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Archives de catégorie Contre l’Extreme Droite

ParCGT MEL

La CGT se félicite de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian

« Bonheur à ceux qui vont nous survivre »*

La CGT se félicite de la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian.

 

 

Né le 1er septembre 1906, à Adyaman (Arménie), fusillé le 21 février 1944 au Mont-Valérien, militant communiste de la Main-d’œuvre Immigrée (MOI), commissaire militaire des FTP-MOI parisien, Missak Manouchian a été de ceux qui ont incarné le courage et la liberté, de ceux qui ont lutté jusqu’à la mort contre la barbarie, l’oppression et l’exploitation.

Née en 1913 à Constantinople et décédée le 6 décembre 1989 après avoir été nommée Chevalier de la Légion d’honneur le 31 décembre 1986, Mélinée Manouchian, après s’être engagée à récolter des fonds pour les Républicains espagnols, participera activement aux mouvements de libération et sait qu’elle sera condamnée à mort si elle est arrêtée…

La France reconnaît enfin l’engagement de Missak et Mélinée Manouchian dans la Résistance et le rôle déterminant qu’ont joué les étrangers apatrides dans la lutte contre la barbarie nazie.
À l’heure où d’aucuns glorifient Pétain et d’autres attisent les braises de la haine et du fascisme, il était grand temps de célébrer et de reconnaître celles et ceux qui ont combattu ces politiques dans les temps les plus sombres de notre histoire, au péril de leur vie.

Leurs noms reviennent régulièrement sur le devant de l’actualité mais peuvent, aussi, être vite oubliés.

L’annonce de leur entrée au Panthéon n’est que justice et doit rappeler à tous le rôle de ces travailleurs, de ces étrangers, de ces militants communistes dans la lutte contre le nazisme et contre tous ceux qui ont collaboré.

Missak Manoukian, son épouse Mélinée et leurs compagnons d’armes, symbolisent la dignité et le courage face à la barbarie.

Leur héritage et leur combat sont plus que précieux dans la France d’aujourd’hui ou la bête immonde tente de ressurgir. La CGT poursuivra la lutte contre les idées d’extrême droite, toutes les formes de haine et de discrimination.

* « Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain » :  Extrait de la lettre à son épouse Mélinée, quelques heures avant son exécution.

 

 

 

ParCGT MEL

Les élections : on s’en mêle pour nos exigences sociales et environnementales

Les élections : on s’en mêle pour nos exigences sociales et environnementales

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Pour la première fois dans notre Vème république, le président de la République récemment élu n’obtient pas une majorité de voix au 1er tour des élections législatives. Il s’agit d’un désaveu clair des politiques de casse sociale et des projets néfastes – comme le report de l’âge de la retraite à 65 ans – que porte le président de la République pour satisfaire le patronat.
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La hausse continue de l’abstention est un des indicateurs fort de ce scrutin. L’absence de vraie campagne électorale mais aussi le manque de proximité des politiques en sont (en partie) responsables. Il faut aller au plus près notamment d’une jeunesse précarisée et maltraitée pour lui donner envie de transformer son indignation en engagement collectif.

Le score de l’extrême droite n’a jamais été aussi élevé à une élection législative. Le RN s’est qualifié dans 208 circonscriptions au 2ème tour. L’extrême droite représente un danger fatal pour le monde du travail. Ses propositions relèvent de l’imposture sociale: comment prétendre répondre au problème de pouvoir d’achat en refusant d’augmenter les salaires ? Comment prétendre défendre les retraites en supprimant les cotisations sociales qui financent les retraites ? Comment financer les services publics en baissant les impôts des plus riches ? Elle menace notre état de droit avec la préférence nationale et l’exclusion des étranger.es de nombreux droits sociaux.

Et, pourtant, le gouvernement a choisi de renvoyer dos à dos l’extrême droite avec une prétendue « extrême gauche », en refusant d’appeler à un barrage républicain. Ce même barrage auquel Macron appelait il y a peu pour sa réélection.

La CGT dénonce cette scandaleuse et dangereuse banalisation des idées d’extrême droite. L’opposition à l’extrême droite ne peut être à géométrie variable. Pour la CGT, dimanche comme depuis toujours, pas une voix ne doit aller à l’extrême droite, quel que soit son nom.

Les députés débattent, proposent et votent les lois, c’est eux qui auront, par exemple, le dernier mot sur une réforme des retraites. Ils ont également un pouvoir d’enquête très important pour dénoncer les effets des politiques publiques.

Nous le savons et l’histoire l’atteste, les grands conquis sociaux ont toujours été gagnés par les luttes notamment syndicales et inscrits dans le marbre législatif et dans nos vies lorsque les parlementaires relaient ces mobilisations à l’Assemblée.

La CGT revendique son indépendance vis-à-vis des partis politiques et des employeurs mais elle n’est pas neutre.  Elle ne s’interdit pas non plus d’intervenir pour peser et contester des choix politiques trop souvent néfastes pour le monde du travail, comme nous l’avons vécu lors du précédent quinquennat. Un bloc de député.es progressistes, le plus important possible, à l’Assemblée nationale, doit permettre de traduire les conquêtes des salariés dans la loi.

