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ParCGT MEL

Fonction publique : une richesse, pas un coût !

Fonction publique : une richesse, pas un coût !


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Lors de la présentation de ses voeux aux agents des trois versants de la fonction publique, le Premier ministre a, à nouveau, laissé entendre que la situation n’était pas « tenable » et qu’il convenait de se « moderniser ».


Le problème est que nous n’avons pas la même définition de la « modernité ». Pour la Cgt elle se résume en quelques mots : organiser la réponse aux besoins sociaux de toute la population identifiés collectivement et démocratiquement …Autrement dit faire l’exact contraire des politiques menées depuis maintenant trop longtemps qu’elles s’intitulent RGPP ou MAP, ou encore privatisation d’entreprises de service public. L’évaluation des politiques publiques n’a pas de sens si elle ne s’attache qu’à en déterminer le coût comptable et si elle occulte la phase préalable et démocratique de définition des besoins.


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L’intervention publique joue un rôle majeur dans le développement économique et social du pays. Les politiques publiques doivent être au service de l’intérêt général et de la solidarité. Cela nécessite des moyens humains et financiers, pour les services et pour les personnels, et en tout premier lieu une revalorisation des salaires et la fin du gel du point d’indice, comme l’indique la déclaration élaborée par huit organisations syndicales de fonctionnaires. La confédération CGT partage l’ensemble du contenu de cette déclaration.


La Fonction Publique est une richesse, pas un coût, le gouvernement doit l’entendre, alors seulement, les fonctionnaires auront le sentiment que leur travail est pleinement utile comme le reconnaît 71% des français … et que « les économies ne se font pas sur leur dos » !

 

ParCGT MEL

Thierry Lepaon : « On a le sentiment que le premier ministre, c’est Pierre Gattaz »

 
Thierry Lepaon :
« On a le sentiment que le premier ministre, c’est Pierre Gattaz »
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Vous portez des jugements très sévères sur la politique de François Hollande qui, selon vous, se met avec son pacte de responsabilité au service du Medef. Vous êtes dans l’opposition ?
Thierry Lepaon : François Hollande est en décalage complet avec les attentes des Françaises et des Français. Il répond presque exclusivement aux revendications du Medef. Il prétend incarner une nouvelle politique économique alors que c’est une accélération de celle qu’il menait. Il lâche 30 milliards au patronat comme il a lâché 20 milliards il y a un an. On en est à 230 milliards d’euros d’aides et d’exonérations sans qu’on puisse en mesurer l’efficacité.
 
Pour la CGT, la nation doit aider les entreprises qui en ont besoin. Mais aujourd’hui on n’est plus dans une politique d’aides aux entreprises dont on évalue le retour. On est passé à une politique de droits, les mêmes pour toutes les entreprises, quelle que soit leur politique d’emploi et d’investissements.
C’est la négation du politique. C’est un cadeau au patronat. Quand le président parle de réduire les charges et les contraintes, on ne sait pas si dans ces dernières il y a des aspects qui peuvent toucher au Code du travail. On est sévère parce que c’est la première fois dans notre histoire qu’un président de gauche touche au socle du financement de la protection sociale issu du Conseil national de la résistance. Pour François Hollande, le travail ne peut plus payer le hors travail.
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En étant financée par le budget, la politique familiale servira de variable d’ajustement et ne garantira plus un accès égalitaire à un droit. C’est un bouleversement sans précédent sans aucune concertation et sans aucun débat. Le président décide tout seul que la politique familiale n’est plus financée par le travail. Demain, cela peut être fait pour d’autres branches de la Sécurité sociale.
M. Hollande annonce aussi de nouvelles économies…
On est déjà à l’os partout. Il y a plein de lieux aujourd’hui où le potentiel humain manque. Si on pouvait économiser 50 milliards dans les trois ans qui viennent dans toute la fonction publique, ça se saurait ! C’est illusoire. Forcément, il faut s’attendre à un résultat contraire à ce qu’il a annoncé, à savoir des augmentations d’impôts, de la TVA et de la contribution sociale généralisée parce qu’il faudra équilibrer le budget.
Il va y avoir une concertation…
M. Hollande nous propose une participation active à des décisions qu’il a déjà prises. Chaque fois qu’il y a un problème, on donne une mission à un patron : Louis Gallois pour la compétitivité, Jean-Paul Bailly pour le travail du dimanche. Là, dans les trois groupes de travail qu’il veut mettre en place, il y a des patrons à la barre, à égalité avec les parlementaires ! On a le sentiment que le premier ministre, c’est Pierre Gattaz et les ministres chargés de cette nouvelle gestion de la France sont des employeurs !

Extrait d’un interview au Monde.