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Rapport Oxfam : Les actionnaires ne connaissent pas la crise

Les actionnaires ne connaissent pas la crise

 

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Toyota, BASF, Amazon, Apple… une poignée d’entreprises ont réalisé des bénéfices exceptionnels pendant la crise, soit 109 milliards de dollars de plus que leurs bénéfices moyens réalisés au cours des quatre années précédentes, a dévoilé l’Oxfam dans un rapport publié le 10 septembre. Une grande partie de ces bénéfices vont être reversés aux actionnaires, creusant plus profondément les inégalités.

Le monde d’après a le goût amer du monde d’avant

Alors que la pandémie a privé 400 millions de personnes – dont une majorité de femmes – de leur emploi, et plongé un demi-milliard de personnes dans la pauvreté, les grandes entreprises ont su tirer profit de la crise.

Dans un rapport publié le 10 septembre, l’Oxfam dévoile que 32 multinationales ont enregistré cette année une haussespectaculaire de leurs bénéfices : 109 milliards de dollars de plus que leurs bénéfices moyens réalisés au cours des quatre années précédentes. Une large partie de ces bénéfices a été reversé aux actionnaires.

En France, le CAC 40 aura versé au moins 37 milliards de dividendes pendant la crise

En mai dernier, la CGT avait demandé la suspension des dividendes, en particulier pour les entreprises bénéficiant du chômage partiel. « Les dividendes record versés aux actionnaires contribuent à creuser les inégalités, dans la mesure où ils sont principalement destinés à des personnes déjà fortunées au lieu d’être utilisés pour augmenter les salaires, et où ils incitent les PDG à s’inscrire dans une démarche de recherche de profit à court terme », note l’Oxfam.

La pandémie a plongé l’économie mondiale dans une récession historique, les dividendes record versés aux actionnaires en amont de la crise ayant fragilisé les entreprises. Pour voler au secours de l’économie, le gouvernement français s’apprête à distribuer des milliards aux entreprises, sans condition de maintien de l’emploi ou des salaires.

De fait, son plan de relance s’adresse en premier lieu aux entreprises, notamment à travers l’exonération d’impôts de production. Le porte-parole de l’Oxfam, Quentin Parrinello, rappelle que « sans conditions, les aides publiques risquent de renforcer encore davantage la mainmise des actionnaires sur les choix stratégiques des entreprises, accroître la déconnexion avec l’économie réelle et retarder la transition écologique. La première des priorités est de ne pas signer de chèque en blanc aux grandes entreprises ».

 

 

Ainsi l’ONG demande au gouvernement et aux parlementaires de conditionner l’octroi de l’ensemble des crédits du plan de relance à la mise en place d’objectifs socioécologiques pour les grandes entreprises :

  • refuser la baisse aveugle des impôts de production ;
  • publier un plan de transformation de l’entreprise vers une réduction de l’empreinte carbone ;
  • interdire le versement de dividendes et de bonus PDG pour le prochain exercice budgétaire (2021) ;
  • ne pas faire peser le financement du plan de relance sur les plus pauvres et au contraire mettre à contribution celles et ceux qui ont le moins pâti de la crise.
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Le 17 septembre, préparons une rentrée offensive !

Le 17 septembre, préparons une rentrée offensive !

Ensemble, participons à la grande journée de grève et de manifestation !

En cette rentrée sociale, la CGT a décidé d’engager un processus d’action s’appuyant notamment sur une journée nationale interprofessionnelle d’action et de grève le 17 septembre prochain.

Salué.es pour leur engagement auprès de la population pendant le printemps dernier, force est de constater que les agents publics ont très vite été oublié.es ! Alors que les retours de congés s’effectuent, ils subissent des suppressions de congés, l’inégalité face à l’octroi et au montant de la
prime COVID, sans compter le gel du point d’indice qui aggrave, depuis des années, les difficultés sociales.

Pourtant, la pandémie a confirmé ce que la CGT dénonce depuis longtemps : nos services publics, et notamment notre système de santé, sont sous tension permanente et souffrent gravement !

L’absence de protection pendant plusieurs semaines, l’absence de consignes claires des employeurs publics, la rentrée qui s’effectue avec de fortes inégalités dans le traitement des équipements de protection, tout cela démontre que toutes les leçons de la crise n’ont pas été retenues !

Il est nécessaire de garantir, et ceci à long terme, des politiques publiques fondées sur l’intérêt général et la réponse aux besoins sociaux. Et pour cela il importe de rompre avec les politiques d’austérité et d’abandonner la logique comptable dans les politiques publiques.

Les agents publics ne veulent pas d’un retour au monde d’avant et comptent bien porter leurs revendications afin de ne plus revivre une telle situation.

Cette journée permettra de porter les revendications suivantes :

Le dégel et l’augmentation de la valeur du point d’indice avec un traitement minimum de 1 800
euros au recrutement ;
Le respect des règles sanitaires et protections des agent.e.s, trop souvent ignorées par nos
employeurs ;
La création de postes dans les collectivités et l’opposition à toute suppression d’emploi dans la
Fonction publique et les services publics ;
L’amélioration des conditions de travail et le respect des accords de réduction du temps de
travail pour aller vers les 32 heures de travail hebdomadaires ;
Le maintien des CHSCT, des comités techniques, et des prérogatives des CAP ;
L’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique ;
L’abandon de la réforme des retraites et le maintien de notre régime spécifique de retraite
solidaire CNRACL ;
L’abandon du projet de loi 3 D de destruction de l’équité territoriale et de l’intérêt général.