 

 

La CGT est force de nombreuses propositions en matière sociale, économique et environnementale. Elle appelle donc les salarié.es à poursuivre les mobilisations pour l’augmentation générale des salaires, pensions et minima sociaux, pour la retraite à 60 ans, le Smic à 2000 euros bruts, le renforcement des services publics, la relocalisation de l’industrie, la création de pôles publics pour nos besoins fondamentaux, comme l’énergie, par exemple.

ParCGT MEL

DÉCLARATION DE LA CGT – ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

DÉCLARATION DE LA CGT – ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite ! Le progrès social comme seul objectif

 

Les réalités de la vie des travailleuses et travailleurs de ce pays, des jeunes, des privé.e.s d’emploi, des retraité.e.s, ont émergé difficilement dans un débat politique qui a tourné en boucle autour des thèmes imposés par l’extrême droite. La vie chère, les luttes et les mobilisations ont permis de parler salaires, pensions, emplois, conditions de travail. La première préoccupation de la population est de savoir comment remplir le réfrigérateur, faire le plein de la voiture, trouver ou garder un emploi, se projeter vers l’avenir, malgré la précarité et les conditions de travail difficiles.
Le taux d’abstention de 26 % du premier tour des élections présidentielles est inquiétant et révélateur de la difficulté pour une part importante de la population de penser que la vie quotidienne pourrait s’améliorer grâce à cette élection.

La situation est grave, en France ; l’extrême droite est aux portes de l’Élysée.

Le gouvernement et le président sortant portent une lourde responsabilité sur la perte de sens du débat politique et la banalisation des idées d’extrême droite. Le mépris du président, des ministres et des élus de l’actuelle majorité, pour la population de ce pays, s’est manifesté tout au long du quinquennat, dans les paroles comme dans les actes.

Il est de notre responsabilité de dire que la politique de régression sociale, en soutien permanent du patronat, menée durant ce quinquennat comme ceux qui l’ont précédé, porte en conscience la responsabilité de la montée de l’extrême droite. Malgré les applaudissements et les discours pompeux, le gouvernement a poursuivi la destruction des services publics alors que ceux-ci sont indispensables pour assurer l’égalité d’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, à la culture. Ils ont systématiquement défendu les intérêts des plus riches plutôt que le bien commun et la lutte contre le réchauffement climatique.
Ne pas répondre aux légitimes exigences sociales des salarié.e.s d’augmenter les salaires comme les pensions ou encore s’entêter à maintenir le projet de retraites à 65 ans serait lourd de conséquence.

Surfant sur les divisions et la désespérance sociale, l’extrême droite, à travers le score de la candidate Le Pen mais aussi de Zemmour et de Dupont-Aignan, a cumulé au 1er tour à plus de 32% des suffrages exprimés.
La CGT réaffirme que ces partis et leur programme vont à l’encontre de l’intérêt du monde du travail. Au cours de l’histoire comme aujourd’hui dans de nombreux pays, les dirigeants se réclamant de cette idéologie, à l’image de Poutine, Bolsonaro, Orbàn, suppriment les libertés syndicales et démocratiques, cassent les garanties sociales, divisent les travailleurs et les travailleuses, brisent les solidarités. Partout dans le monde, l’extrême droite, en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, exonère le patronat et les vrais responsables en trompant la légitime colère sociale de la population.

 

 

L’extrême droite raciste, antisémite et xénophobe, est toujours la pire ennemie des travailleurs, des grèves et des syndicats.Toujours discriminante, c’est aussi l’ennemie des droits des femmes, des LGBT, de toutes les libertés démocratiques et de la paix. Leur proposition de mise en place de la préférence nationale, renommée priorité nationale, instaurerait un régime de discrimination systémique dans le pays. L’histoire le montre, il y a une différence de nature entre les partis républicains qui accèdent au pouvoir et le cèdent et l’extrême droite qui, une fois arrivée au pouvoir, le confisque.

À l’opposé, la CGT porte une histoire de luttes contre l’extrême droite et des valeurs universelles de solidarité, de fraternité, d’égalité entre les salariés, par-delà leur statut, leur origine, leur nationalité, leurs opinions philosophiques ou religieuses. La CGT n’est pas propriétaire des voix de ses syndiqué.e.s. Notre organisation est indépendante mais pas neutre, elle porte une histoire et des valeurs collectives opposées de celles de l’extrême droite. Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite, elle doit être combattue partout.

Avant comme après les élections, la CGT s’opposera aux reculs sociaux et construira avec les travailleurs et les travailleuses les luttes nécessaires à la défense de leurs intérêts. D’ores et déjà, pour nos salaires, nos retraites et nos emplois, la CGT appelle l’ensemble des salarié.e.s et des organisations syndicales à faire du 1er-Mai une journée de mobilisation unitaire exceptionnelle pour porter ces revendications, une journée de rassemblement pour les droits des travailleurs et des travailleuses, le progrès social, la liberté, l’égalité, la justice, la fraternité, la paix, la démocratie et la solidarité internationale.