supplémentaires…).

 

Notre organisation syndicale reste à votre disposition pour vous rencontrer.

 

Pour la CGT MEL,

Le Secrétaire Général

 

Stéphane DUMEZ

 

 

 

ParCGT MEL

Cazeneuve à Lille ce lundi 30 mai : Rassemblement contre la Loi EL KHOMRI, pour la libération d’Antoine

 

Cazeneuve à Lille ce lundi 30 mai :

Rassemblement contre la Loi EL KHOMRI, pour la libération d’Antoine

 

 

ParCGT MEL

Loi Travail : un nouvel élan avec plus de salarié-es, jeunes, privé-es d’emploi, retraités dans l’action

COMMUNIQUE CGT, FSU, FO, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, FIDL

 

 

Loi Travail : un nouvel élan avec plus de salarié-es, jeunes, privé-es d’emploi, retraités dans l’action

 

 

La mobilisation contre le projet de loi travail s’amplifie et s’enracine durablement pour le retrait du projet de loi et l’obtention de nouveaux droits.

 

La détermination des salarié-es, jeunes, privé-es d’emploi et retraité-es est sans faille, comme le démontrent le nombre de manifestants ce jour et le nombre d’initiatives dans les entreprises, les sites industriels, les zones commerciales.

 

La violence des propos tenus par le gouvernement, le mépris à l’égard du mouvement social et son entêtement à ne pas retirer le projet de loi renforce cette détermination.

 

 

Les organisations réaffirment les termes de leur courrier commun envoyé le 20 mai au Président Hollande dans lequel elles demandaient à être reçues. Alors que celui- ci dit faire du dialogue social sa méthode de gouvernement, les organisations attendent toujours la réponse à leur courrier.

 

La mobilisation des salarié-es, jeunes et privé-es d’emploi est aujourd’hui majoritaire, l’opinion publique reste massivement défavorable au texte de loi et l’unité des organisations syndicales engagées, représentant du front large et résolu, reste intacte.

 

Des milliers de nouveaux salarié-es d’entreprises des plus petites au plus grandes, de tous secteurs professionnels sont entrés dans la mobilisation. De nombreux secteurs professionnels restent engagés, souvent dans un mouvement de grève reconductible, comme dans les raffineries, les centrales nucléaires, les ports, les cheminots, la RATP, les transports, etc.

 

 

Les organisations appellent à poursuivre et amplifier les mobilisations :

  • En multipliant et en soutenant les actions décidées par les salarié-es en assemblées générales, y compris reconductibles, dès ce soir.
  • En travaillant à des temps forts de convergence de luttes interprofessionnelles par la grève et les manifestations dans les prochains jours, sur tout le territoire et dans les professions.

 

Chaque jour doit être un nouvel élan dans la mobilisation.

 

  • En déployant dès le début de la semaine prochaine la votation citoyenne décidée en intersyndicale dans les entreprises, les administrations et les lieux d’études.
  • Cette votation sera remise au président de la République lors d’un nouveau temps fort dans la deuxième quinzaine de juin.
  • En créant les conditions de la réussite d’une puissante manifestation nationale le 14 juin à Paris,

 

Elles se retrouveront de nouveau pour assurer l’organisation et la réussite des mobilisations et initiatives.