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Archives de l’auteur Thierry Duel

ParThierry Duel

Licenciement dans la Fonction publique : le ministre dérive complètement !

Licenciement dans la Fonction publique : le ministre dérive complètement !

 

 

 

Comme si le contentieux n’était pas assez lourd, Stanislas Guerini a choisi d’en rajouter une couche le 9 avril après-midi.

Après la réunion du matin où il avait à la fois confirmé les choix d’austérité du pouvoir exécutif et refusé d’accéder aux demandes unanimes des organisations syndicales, notamment des mesures générales d’augmentations salariales, c’est une nouvelle fois dans les médias qu’il a livré en primeur ses intentions.

« Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la Fonction publique ».

Pour un ministre qui, dans le même temps, ne cesse de clamer son amour des agentes et des agents de la Fonction publique, on appréciera !

 

 

Pour un ministre qui professe à qui veut l’entendre son attachement au dialogue social, on notera la duplicité ! Pas un mot, pas la moindre allusion le matin même devant l’ensemble des syndicats….

La CGT saura en tirer les conséquences.

Sur le fond, que le ministre se rassure : le licenciement des fonctionnaires n’est pas un tabou et des dispositions existent déjà pour traiter les situations incriminées.

Mais que, en plus de détériorer le pouvoir d’achat des personnels et de vouloir creuser les inégalités, Stanislas Guerini mette ainsi l’accent sur une ultra minorité de salarié.e.s problématiques en dit long sur ce qu’il pense réellement des services publics et de celles et ceux qui y travaillent au quotidien.

Il s’agit là de propos méprisants et démagogiques.

Décidément, sur le fond comme sur la forme, le ministre confirme qu’il n’apprécie ni les fonctionnaires ni la démocratie sociale !

Raison de plus pour élever le rapport de forces afin d’imposer d’autres choix politiques porteurs de progrès pour les missions publiques, les usagers et les agents.

 

ParThierry Duel

Economies sur nos salaires, nos postes, la santé, l’école, nos services publics… mais pas pour les spéculateurs et pour faire la guerre, ça suffit !

Economies sur nos salaires, nos postes, la santé, l’école, nos services publics… mais pas pour les spéculateurs et pour faire la guerre, ça suffit !

 

 

Après avoir décidé de consacrer 413 milliards d’euros pour investir dans l’économie de guerre (loi de programmation militaire 2023-2030), Macron vient d’annoncer 3 milliards supplémentaires pour alimenter la boucherie sur le front ukrainien. Le gouvernement, par la voix de Bruno Lemaire, ministre des Finances, annonce le 18 février dernier qu’il faudra faire 10 milliards d’euros d’économies sur les services publics pour redresser… on ne sait trop quoi. Aussitôt, on nous annonce qu’il faudrait en fait économiser 20 milliards ! Encore mieux, la Cour des comptes affirme que ce sont 50 milliards qu’il faudrait économiser d’ici à 2027 parce que la situation des finances publiques de la France est « parmi les plus dégradées de la zone euro ».

  • Nos collectivités ont de plus en plus recours à des entreprises privées. Ça externalise à tour de bras pour un montant total de 160 milliards d’euros par an, soit l’équivalent du quart du budget de l’État (Source : collectif Nos services publics).
  • Les géants du CAC 40 ont généré plus de 145 milliards d’euros de profits en 2023 : un chiffre à mettre en relation avec le précédent ?

Pour piller les services publics, les capitalistes savent qu’ils peuvent compter sur Macron et son ministre Bruno Lemaire.
Pour financer les guerres, les marchands de morts savent aussi sur qui ils peuvent compter… Selon une étude récente, « La France détrône la Russie et devient le deuxième exportateur d’armes au monde. L’augmentation des importations d’armes par les pays européens entre 2019 et 2023 est due en grande partie aux transferts massifs d’armes vers l’Ukraine en 2022 et 2023 » (Source Euronews).

 

On vend des armes qui, comme à Gaza, sont utilisées pour massacrer des populations civiles entières.
On enrichit les spéculateurs avec l’argent public.
On liquide la Sécurité sociale, on nous fait bosser deux ans de plus, on nous prépare un « pacte de la vie au travail » nous dirions plutôt de la mort au travail, on nous gèle nos rémunérations… Les services publics ne parviennent plus à répondre aux besoins fondamentaux de l’immense majorité de la population.

 

ParThierry Duel

Les conflits sociaux ne se règlent jamais devant les tribunaux

« Les conflits sociaux ne se règlent jamais devant les tribunaux »

Rassemblement de soutien au secrétaire général de la CGT du Nord, poursuivi pour… un tract. Discours prononcé par la Secrétaire Générale de la CGT le jeudi 28 mars, à Lille.

