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ParCGT MEL

Communiqué CGT Fonction Publique du 03 mars 2009

Les ministres ne veulent toujours rien entendre,
toutes et tous dans l’action le 19 mars 2009


Comme on pouvait s’y attendre, le « sommet social » de la fonction publique réuni ce matin, a confirmé les profonds désaccords entre les ministres et les organisations syndicales, porteuses des légitimes exigences des personnels.


Aux revendications incontournables rappelées en particulier par la CGT, Eric WOERTH a maintenu son cap libéral, aux antipodes des attentes des salariés, mais aussi des besoins de la population.

 Sur les négociations salariales immédiates avec des augmentations de la valeur du

point d’indice :RIEN!
 Sur l’arrêt des suppressions d’emplois, ainsi que des créations partout où le besoin en est criant : PAS QUESTION DE BOUGER D’UN IOTA.
 Sur les
retraits des projets de privatisation de la poste, des projets de lois « mobilité et parcours professionnels » et « Hôpital Patients Santé Territoire » : AUCUNE REPONSE.


Bref, sur l’essentiel, le gouvernement demeure sourd aux revendications portées par les personnels et soutenues par la très grande majorité de la population. Au nom d’un soi-disant « civisme », les agents de la fonction publique devraient accepter sans revendiquer le démantèlement aggravé de leur outil de travail, du statut et la réduction de l’intervention publique. A-t-on demandé aux responsables de la crise de faire preuve de civisme ? La provocation atteint son paroxysme !


Au fond, le Président de la République et ses ministres ont été contraints d’organiser cette pseudo concertation sous la pression des centaines de mobilisations dans nos secteurs et du puissant 29 janvier, mais ils s’entêtent toujours à ne rien céder sur les revendications majeures. Belle conception du dialogue social !


Dans ces conditions, la journée unitaire et interprofessionnelle d’action, de grève, et de manifestations du 19 mars prochain est encore plus incontournable qu’hier.


La CGT fonction publique appelle tous les personnels à participer massivement, dans l’unité la plus large, à cette nouvelle mobilisation et à exiger des réponses qui soient porteuses de « mieux vivre, mieux travailler et mieux répondre aux besoins des populations ».

ParCGT MEL

19 mars 2009, Appel des organisations syndicales

 

Appel du 19 mars 2009

Appel des organisations syndicales

CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA


La forte mobilisation du 29 janvier a conduit le président de la République à annoncer à

l’occasion de la rencontre avec les partenaires sociaux, le 18 février, une légère inflexion

sociale à son plan de relance.


En réponse à une partie des revendications avancées par les organisations syndicales, des mesures sont annoncées, des processus de concertation sont proposés sur le partage de la
valeur ajoutée et des profits, un fonds d’investissement social est programmé.


Les organisations syndicales CFTC, CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA

considèrent que les mesures sont trop parcellaires pour modifier le cap économique de la politique gouvernementale. Par ailleurs le Président a refusé catégoriquement d’augmenter le Smic, de modifier sa politique d’emploi dans les fonctions publiques et de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires… A cela s’ajoutent l’attitude dogmatique du patronat et son refus d’assumer ses responsabilités.


La crise nécessite des réponses d’une toute autre portée. Les effets de la crise économique et
financière s’accentuent et accroissent les inquiétudes des salariés. La recrudescence des suppressions d’emploi, d’utilisation du chômage partiel, contribuent à amplifier la récession et pèsent lourd sur le pouvoir d’achat qui se dégrade.


Tout ceci conduit les organisations syndicales à poursuivre la mobilisation. Elles appellent à
poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels.


Elles confirment la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars 2009 qui
donnera lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays.


En prolongement de leur déclaration commune du 5 janvier 2009, elles appellent leurs

syndicats et les salariés, les demandeurs d’emploi, les retraités, à faire entendre au

gouvernement comme aux responsables patronaux et employeurs leurs revendications :


· défendre l’emploi privé et public,

· lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,

· exiger des politiques de rémunération qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des

salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,

· défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de

qualité.


Elles expriment leur solidarité et leur soutien aux salariés des DOM et à leurs organisations
syndicales et appellent gouvernement et patronat à répondre positivement aux revendications posées.


Elles conviennent de se réunir à nouveau le 20 mars 2009 à 8h00.

