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Archives de catégorie Commissions Paritaires

ParCGT MEL

Travailler plus pour gagner moins à la retraite !

Travailler plus pour gagner moins à la retraite !

 

Tout est bon pour le président de la République et son gouvernement pour embrouiller les salariés sur le projet de réforme des retraites présenté par Jean-Paul Delevoye cet été.

 

Voilà qu’Emmanuel Macron reparle de durée de cotisation pour pouvoir partir en retraite, pensant berner les Français. Ceux-ci ont bien compris que le régime universel à points a pour but de les faire travailler plus longtemps avec des droits à la retraite plus faibles.

Annoncer un allongement de la durée des cotisations, au-delà même des 43 ans préconisés dans le système actuel ou bien recourir à un âge pivot avec une décote avant 64 ans revient au même…

En vérité, compte tenu de l’entrée de plus en plus tardive dans un emploi stable (27 ans en moyenne aujourd’hui), les annonces de Macron reviennent à repousser l’âge légal  de départ à la retraite bien au-delà de 64 ans.

 

Pour la CGT, ce projet ne peut constituer une base de négociation.

La réforme Delevoye/Macron ne ferait que des perdants : femmes, jeunes, salariés du privé comme agents publics, y compris les retraités actuels qui verraient la valeur du point fondre au soleil…
À l’ouverture de l’université d’été du Medef, le président de la République veut-il donner des gages au patronat qui ne veut plus payer de cotisations et reculer encore et toujours l’âge de la retraite ?

À l’inverse, la CGT porte des propositions de progrès social avec comme condition préalable l’augmentation du financement consacré à la retraite puisque le nombre de retraités va fortement augmenter d’ici les prochaines années.

Les richesses ne manquent pas alors que la France est championne du monde du versement des dividendes.
La CGT exige l’ouverture de négociations :

  • pour  améliorer les salaires, particulièrement en appliquant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ce qui fera rentrer de nouvelles recettes pour nos retraites (plus de 6,5 milliards d’euros pour la dernière mesure) ;
  • sur les conditions et la réalité du travail, notamment sur les questions de pénibilité au travail comme le réclament depuis des mois, par exemple, les personnels soignants très mobilisés.

 

La CGT appelle tous les salariés, retraités et privés d’emploi à se mobiliser dès le 24 septembre pour obliger le gouvernement à renoncer à son projet de réforme et gagner une retraite à 60 ans sans décote et avec un minimum de pension à 1200 euros nets.

 

 

ParCGT MEL

Amplifions la mobilisation pour défendre notre statut

 

POUR LA FONCTION PUBLIQUE
AMPLIFIONS LA MOBILISATION

 

 

 

Les organisations syndicales CFTC CGC CGT FAFP FSU Solidaires UNSA de la Fonction
publique affirment de nouveau leur attachement aux valeurs du service public et à une
Fonction publique au service de toutes et tous, porteuse de l’intérêt général.

Depuis de nombreux mois, en dépit de leurs revendications et propositions, elles
constatent que le pouvoir exécutif poursuit une politique néfaste pour la population, pour les missions publiques et pour les agent.e.s. Le gouvernement pratique le double langage en prônant la modernisation de la Fonction publique et le respect des agent.e.s
public.que.s, alors même qu’il ne revalorise pas leur rémunération, qu’il supprime des
postes et veut affaiblir leurs droits et garanties.

Les personnels, avec leurs organisations, n’acceptent toujours pas le gel de la valeur du
point d’indice et les pertes considérables de pouvoir d’achat, le rétablissement du jour de
carence et les 120 000 nouvelles suppressions d’emplois envisagées.

A de multiples reprises, nos organisations se sont opposées à ces mesures et ont mis sur la table des propositions alternatives.

 

Poursuivant leur passage en force, toujours sans écouter les organisations syndicales, le
Président de la République et le gouvernement comptent faire adopter au Parlement, d’ici
au début de l’été, une loi dite de transformation de la fonction publique dont nombre de
dispositions ont une portée très grave tant pour les agent.e.s et les citoyen.ne.s que pour
l’avenir de la Fonction publique.

