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Archives de catégorie Actu nationale

ParThierry Duel

Agent-e-s de la MEL, plus que jamais cette année mobilisons-nous au 1er mai !

Face à la nouvelle attaque du gouvernement contre les fonctionnaires et après des annonces insatisfaisantes du président Castelain pour nos rémunérations,

Agent-e-s de la MEL, plus que jamais cette année mobilisons-nous au 1er mai !

 

 

Après la loi dite de transformation de la fonction publique, le gouvernement et son porte flingue, Guérini, ministre préparent la loi de destruction de la Fonction publique.

Pour la rendre plus attractive, il s’agirait de faciliter l’entrée et la sortie de la Fonction publique. Rien de plus simple, selon le ministre ! Malgré de nombreuses dispositions existantes (ruptures conventionnelles forcées, mise en invalidité sans reclassement, suppressions de postes, détachements d’office, multiplication des contrats de projets ou de mission non CDIsables, non titularisables…) il s’agit d’aller encore plus loin et de faciliter les licenciements. Ainsi la notion de mérite, c’est-à-dire d’atteinte d’objectifs individuels, annoncée pour déterminer nos rémunérations dès 2025, s’appliquera également au maintien ou non dans l’emploi.

Pour l’entrée dans la Fonction publique, rien de plus simple, il suffit de supprimer les catégories A, B, C et donc de supprimer le principe d’égalité d’accès garanti par le concours, au profit d’un système arbitraire de sanctions et de récompenses, et apprécier la valeur de l’agent-e en fonction des compétences définies exclusivement et localement par l’employeur. Cette suppression des catégories est une aubaine pour les employeurs publics, car elle permettra de supprimer la reconnaissance des qualifications, ou encore l’évolution d’une carrière garantie par des grilles! Pire qu’un leurre ! Ce qui est présenté comme un système garantissant plus de fluidité est un piège qui tirera les rémunérations et les garanties collectives vers le bas, tout en exacerbant la concurrence entre les agent-e-s et entre les statuts des agent-e-s.

 

 

 C’est donc aux fondements des garanties collectives fondées sur l’indépendance, l’égalité, la responsabilité qui définissent le fonctionnaire citoyen au service de l’intérêt général, que s’attaque le gouvernement ! Il s’agit désormais d’instituer un fonctionnaire sujet, soumis à la loyauté de celui qui lui donne les ordres et donc au pouvoir discrétionnaire de celui qui le paye, comme on le voit déjà sur la manière dont sont traités les contractuels !

A la MEL, justement, après une trop longue attente, s’est tenue le 19 avril une réunion avec le VP RH et les Organisations Syndicales représentatives sur le Régime indemnitaire. Aucune intention de la MEL de refondre le RIFSEEP ni dans ses classifications ni dans les montantsSeul le CIA (complément indemnitaire annuel) pour accentuer une rémunération au mérite sera la variable d’ajustement et aucun budget n’a été annoncé. Bref, on reste sur sa faim.

Les revendications générales de la CGT portent sur une revalorisation urgente d’un point d’indice à 6 Euros minimum, et pour ce qui relève de la MEL, une revalorisation significative pour toutes et tous, à la hauteur des moyens d’une Métropole qui montre que pour les JO, il n’y a pas de limite à la dépense. Il est surtout urgent que notre riche Métropole endigue nos pertes continues du pouvoir d’achat de nos traitements et salaires.

 

Alors, cette année, au premier mai, journée internationale de lutte des travailleurs-euses, agente-s de la MEL, faites entendre votre voix !

 

ParThierry Duel

Tous et toutes solidaires de la CGT Nord et de Jean-Paul Delescaut, son Secrétaire général

Tous et toutes solidaires de la CGT Nord et de Jean-Paul Delescaut, son Secrétaire général

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Jean-Paul Delescaut, Secrétaire général de l’Union Départementale CGT du Nord, a été condamné ce jour à une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille pour apologie du terrorisme et relaxé pour provocation à la haine raciale. Le sens du communiqué, objet de la poursuite, était pourtant clair. Rendre hommage à toutes les victimes civiles de cet enchainement inexorable de violence meurtrière. Ce jugement et les motivations lues par la présidente du Tribunal ont des accents politiques ostensibles, visant notamment l’action de la CGT en dehors de sa compétence. Du jamais vu et du très inquiétant..

