Archives de catégorie Actu nationale

ParCGT MEL

Augmentation des tarifs de l’électricité de 10%, du jamais vu durant l’été !

Augmentation des tarifs de l’électricité de 10%, du jamais vu durant l’été !

Un nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat

 

 

 

Après une première augmentation en février 2023 de 15%, ce mardi 18 juillet 2023, le gouvernement annonce une nouvelle hausse des tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRVE). C’est un bond de 10 % au 1er août qui s’appliquera sur les factures de chaque usager dans le cadre de la sortie progressive du « bouclier tarifaire ».


Pourtant, ces mesures temporaires et coûteuses ont conduit à creuser la dette publique de 24 Md€ en 2022 et prévoient pour l’ensemble du dispositif sur 2022 et 2023 un montant de plus de 50Md€ sans s’être attaquer aux racines du problème (indexation du tarif à partir de prix de marchés que la FNME-CGT dénonce depuis 2004). Ces sommes faramineuses n’ont servi en fait qu’à soutenir les absurdités des logiques libérales, en particulier les fournisseurs privés et leurs actionnaires, et autres spéculateurs. Pourtant, si ces marchés deviennent incontrôlables, c’est en partie parce qu’il se nourrissent de pénuries savamment entretenues par l’absence de planification par les pouvoirs publics alors que la transition énergétique demande des efforts particuliers et échelonnés dans les moyens de production pilotable et les infrastructures de transport et raccordements.


Après la suppression des tarifs réglementés de vente du gaz au 1er juillet (TRVG), de nombreux usagers de l’électricité et du gaz sont confrontés à de réelles difficultés pour payer leur facture énergétique. La tendance haussière des foyers en précarité énergétique est malheureusement confirmée : + 5% en 2022 touchant particulièrement les jeunes de 18-34 ans. Dans la même période, les interventions de coupure de fourniture ou de réduction de puissance pour impayés sont passées de 702 000 à 767 000 interventions.


Face à l’urgence sociale, la CGT revendique la garantie du droit d’accès à l’énergie, l’interdiction des coupures d’énergie, et rappelle que l’énergie est un bien vital de première nécessité.

 


La CGT conteste une telle augmentation et exige :
 Le maintien et la construction du TRVE qui doit refléter les coûts complets de production, de transport, de distribution et de commercialisation en intégrant les besoins d’investissements pour renouveler les infrastructures ;
 Le retour du TRVG et accès au TRVE pour tous : usagers-domestiques, collectivités, bailleurs sociaux, TPE-PME, artisans ;
 L’instauration d’un taux unique de TVA à 5,5% pour ce produit de première nécessité.

L’ensemble de la population a déjà eu un redressement sur ses factures en ce début d’année 2023, il ne serait pas supportable qu’elle subisse une nouvelle hausse des tarifs de l’électricité et que l’Etat se satisfasse de l’augmentation de la fracture sociale, tout comme de l’inflation des produits dérivés, qui en découlera.


Les principes constitutifs de service public sont un enjeu de cohésion, qui doivent protéger les populations les plus fragiles des impacts des crises qu’elles soient énergétiques, sanitaires ou climatiques en maintenant l’activité économique sur l’ensemble de nos territoires.

La CGT revendique aussi la mise en œuvre des propositions issues de son Programme Progressiste de l’Energie avec la sortie immédiate du marché et le renforcement de la maîtrise publique sur l’élaboration et le contrôle des tarifs de l’énergie !

ParCGT MEL

Déclaration de la CGT à la suite du rendez-vous avec Elisabeth Borne

Déclaration de la CGT à la suite du rendez-vous avec Elisabeth Borne

 

La Première Ministre ne nous avait pas donné d’ordre du jour, les syndicats ont donc imposé le leur, basé sur les exigences des millions de salariés mobilisés pendant 6 mois, à savoir : refus de la réforme des retraites et scandale de l’application à marche forcée, augmentation des salaires et pensions, démocratie au travail et révision des ordonnances travail demandée par l’ensemble des organisations syndicales, égalité femme/homme, environnement et chômage.

