Archives de catégorie Actualité

ParCGT MEL

Les congés payés, d’où ça vient ?

Les congés payés, d’où ça vient ? (vidéo)

 

 

En cette période estivale, la CGT revient sur l’histoire de la lutte pour obtenir les congés payés.

Le début des congés payés
En 1936 après un mouvement de grève massif, les travailleurs et travailleuses accompagné·es par la CGT ont gagné deux semaines de congés payés.
Pour la première fois, des ouvriers et des ouvrières ont pu partir en vacances. « Être en congés en étant payé, c’était le miracle » raconte un métallo savoyard.

La CGT s’investit alors pleinement dans l’accompagnement des salarié·es au delà du travail.
Elle contribue à l’essor du tourisme populaire avec la multiplication des colonies pour enfants, et la création d’un bureau de tourisme.

En 1945 et 1946, c’est la création des Comités d’Entreprise. La gestion des activités sociales passe entre les mains du mouvement ouvrier, qui en fera un puissant outil au service de l’émancipation.

En 1956, la troisième semaine est votée. En 1969 la quatrième, une des revendications de Mai 68. En 1982 on gagne la cinquième semaine.
La réduction du temps de travail est dans le sens de l’histoire. Mais elle n’en reste pas moins une affaire de rapport de force avec le patronat.

Encore aujourd’hui, une large partie des travailleurs et travailleuses ne peuvent pas partir en vacances. Alors continuons à nous battre pour de meilleurs salaires et pour un droit au temps libre !

ParCGT MEL

Des décrets odieux dans la lignée d’une réforme des retraites scandaleuse

Des décrets odieux dans la lignée d’une réforme des retraites scandaleuse

 

Dimanche 30 juillet, en plein cœur de l’été, le gouvernement concrétise la fermeture des régimes spéciaux des retraites par la parution de 4 décrets au Journal Officiel.

Il met ainsi fin à des régimes pionniers qui étaient le conquis de la lutte de travailleurs, régimes pionniers en matière de droit à la retraite et adaptés à l’organisation du travail dans ces secteurs.

Ainsi dès le 1er septembre, les nouveaux embauchés de la RATP, des Industries électrique et gazière, des clercs et employés de notaires et de la Banque de France seront recrutés au régime général.

L’impact économique de la fin de ces régimes spéciaux se matérialisera d’ici une dizaine d’années et représente des économies de bouts de chandelles ! Quelle urgence y avait-il à les supprimer !

Le Ministre du travail annonce donc, dans un communiqué qui accompagne la sortie de ces décrets, cette fermeture comme « en faveur d’un système de retraite plus équitable ».

Il dit aussi que cela « contribue dans la durée à l’équilibre et à la justice de notre système par répartition ». Il essaie de faire passer une mesure qui aura très peu d’impact sur l’équilibre économique du système des retraites comme une mesure nécessaire de justice sociale et d’équité entre les travailleurs.

De même, il prétend assurer la justice, en préservant des départs avant l’âge légal pour les personnes en invalidité ou inaptitude, mais elles devront travailler 2 ans de plus que dans les règles actuelles.

 

En quoi, la fin de ces régimes spéciaux va-t-elle avoir un impact sur l’ensemble des salariés ? En quoi cette suppression va faire œuvre de justice et d’équité, quand au final tous, les salarié.es du public comme du privé, devront travailler 2 ans de plus, même ceux bénéficiant d’un départ anticipé pour pénibilité ?

Cette diminution de notre temps libéré aura un impact sur la santé des travailleurs et ne leur permettra pas de profiter de leur retraite en bonne santé.

La fin des régimes spéciaux s’inscrit bien dans une volonté de casser des statuts et de privatiser des entreprises autrefois publiques. Elle tourne le dos à la reconnaissance de la pénibilité dans ces secteurs et remet en cause l’attractivité des métiers aujourd’hui particulièrement défaillante. Le gouvernement justifie cette suppression au nom d’une organisation du travail révolue dans ces entreprises et au nom de la suppression des inégalités de traitement avec les salariés du privé. C’est le cas aujourd’hui à la SNCF qui peine à embaucher.