 

L’union départementale CGT du Nord et Jean-Paul Delescaut ont immédiatement interjeté appel de cette décision. Une décision qui constitue un franchissement de seuil abrupt et particulièrement dangereux pour tout acteur politique ou militant mais plus généralement pour toute prise de parole sur des situations de guerre ou de crime contre l’humanité. En déniant à une parole syndicale la possibilité de porter une analyse géopolitique et de penser le monde, en criminalisant lourdement cette période sur le registre de la répression terroriste, nous assistons à une nouvelle dérive et à une réduction importante du périmètre de la liberté syndicale et de la liberté d’expression. Cette criminalisation s’inscrit évidemment dans la vague liberticide qui touche la liberté de réunion et de manifestation.  Depuis cette décision, toute parole portant sur la situation à Gaza ou sur la situation en Israël est susceptible d’être poursuivie devant les tribunaux. Rappelons que cette poursuite a été provoquée par le préfet Georges-François Leclerc, représentant de l’État, lui-même plusieurs fois condamné par le Tribunal Administratif de Nice pour ses mesures illégales contre les migrants à la frontière Italienne. Un préfet donneur d’ordre dans l’affaire des violences commises sur Geneviève Legay. Un préfet en conflit ouvert avec l’UD CGT du Nord sur plusieurs mobilisations sociales. Une procédure qui s’inscrit à l’évidence dans la logique de la vague de poursuites pour apologie du terrorisme à la suite d’une circulaire de la chancellerie ayant incité les parquets à poursuivre massivement les militants sur des projections politiques nauséabondes prêtant à des phrases des intentions contraires à celles de leurs rédacteurs. Une procédure qui s’inscrit également dans la vague de répression syndicale criminalisant notamment la CGT dont plus de 1000 militantes et militants font l’objet de poursuites par les tribunaux..

 

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Indépendamment de l’impérieuse nécessité de l’action judiciaire et politique contre les comportements antisémites et racistes et contre les glorifications du terrorisme, en particulier après le traumatisme collectif du 7 octobre et celui du Génocide en cours à gaza, il est nécessaire que les autorités retrouvent la raison. Dans ce moment dramatique, la CGT appelle à la solidarité de tous les acteurs politiques et de la société civile en soutien à Jean-Paul Delescaut, en défense de la liberté syndicale et de la liberté d’expression..

 

Nous ne laisserons pas ces libertés disparaitre et appellerons prochainement à des actions pour les défendre face à cette dérive autoritaire.

 

 

ParThierry Duel

Licenciement dans la Fonction publique : le ministre dérive complètement !

Licenciement dans la Fonction publique : le ministre dérive complètement !

 

 

 

Comme si le contentieux n’était pas assez lourd, Stanislas Guerini a choisi d’en rajouter une couche le 9 avril après-midi.

Après la réunion du matin où il avait à la fois confirmé les choix d’austérité du pouvoir exécutif et refusé d’accéder aux demandes unanimes des organisations syndicales, notamment des mesures générales d’augmentations salariales, c’est une nouvelle fois dans les médias qu’il a livré en primeur ses intentions.

« Je veux qu’on lève le tabou du licenciement dans la Fonction publique ».

Pour un ministre qui, dans le même temps, ne cesse de clamer son amour des agentes et des agents de la Fonction publique, on appréciera !

 

 

Pour un ministre qui professe à qui veut l’entendre son attachement au dialogue social, on notera la duplicité ! Pas un mot, pas la moindre allusion le matin même devant l’ensemble des syndicats….

La CGT saura en tirer les conséquences.

Sur le fond, que le ministre se rassure : le licenciement des fonctionnaires n’est pas un tabou et des dispositions existent déjà pour traiter les situations incriminées.

Mais que, en plus de détériorer le pouvoir d’achat des personnels et de vouloir creuser les inégalités, Stanislas Guerini mette ainsi l’accent sur une ultra minorité de salarié.e.s problématiques en dit long sur ce qu’il pense réellement des services publics et de celles et ceux qui y travaillent au quotidien.

Il s’agit là de propos méprisants et démagogiques.

Décidément, sur le fond comme sur la forme, le ministre confirme qu’il n’apprécie ni les fonctionnaires ni la démocratie sociale !

Raison de plus pour élever le rapport de forces afin d’imposer d’autres choix politiques porteurs de progrès pour les missions publiques, les usagers et les agents.