Archives de catégorie Actu nationale

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Alerte à la dérèglementation du droit du travail

Négociations sur la « sécurisation de l’emploi » :
Alerte à la dérèglementation du droit du travail

La Direction confédérale de la CGT réunie le 18 décembre 2012 alerte tous les salariés.

 

La négociation en cours sur la « sécurisation de l’emploi » s’oriente de plus en plus vers une plus grande flexibilité telle que l’exige le MEDEF. Elle ne répond pas à la situation d’urgence sociale, de précarité galopante et d’explosion du chômage.  

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Cette négociation s’est ouverte à l’initiative du gouvernement avec pour objectifs : lutter contre la précarité, sécuriser l’emploi, améliorer les procédures de licenciement collectif et les dispositifs de chômage partiel.

 

Or, malgré les propositions de la CGT, le MEDEF persiste à utiliser cette négociation et la crise économique, pour tenter d’obtenir une régression du droit du travail sans précédent.

 

Tous les salariés doivent connaître les conséquences gravissimes qui pèseraient sur eux si les projets du MEDEF étaient validés. Les droits liés au CDI seraient contournés par l’instauration d’un nouveau type de contrat de travail, le contrat intermittent ; possibilité pour l’employeur de licencier sans avoir de justification à présenter ; réduction des recours en justice et des peines encourues par les employeurs. Le patronat va jusqu’à exercer un chantage en suggérant une hypothétique complémentaire santé pour tous les salariés contre des procédures de licenciement accélérées !

 

Bref, pour le MEDEF, le changement c’est maintenant ! 

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A quelques jours des fêtes de fin d’année, ces dispositions seraient un cadeau empoisonné, inacceptable pour tous les salariés.

 

La CGT est décidée à combattre de telles régressions.

 

Unanimement, la Direction confédérale de la CGT a confirmé le mandat donné à ses négociateurs qui participeront aux réunions des 19 et 20 décembre, pour améliorer l’emploi par des droits et des garanties assurés aux salariés.

 

La Commission Exécutive de la CGT a décidé d’une campagne d’information et de mobilisation des salariés dès les premiers jours de janvier.

 

Dans le même temps et jusqu’en mars 2013, des négociations se tiennent sur l’évolution des régimes de retraites complémentaires ARRCO – AGIRC. Le MEDEF vise des mesures conservatoires représentant 5,7 milliards d’euros d’économies sur les pensions. La CGT a fait des propositions qui peuvent apporter aux régimes de retraite de nouvelles ressources pour garantir la pérennité de nos régimes ARRCO – AGIRC sans paupériser un peu plus les retraités.  codedutravailparisot.jpg

 

La Commission Exécutive de la CGT appelle aussi ses organisations à prendre des initiatives locales courant janvier, pour la défense de l’action et des libertés syndicales, et pour l’accès à la justice prud’homale pour tous.

 

La Commission Exécutive de la CGT

Montreuil, le 18 décembre 2012.


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Thibault dénonce le «renoncement» du gouvernement à Florange

 

Thibault dénonce le «renoncement» du gouvernement à Florange

 

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Le leader de la CGT estime que le site «n’est pas sauvé» malgré l’annonce d’un accord avec le gouvernement. Le délégué CFDT Edouard Martin se montre lui aussi très inquiet.

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a dénoncé lundi «un renoncement condamnable de la part du gouvernement» dans le dossier du site ArcelorMittal de Florange (Moselle). Le numéro un de la CGT a ajouté sur France Info qu’il ne pensait pas que le site de Florange soit «sauvé», après l’accord entre le gouvernement et le groupe sidérurgiste, annoncé vendredi.

 

«Dans les jours précédents» l’annonce de l’accord, «tous les élus syndicaux, tous les élus locaux, un grand nombre de responsables politiques de tous bords ont dit « Dans cette situation, il ne serait pas aberrant d’innover », aussi au regard de l’attitude de Lakshmi Mittal sur la scène internationale», a-t-il estimé, en évoquant une participation financière directe de l’Etat.