Il en est ainsi, par exemple, de la mise en place d’une instance unique en lieu et place des
comités techniques et CHSCT, instance qui va diluer et amoindrir les actions dans des
domaines essentiels de la sécurité et de la vie au travail. C’est aussi le cas avec la
suppression des compétences des CAP en matière de promotion et de mobilité, mesure qui va favoriser une gestion opaque et priver les personnels de recours contre l’arbitraire.

Avec le recours accru à tous les niveaux au contrat, c’est l’égalité d’accès aux emplois
publics et les garanties de neutralité de l’agent public qui sont menacées, tandis que la
précarité sera encore aggravée avec des contrats de mission à durée déterminée pouvant
être rompu à tout moment.

Après des communiqués unitaires, après le boycott des Conseils Supérieurs et du Conseil
Commun convoqués dans des conditions peu respectueuses des organisations syndicales, après que toutes les organisations représentatives de la Fonction publique aient donné un avis défavorable au projet de loi dit de transformation de la fonction publique, les organisations CFTC CGC CGT FAFP FSU Solidaires UNSA réaffirment leur volonté de mettre en oeuvre un processus de mobilisation inscrit dans la durée pour exiger du gouvernement qu’il retire ce projet de loi et qu’il ouvre enfin des négociations sur de nouvelles bases.

Elles confirment leur engagement dans l’organisation de rassemblements devant les
préfectures le jour du passage du projet de loi au Conseil des ministres le 27 mars et à Paris, place Chassaigne-Goyon entre 12 et 14h.

Elles se reverront le 8 avril pour poursuivre la mise en oeuvre de ce processus.

D’ores et déjà, elles appellent les agent.e.s à faire du jeudi 9 mai une étape forte de ce
processus par une journée d’action et de grève.

Les organisations à ce stade non signataires du présent communiqué ont prochainement
des réunions d’instance et elles arrêteront dans ce cadre leur position quant à ce processus d’action.

 

ParCGT MEL

Declaration de la CGT en ouverture du Comité technique

Déclaration de la CGT en ouverture du Comité technique du 22 janvier 2019

 

 

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les élus, chers camarades et chers collègues,

Je vous remercie de m’accorder quelques minutes d’attention à l’ouverture de ce 1er CTP du nouveau mandat qui débute.

Tout d’abord, Je suis très heureux, Monsieur le président, que nous ayons maintenu le paritarisme dans cette instance. Nous pouvons tous nous en féliciter ! Vous le savez, et c’est dans les gênes de la CGT depuis sa création à Limoges en 1895, notre organisation se veut un acteur politique à part entière pour la transformation de la société.

Je voulais dans un premier temps souhaiter la bienvenue aux nouveaux élus représentants du personnel, et plus particulièrement à mes camarades de la CGT (Stéphanie, Vincent, Julie, Christian).

Nos camarades ont pris une part active à la campagne pour les élections professionnelles qui ont porté à nouveau la CGT ici à la Mel comme au niveau national à la 1ere place. A la Mel nous représentons 42,5 % des agents avec une progression de 5 points depuis 2014, et avons réalisé une percée dans toutes les catégories, même en catégorie A.

Avec ces résultats historiques, j’ai d’abord éprouvé une certaine satisfaction personnelle, car j’ai repris la direction syndicale un an après le suicide de mon camarade Stephane, suicide reconnu depuis lors, vous le savez, comme accident de service, c’est à dire que la responsabilité de l’employeur est engagée dans cette affaire.

Mais je souhaite aussi, alors qu’un nouveau mandat démarre, et même si le collège des représentants de l’administration sera également renouvelé à l’issue des élections municipales prochaines, je souhaite disais- je que vous preniez conscience du message qui vous a été envoyé par les agents de la Mel à travers ce vote massif pour la CGT.

Je vous laisse responsables de vos interprétations mais voilà les miennes :

A travers ce vote, ce sont sans aucun doute les analyses de mon organisation qui ont été validées. Parmi celles-ci, la dénonciation d’une réorganisation permanente orchestrée par Bruno Cassette qui a fait beaucoup de dégâts chez les agents, dans la cohésion des équipes, et dont l’efficacité est très loin d’être reconnue sur le terrain. Evidemment, les collègues et les cadres en particulier se soumettent, managés par une main de fer. Ils font face à un système de menaces, de sanctions et de récompenses. Ce n’est pas au changement que nous résistons, mais à la méthode et à l’idéologie libérale qui sous-tend le lean management mis en œuvre ici. Etymologiquement, management vient de manège, un terme équestre, le manager est celui qui tient le fouet.