 

Manifestation interprofessionnelle régionale à Lille
Jeudi 17 septembre
Départ 14h30 – Porte de Paris – métro « République » ou « Mairie
de Lille »

 

 

Dialogue Social :
un nouveau départ ?

 

A la demande de notre syndicat, une délégation de la CGT MEL sera reçue le jeudi 17 septembre au matin par Monsieur Christian Mathon, Vice-Président pour les Ressources humaines et l’Administration.

Après 6 longues années où le dialogue social en était réduit à sa portion congrue, la CGT MEL espère qu’enfin nous puissions engager des discussions posées et constructives dans l’intérêt des agents.

Lors de ce rendez-vous, nous aborderons notamment des sujets qui nous semblent prioritaires :

– le Plan de Reprise d’Activité, en lien avec le CHSCT, et le droit syndical dans le contexte de crise ;

– la question des aménagements à Biotope, notamment suite aux conclusions du cabinet d’Expertise SECAFI ;

– Alerter sur les Risques psycho-sociaux en nous appuyant sur quelques cas individuels particulièrement préoccupants.

De plus, en ce jour de mobilisation nationale, dans un contexte de rentrée sociale particulièrement critique, nous remettrons à Monsieur Mathon notre cahier de revendications, fruit des remontées des agents.

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Un plan pour continuer comme avant

Un plan pour continuer comme avant

Dans un exercice de communication savamment orchestré, le quatuor gouvernemental mené par le Premier Ministre a présenté le Plan de Relance du programme électoral du candidat Emmanuel Macron.

Le soufflé médiatique préparé par les divers éléments communiqués à la presse depuis plusieurs jours est très vite retombé ! Dès ses premiers mots, Jean Castex a souhaité réaffirmer que les considérations sanitaires avaient été mises en avant des considérations économiques ; ce qui a engendré une récession soudaine et brutale. La pandémie a brutalement accéléré une crise qui était annoncée. La situation impose de changer radicalement de politique. Pourtant, ce n’était pas le ton des annonces du Premier Ministre.

Prenons l’exemple des impôts de production. Cette mesure était réclamée, depuis plusieurs années, par le patronat. Castex s’exécute !Qui plus est « avec de possibles contreparties mais sans conditionnalités ». On n’en saura pas plus. Si ce n’est que les entreprises seront exonérées d’impôts de production à hauteur de 10 milliards d’euros par an et cela sans aucune condition. Ce qui n’est pas le cas pour les demandeurs d’emplois au regard des nombreux justificatifs de démarches à présenter pour obtenir ou conserver ses indemnités de chômage.

 

 

En outre, à cette enveloppe, il faut ajouter les 40 milliards d’euros de Cice de l’année passée.

Concernant l’enveloppe dédiée à la transition écologique (30 milliards d’euros), elle recouvre, par exemple, 5 milliards d’euros qui seront vraisemblablement prélevés sur les dividendes de la SNCF pour alimenter un fonds de concours qui donnera dans les 3 à 4 ans qui viennent des subventions à SNCF réseau…

La relocalisation industrielle – dont le mot franchit enfin la bouche de nos dirigeants depuis la crise sanitaire – sera dotée d’1 milliard d’euros… Que dire sur la réelle ambition politique à ce sujet.

L’élément le plus marquant est sans nul doute l’absence de toute vision stratégique. Ainsi, pas un mot n’a été prononcé, aucune allusion n’a été faite sur la reconstruction de filières essentielles, en France comme en Europe, pour assoir notre indépendance sur des filières stratégiques comme le médicament et ne pas à nouveau se retrouver nu à la prochaine crise.

Rien non plus d’annoncé pour les milliers de salariés des secteurs dont les grands groupes délocalisent ou réduisent l’emploi (Sanofi, Nokia, Air France, Renault, etc.) et dont les sous-traitants sont en première ligne.

Enfin, comment ne pas être stupéfait face au mutisme gouvernemental sur les services publics qui, pourtant, ne cessent de montrer leur rôle majeur et, plus particulièrement, durant cette crise sanitaire, économique et sociale.

Par ailleurs, quelle certitude concernant les 40 milliards d’euros émanant du plan de relance européen pour la période 2021-2024 ?

Les salariés, les précaires, les privés d’emplois et même les jeunes resteront sur leur faim. Ce plan ne s’adresse pas à eux.

Dans ce contexte, la CGT met à disposition de toutes celles et tous ceux qui s’inscrivent dans une logique de progrès économique, social et environnemental un véritable plan de transformation. En rupture avec le paradigme dans lequel les financiers de tous bords et leurs chantres souhaitent nous enfermer, ce plan a pour ambition de répondre aux défis posés et de mettre l’humain au-dessus de la finance.

La CGT propose de faire grandir, partout et dans les entreprises, des débats pour que les salariés échangent et décident du travail et des stratégies de production. Nous proposons de travailler moins et mieux mais toutes et tous.

Le 17 septembre prochain, journée d’action interprofessionnelle, nous défendrons un vrai projet de transformation.