 

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Bernard Thibault a ajouté qu’après un plan similaire «en Belgique, les salariés de Liège font le constat qu’après les mêmes promesses que celles qui ont été faites au gouvernement français, aujourd’hui les activités sont rompues, on est sur la gestion sociale des licenciements».

En outre, l’accord «pose d’énormes problèmes» à ses yeux. «On ne maintiendra pas des hauts fourneaux en sommeil pendant des années. La décision de ne pas redémarrer l’activité sur la filière chaude laisse entendre qu’on la condamne tout simplement». «Techniquement, on ne peut pas laisser ce type d’installations au repos très longtemps, ou alors cela coûte énormément cher pour ne rien produire», a observé Bernard Thibault.

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Compétitivité : Une logique contestable

Dispositif Ayrault

Compétitivité : Une logique contestable

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Le Premier Ministre vient d’annoncer de nouvelles mesures présentées au nom du développement industriel et de l’emploi.

Alors que trois rapports publics ont souligné le manque d’évaluation de l’efficacité des aides publiques dont bénéficient déjà les entreprises :

• Le rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi de février 2006,

• Le rapport du CESE sur la compétitivité de l’économie française d’octobre 2011,

• Le rapport de la Cour des comptes sur le financement de l’économie de juillet 2012,

le Gouvernement a préféré s’en remettre au rapport d’un grand patron.
Le dispositif Ayrault est fondé sur la logique contestable et contestée de la baisse du coût du travail. La « première mesure massive, et sans précédent » consiste en un « allègement de 20 milliards d’euros du coût du travail ». Ce nouveau cadeau s’ajouterait aux 172 milliards d’aides dont bénéficient déjà les entreprises. Contrairement à ce que demande la CGT, leur efficacité en terme d’emplois et d’investissement productif n’a toujours pas été examinée sérieusement.

La CGT conteste fortement les volets essentiels de ce dispositif :

Les ménages seraient doublement pénalisés : leur pouvoir d’achat diminuerait à cause de la hausse de la TVA (à raison de 7 milliards d’euros) et de la fiscalité écologique (3 milliards d’euros).

La baisse des dépenses publiques se traduirait par la dégradation de la qualité des services publics et par de nouvelles pressions sur les agents de l’Etat, des collectivités et de la Sécurité sociale. Cette mesure risque donc de peser sur le potentiel de la croissance économique et sur l’emploi, sur le pouvoir d’achat et la réponse aux besoins sociaux.
Toutes les entreprises dans tous les secteurs, indépendamment de leur taille et de leur situation financière bénéficieraient des nouvelles aides, y compris celles qui engrangent des profits ou distribuent un haut niveau de dividendes à leurs actionnaires.

C’est inacceptable !

 

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Nombre d’entreprises pourraient cumuler les exonérations de cotisations sociales actuelles à ce nouveau crédit d’impôt. Les entreprises qui paient leurs salariés entre le SMIC et 1,6 SMIC gagneraient de l’argent alors qu’elles ont déjà très largement bénéficiaires d’exonérations de cotisations sociales.

L’avenir de l’Industrie et de l’Emploi nécessite un nouveau mode de développement fondé sur une véritable valorisation du travail. C’est le travail qui est créateur de richesse et c’est bien le capital qui coûte cher. En trente ans, la masse salariale des entreprises a été multipliée par 3,6 alors que la somme des dividendes versés aux actionnaires a été multipliée par 20. C’est la première cause de la baisse des investissements et la désindustrialisation.

Assurer ce nouveau mode de développement nécessite de lutter contre la spéculation en mettant notamment à contribution les revenus financiers des entreprises et des particuliers.

La CGT appelle les salariés du public et du privé à se mobiliser massivement le 14 novembre dans le cadre de la journée d’action européenne contre les politiques d’austérité en Europe et pour l’Europe sociale en participant aux manifestations unitaires qui seront organisées dans leurs départements.

 

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