Avec la casse du statut contenu dans le projet de loi Dussopt au titre du programme CAP 22 de Macron-Philippe, et qui sera déployé au 1er semestre 2019, je m’attends à ce que ce phénomène s’amplifie si nous n’arrivons pas à enrayer collectivement la liquidation des services publics de proximité avec la suppression des communes, dont vous êtes aussi les représentants ; et en corolaire l’éradication du fonctionnariat.

 

La CGT a souvent le tort d’avoir raison trop tôt. J’ai souvent alerté ici les effets des réformes territoriales et de la polarisation des richesses par les Métropoles.

L’évolution des revendications qui s’expriment dans la rue depuis 10 semaines confirme notre analyse : partie d’une contestation du prix de l’essence, ces revendications ont évolué, et la fracture territoriale est désormais au cœur du débat.

La CGT MEL a aussi souvent dénoncé le mépris que nous avons pu ressentir à notre endroit. Vous le savez également, de la part de notre DGS, qui a même parfois  instrumentalisé parfois nos interventions en CTP pour défendre sa peau

De votre part parfois Mesdames et Messieurs les élus quand certains d’entre vous ne prenaient pas au sérieux nos positions. Soit, c’est le jeu de la démocratie, on ne peut pas toujours être d’accord avec la CGT.

Aujourd’hui  si Macron découvre à ses dépens et bien tardivement l’utilité en démocratie des corps intermédiaires- dont nous sommes, syndicats et partis politiques,-  prenez à votre tour conscience de notre nécessité, de notre crédibilité, de notre légitimité.

Ici aussi à la MEL, les mêmes causes peuvent avoir les mêmes effets.

Nos courriers au Président restent lettre morte, comme nos demandes de rdv, aucune mention des élections professionnelles dans les discours du 18 janvier. Aucune expression officielle au lendemain du 6 décembre. Sans parler de protocole, même le degré zéro de la politesse n’y est pas. Et on sait tous où ces dans quel bureau du rez de chaussée ces sujets sont bloqués.

Pourtant, Nous travaillons nos dossiers à fond. Nous assumons toujours nos valeurs tournées vers la défense des agents, du statut, des services publics, de la justice sociale, et de la lutte contre toute discrimination.

 

 

 

Les agents nous ont entendus le 6 décembre. Ils sont conscients du travail accompli par toute l’équipe CGT et de la justesse de nos revendications, de nos expressions et de nos actions.

En conclusion, aujourd’hui nous assistons à une véritable mainmise de la technocratie sur le politique, ou plutôt d’un technocrate sur les politiques.

Reprenez le pouvoir, Mesdames et Messieurs les élus !

Reprendre ce pouvoir politique c’est au minimum commencer par prendre la parole, votre parole libre, celle de votre groupe politique au sein de cette instance.

Nous savons ce que vous dites entre vous. Nombre de vos collègues élus que nous rencontrons partagent largement notre analyse et déplorent auprès de nous cette situation et cela montre que nous ne sommes pas seuls à avoir raison.

Beaucoup se sentent dépourvu de leurs prérogatives et donc méprisés, autant que certains nos cadres qui dans cette maison ont osé parler.

Ainsi, je dénonce vigoureusement une nouvelle fois la dérive autoritaire que nous connaissons à la MEL,.

Nous assistons à une répression à l’égard des militants CGT, et une instrumentalisation des procédures disciplinaires par le DGS, même si c’est bien le Conseiller Frémeaux qui signe encore les courriers.

Par exemple, malgré les engagements du 1er VP Bernard, une procédure disciplinaire s’abat sur 2 agents syndiqués CGT, dont un élu, au lendemain de notre conférence de presse d 11 décembre. Quelle est la légitimité de la main qui s’abat sur eux au titre de manquement à l’exemplarité alors que les perquisitions s’enchainent à la MEL et interrogent les agents comme les citoyens.

Nous rencontrons actuellement les groupes politiques sur cette question. Nous exigeons l’abandon de toutes ces procédures indues et indignes. Nous souhaitons sur ce sujet aussi vous entendre Mesdames et Messieurs les élus.

 

Je vous remercie.

Frédéric PARISOT secrétaire général CGT Mel