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Projection-débat : l’eau et son partage

   

Dans le cadre de la 5eme edition de Ciné-cité-social

 

Projection-débat : l’eau et son partage

 

 

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Victoire pour les ex-salariés des 3 Suisses

 

  

Victoire pour les Licenci’elles !

  

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En janvier 2012, dans le cadre du PSE,  le groupe 3 Suisses ferme ses magasins mettant ainsi à la rue et au chômage 149 femmes. En mars de la même année, accompagnées par la CGT, 70 d’entre elles décident d’engager un bras de fer contre cette puissante entreprise qui dégage des bénéfices colossaux.

   

Elles décident de créer une association « Licenci’elles »  qui a pour but d’interpeller sur des licenciements injustifiés et ne donnant droit à aucune prime de départ et aucune solution de reclassement.

S’engage alors un marathon juridique et social, ces femmes, mères de familles pour la plupart, décident de se battre pour obtenir réparation.

Les audiences devant les tribunaux se succèdent et leur avocat, Fiodor Rilov, démontre devant la barre que ces licenciements portent l’unique nom de la finance. Ce qui est remarquable dans ce combat c’est qu’à chaque fois les ex 3 suisses arrivent à se réunir alors qu’elles viennent des quatre coins de la France (corse, Paris ….)

 

Les Licenci’elles sont l’exemple même de la possibilité de gagner Lorsqu’il y a une union de salariés. Il a fallu beaucoup de courage, de pugnacité pour réussir à se rassembler et faire tenir le combat sur la durée. Ces femmes, Ces mères de familles ont été et sont un exemple de lutte à mener face à des directions sans scrupules.

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Aujourd’hui, après presque deux ans, le tribunal de prudhommes de Roubaix dans sa composition de départage vient de rendre son jugement, le tribunal dans son ordonnance indique :

la nullité du plan de sauvegarde de l’emploi,

la nullité des licenciements pour motif économique,

Et condamne les entreprises 3 Suisses France, 3 Suisses international, BtoC a des dommages et intérêts très conséquents (de 15000 à 155000 euros) et  à l’article 700 (remboursement des frais de justice engagés) et indique que le jugement est exécutoire.

 

Il s’agit de la pire sanction qui pouvait être infligé à une entreprise et la récompense d’une lutte solidaire exemplaire. Même si ce jugement ne leur redonnera pas leurs emplois ce combat était surtout celui de la dignité.

N’oublions jamais que le seul combat que l’on est sûr de perdre est celui que l’on ne mène pas.

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Le dimanche, c’est pas fait pour travailler !

 

  Le dimanche, c’est pas fait pour travailler !

 

 

 

   

La loi du 13 juillet 1906 a institué le repos dominical en France après de longues luttes amenées par la CGT. Mais depuis, surtout dans notre époque moderne, des dérogations au Code du travail sont survenues. Pas moins de 180, dont pour les commerces d’alimentation ouverts jusqu’à 13h; les marchands de meubles ou de fleurs ouvrent eux jusqu’à plus soif. A cela s’ajoutent les dérogations conventionnelles (signées par les syndicats réformistes) et les dérogations permanentes dans les zones touristiques et thermales, etc.

 

Profitant de tout ceci, les enseignes du bricolage comptent ouvrir tous les dimanches. Appuyées par les médias, offrant café et croissants à leurs clients, avec l’apport de certains de leurs salariés aussi, depuis ce dimanche, ils tentent de faire infléchir le gouvernement.

 

Ils ont été entendus. Hier, Bernard Cazeneuve ministre du Budget et Sylvia Pinel celle du commerce étaient d’accord pour un « dialogue » avec le patronat et à des « concessions ». Et ce matin, le bosco de Nantes, sous les ordres du locataire de l’Elysée président des entreprises, a réuni une comité interministériel sur ce sujet.

 

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Déjà dans la grande distribution, sur les 11 jours fériés il n’en reste que trois : le 1er mai, le 25 décembre et le 1er janvier. Le 11 novembre par exemple, des caissières viennent travailler trois heures pour 12,80 euros de plus. Et lorsqu’elles prennent leur jour de repos en semaine, ce n’est pas à elles de le choisir, mais à leur patron. Car le salarié ne décide de rien, les gens pensent que les salariés sont volontaires, mais comment ne pas l’être quand on est à temps partiel et précaire.

 

90% des travailleurs du commerce perçoivent 1330 euros net et les 2/3 à temps complet 1291 euros, indique la CGT.

 

Par contre, Conforama est prêt à débourser 120 000 euros d’amende par magzasin ouvert chaque dimanche et à fournir café et croissant aux clients. Ne cherchez pas l’erreur. Il n’y en a pas.

Il n’y a que l’exploitation capitaliste.

 

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Pour gagner plus, il ne faut pas travailler plus, il faut simplement gagner plus. Et pour cela il faut se battre pour des augmentations de salaire et pas pour travailler le dimanche. De toute façon, avec un pouvoir d’achat limité, ce que vous dépensez le dimanche, vous ne le dépenserez pas en semaine. Preuve en est que c’est plus un combat idéologique qu’économique.

 

Le reste c’est du pipeau. Mais après tout, certains aiment que les patrons en jouent. Triste France. Pour autant, il faut savoir que le gouvernement socialo-écolo ne fait rien pour activer les luttes sociales en faveur d’une politique vraiment de gauche. Il vient de missionner Jean-Paul Bailly, ex-patron de la Poste, pour qu’il lui rende un rapport sur le travail dominical.

 

Un grand homme de « gôche » ce Jean-paul Bailly. Actuellement, il est administrateur de GDF-Suez et du groupe Accor. Il est aussi président de l’association Entreprise & Personnel et de l’association IMS-Entreprendre pour la Cité. On a de quoi voir venir.

 

Article tiré du blog de Roger Colombier