L’été ne fera pas passer la pilule, d’une réforme brutale, injustifiée et injuste pour l’ensemble des travailleurs.es. La CGT prépare une rentrée revendicative sous le signe de la mobilisation, une loi même mauvaise peut être abrogée. Nous travaillons à la construction d’un rapport de force permettant par la grève et des luttes de haut niveau de gagner de véritables mesures de justice sociale : retraite à 60 ans, SMIC à 2000€, augmentation des salaires, pensions et minima sociaux, réduction du temps de travail hebdomadaire à 32h…

ParCGT MEL

Retenues pour journée de grève, Reponse de notre Secrétaire General

Retenues pour journée de grève, Réponse de notre Secrétaire General

 

 

 

Monsieur le Vice-Président,

 

Comme j’ai pu l’exprimer à plusieurs reprises, nous contestons que ce soient des contingences techniques, de personnel, ou pire encore, un logiciel qui jour après jours ne cesse de dysfonctionner, qui calibrent la politique RH et les questions sociales à la MEL !

 

Dans le contexte difficile que connait l’ensemble des agents publics, et face aux propositions salariales totalement hors sol du gouvernement Macron, nous réitérons notre revendication de paiement de l’ensemble des jours de grève. Vous avez la possibilité de le faire sans vous abriter derrière quelque prétexte techniques et matériels.

 

A défaut, nous avions proposé d’améliorer le protocole des droits syndicaux ou d’amender positivement le règlement intérieur afin qu’aucun collègue ayant fait grève puisse se voir retirer plus de deux jours de grève par mois.

 

Nous constatons donc que les décisions que vous avez prises à l’issue de notre dernier rendez – vous du 13 juin, sont totalement en opposition avec l’espoir l’ouverture dont vous aviez fait preuve alors.

 

Je profite de cet échange pour vous rappeler aussi que la CGT revendique avant tout un véritable dégel du point d’indice, un rattrapage des douze années de vol, l’intégration de l’ensemble des primes dans la grille indiciaire, l’abrogation du RIFSEEP, et celle de PPCR.

 

 

Cependant, je vous rappelle que lors de notre dernier rendez-vous, au lendemain de la réunion salariale avec le ministre Guérini, nous avions échangé sur la prime applicable de droit pour l’État et l’Hospitalière, mais laissée à l’appréciation des employeurs pour la Territoriale. Les agents publics d’où qu’ils viennent sont choqués par l’injustice orchestrée une nouvelle fois par le gouvernement, en différenciant les rémunérations dans les trois versants, en nivelant par le bas, c’est-à-dire, en organisant la précarisation de notre champ professionnel. Il s’agit là d’une bien triste façon de célébrer au plus haut niveau les quarante ans du statut, dont Pierre Mauroy et Acinet Le Pors étaient les instigateurs.

 

Ainsi, la prime « Guérini » peut être octroyée pour les agents dont le traitement est inférieur à 3200 eur, pour un montant de 300 à 900 eur.

Si cette prime est loin de répondre aux exigences salariales des agents de la MEL et ne doit pas se substituer à une augmentation significative du RIFSEEP, cette prime sera néanmoins bienvenue à l’automne. Nous vous demandons donc à nouveau de bien vouloir organiser son versement pour l’ensemble des agents qui peuvent y prétendre.

 

Cette démarche de votre part prendrait tout son sens alors que vient d’être décidé l’octroi du CIA à quelques-uns au dépens du plus grand nombre d’entre nous.

 

En résumé, comme notre Secrétaire générale Sophie Binet vient de le faire en direction de la Première ministre ce 12 juillet, à la MEL également, la CGT exige des actes concrets !

Notre organisation vient de rédiger plus de 100 propositions pour protéger et améliorer la vie des salarié·es  qui sont à votre disposition pour que nous puissions les décliner dans un véritable dialogue social équilibré, dans l’objectif d’améliorer aussi à la MEL la situation des agent-e-s.

 

Convaincu que vous serez attentif à nos revendications légitimes, je vous adresse Monsieur le Vice-président mes sincères salutations.

 

Pour la CGT MEL

Le Secrétaire général

Frédéric PARISOT