Le 23 février 2009

ParCGT MEL

Déclaration de la CGT, jeudi 19 février 2009


Pour être vraiment entendus

Amplifions la mobilisation

Au lendemain du sommet social du 18 février, la CGT reste plus que jamais convaincue de la nécessité de réussir une nouvelle mobilisation nationale interprofessionnelle unitaire de très grande ampleur le 19 mars prochain.


La réunion s’est ouverte dans un climat tendu du fait de la gravité de la situation en Guadeloupe. Appuyée par toutes les confédérations syndicales, la CGT a exigé que gouvernement et patronat assument leurs responsabilités et répondent sans tarder aux revendications exprimées fortement et démocratiquement depuis plus d’un mois. Si la force de la mobilisation du 29 janvier a contraint le Président de la République à de premières annonces sociales, elle n’a pas encore permis d’obtenir l’inflexion demandée sur les politiques d’emploi, de salaires, de contrôle des aides publiques et de justice sociale indispensables pour sortir de la crise. Le Président de la République persiste dans un discours d’autosatisfaction sur sa politique économique et sociale et refuse toute idée de remise à plat ou même de modification de ses choix économiques et sociaux. A partir de là, pressé par l’importance des mobilisations, il distille un certain nombre de mesures temporaires, émiettées et de faible portée qui relèvent plus d’un faible accompagnement social de la crise que d’une politique permettant de la surmonter.

- L’amélioration de l’indemnisation du chômage partiel est renvoyée à des conventions qui devront être négociées au niveau des branches ou des entreprises.

- Une prime de 500 euros sera versée aux nouveaux demandeurs d’emplois entrant au 1er avril ou au 1er mai et ayant travaillé entre 2 et 4 mois dans les 28 derniers mois. Elle ne sera versée qu’une seule fois ! Les jeunes de moins de 25 ans n’ayant jamais travaillé restent exclus de toute allocation ou indemnisation.

- La suppression de 30 000 emplois dans la fonction publique en 2009 est confirmée interdisant l’embauche de milliers de jeunes dans de vrais emplois utiles à la population.

- La suppression des deux derniers tiers provisionnels 2009 pour certains ménages, annoncée le 5 février est confirmée. Cela représente une moyenne de 200 euros pour les ménages concernés mais risque d’être plus que compensé par l’augmentation ou la création de taxes ou impôts indirects destinés à contrebalancer les 8 milliards d’euros d’exonérations annuelles de taxe professionnelle pour les entreprises.


Le Président de la République a aussi annoncé la création d’un « fonds d’investissement social » destiné à la mise en œuvre des dispositifs de formation et d’indemnisation annoncés. Mais les sources de financement de ce fonds restent floues tant du côté gouvernemental que patronal. Si, sur chaque sujet les débats ont été vifs, le Président de la République défendant pied à pied sa politique, ils l’ont été doublement sur la question décisive d’un nouveau partage des richesses. Face à l’indignation de l’opinion publique, le Président de la République ne peut plus nier la nécessité d’un autre partage des profits. Mais il en renvoie l’examen à une commission. Dans le même temps, il refuse toute mesure favorable aux salaires, telle que le conditionnement de toutes les aides publiques et allègements de cotisations sociales à la signature d’accords salariaux dans les entreprises, réclamé par toutes les organisations syndicales.

C’est pourtant plus que n’en peut supporter la Présidente du Medef qui voit dans le débat sur le partage des profits « une atteinte au droit de propriété des entreprises ». Une information consultation des CE est annoncée sur les aides publiques aux entreprises. C’est un début de réponse à l’indignation que suscitent les transferts massifs et sans contrôle d’argent public vers les entreprises. Il faut agir encore pour obtenir un véritable droit de veto des CE réclamé par la CGT.


A l’évidence, les nouvelles mesures dites « sociales » sont à mettre à l’actif de la puissante mobilisation du 29 janvier. Elles sont néanmoins d’un faible volume et n’auront pratiquement que peu d’impact pour favoriser une relance économique et une plus grande justice sociale.


La rencontre unitaire du lundi 23 février devra par conséquent préciser les modalités de la prochaine mobilisation du 19 mars sur laquelle s’est engagé l’ensemble des organisations syndicales.