 

 

Jean Paul a été interpellé chez lui au petit matin, menotté devant ses enfants comme un dangereux criminel puis emmené pour 6h de garde à vue. Pourquoi une telle démonstration de force, alors que Jean Paul est connu comme le loup blanc dans le département et que la CGT ne s’est jamais dérobée à aucune convocation ?

Pour un tract dans lequel la CGT disait une triste vérité : la violence entraine la violence. La violence de l’occupation imposée depuis 80 années au peuple palestinien entraîne, malheureusement, la violence. Et, comme ce fameux tract l’indiquait, la CGT pleure toutes les victimes.

La position de la CGT est très claire depuis le début du conflit.

Nous ne confondons pas la résistance et le terrorisme.

La résistance, on connait, c’est ce que faisaient nos camarades des FTP MOI qui sont enfin rentré•es au Panthéon il y a quelques semaines. S’attaquer aux forces d’occupation, y compris par les armes. Mais jamais ils n’ont ciblé les civil•es de façon aveugle.

La CGT a donc immédiatement condamné les attaques du Hamas et leurs 1200 victimes civiles, appelé à un cessez-le-feu et à la libération des otages.

La CGT est historiquement engagée pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est ce combat que nous avons porté pour l’autodétermination du peuple algérien et contre les guerres coloniales. C’est ce combat que nous menons avec nos camarades du syndicat palestinien de la PFGTU et du petit syndicat israélien, Koach La Ovdim, qui, courageusement, continue à porter en Israël une voix pour la paix.

Car il n’y a pas de paix durable sans justice. Pour que les Israélien•nes puissent vivre en sécurité, il faut que les palestinien•nes disposent d’un Etat souverain, dans les frontières de 1967, conformément aux résolutions de l’ONU.

Pourquoi alors ce procès ? Pourquoi imposer à notre système judiciaire totalement engorgé d’organiser un procès pour un tract alors que les moyens manquent cruellement pour poursuivre les auteurs de violences conjugales, les narco traficants ou les délinquants fiscaux ?
Parce qu’il s’agit d’une opération de diversion.

« Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt »

Ce proverbe résume très bien la situation. Ce faux débat est entretenu pour discréditer par avance les voix pour la paix, tous les soutiens aux palestinien•nes.

 

Celui qui devrait être poursuivi aujourd’hui c’est Benjamin Netenyahou. Ce Premier ministre d’extrême droite qui a déjà assassiné plus de 35 000 civil•es et fait plus de 70 000 blessé•es. Ce Premier ministre qui affame et traite comme des animaux humains 2 millions de gazaouis. Ce Premier ministre qui empêche aide humanitaire d’entrer dans l’enclave et laisse de 2 millions de civil•es mourir de faim et de maladie. Ce Premier ministre qui bombarde les hôpitaux et piétine les principes fondamentaux du droit international.

Ce massacre se produit sous nos yeux. Et grâce à l’Afrique du Sud et à la cour de justice internationale de l’ONU, on peut maintenant nommer les choses : il s’agit d’un génocide.

Il s’agit d’un génocide et dans un océan de lâcheté et d’hypocrisie, les dirigeant•es occidentaux, France et Etats Unis en tête, refusent de sanctionner Israël et continuent même de lui livrer des armes. Ceux qui devraient être poursuivis c’est donc tous ceux qui permettent à Benyamin Netteyahou de continuer son massacre en toute impunité.

Ce procès politique permet donc, opportunément, de faire diversion.

J’en appelle donc à la responsabilité de la justice.

Face aux dérives autoritaires de notre gouvernement, vous êtes les garants de notre Etat de droit.

C’est vous qui avez rétabli la liberté de manifester alors que le gouvernement avait interdit les manifestations de soutien aux palestiniens.

C’est vous qui avez interdit la dissolution d’organisations qualifiées d’ « écoterroristes » par le gouvernement.

Car oui, le terrorisme, c’est grave et on ne doit jamais l’amalgamer avec des luttes sociales ou environnementales.

Les conflits sociaux ne se règlent jamais devant les tribunaux. Les débats politiques ne se tranchent pas dans les prétoires.

Jean Paul n’est pas un terroriste !

Nous sommes ici, de toutes les professions, de tout le pays pour dire que quand on touche à un•e militant•e de la CGT c’est à toute la CGT qu’on s’attaque et qu’on ne laissera pas faire !

Nous somme tous et toutes Jean-Paul !