À ce stade, les réponses données par la Première Ministre sont en décalage total avec les besoins. Les communicants de l’Élysée voulaient nous vendre aujourd’hui un pacte. Nous avons refusé ce festival de langue de bois et exigé des actes concrets.

Je relève toutefois que la Première Ministre a enfin fait preuve d’un frémissement d’autonomie face au patronat en annonçant un cadrage gouvernemental sur l’emploi des séniors et l’usure professionnelle. Cela reste timide mais nous l’encourageons à continuer dans cette voie.

Elle s’est aussi engagée à nous répondre rapidement sur des dossiers urgents :

  • Sonelog et la répression antisyndicale qui sévit dans cette entreprise.
  • Le fret ferroviaire menacé de démantèlement par la procédure ouverte par la commission européenne et la situation de l’entreprise SG-Valdunes qui fabrique des essieux de train.
  • Le JDD ou les journalistes entament aujourd’hui leur 20ème jour de grève.
  • La situation de l’hôpital public.

Nous l’avons interpellée sur la révolte des banlieues et sur l’impasse de la surenchère sécuritaire. Il faut au contraire des réponses de fond, une vraie politique en direction de la jeunesse et des quartiers populaires, le renforcement des services publics, la lutte contre les inégalités sociales et la revalorisation du travail. Il faut refonder notre police républicaine, la Cgt a donc demandé l’organisation d’un grand débat citoyen sur le lien police/population via le CESE par exemple.

Après la débâcle consternante des 100 jours et à l’image de la réunion que nous avons menée et imposée ce matin, nous actons donc aujourd’hui, mercredi 12 juillet, le début des 4 prochaines années. Nous prenons la main : nous imposerons dorénavant nos ordres du jour, nos méthodes et nos contenus. L’intersyndicale se retrouvera fin août pour échanger sur la rentrée et les suites de la mobilisation.

 

ParCGT MEL

Mort de Nahel : le gouvernement doit créer les conditions de l’apaisement

Mort de Nahel : le gouvernement doit créer les conditions de l’apaisement

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Après la mort de Nahel et l’irruption de colère légitime y faisant suite, la CGT condamne les violences, les surenchères sécuritaires et les appels factieux qui se font jour.
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Des personnes sont mortes en Guyane, en Seine-Maritime, ou ont été gravement blessées. De nombreux lieux de travail ont été dégradés ou détruits et parmi eux des services publics essentiels à la vie en commun. Des salarié·es et agent·es ont été victimes de violences dans l’exercice de leurs missions.

La CGT appelle les employeurs à mettre en place les dispositions nécessaires pour protéger les personnel·les exposé·es et adapter les horaires de travail aux restrictions de circulation des transports.

Face à cette situation explosive, les orientations politiques données par les ministères de l’Intérieur et de la Justice ne concourent pas à l’apaisement et la désescalade nécessaires.Au contraire, ils font le terreau de l’extrême-droite qui instrumentalise la violence pour banaliser ses idées et menacer notre démocratie.

Pour sortir de la spirale destructrice de la violence, la CGT demande, en premier lieu – et c’est une condition incontournable – que la justice soit faite pour Nahel. Il faut abroger la loi de 2017 qui autorise la police à tirer en cas de refus d’obtempérer et créer une autorité de contrôle de la police réellement indépendante. Nous demandons, aussi, que les services de police et de gendarmerie mettent immédiatement en œuvre des actions de désescalade et que les préfectures garantissent les libertés de réunion, de manifestation et de circulation.

Au-delà, des chantiers de fond doivent être ouverts immédiatement pour :

  • refonder notre police républicaine et son lien à la population, avec l’engagement d’un travail de fond  en matière de formation, de management et de directive de maintien de l’ordre ;
  • mener une politique active et ferme de lutte contre le racisme et contre toute forme de discrimination dans les services publics et dans la société ;
  • créer d’urgence un plan de renforcement et de financement des services publics à hauteur des besoins sur tout le territoire, dans une perspective de justice et de mixité sociale ;
  • donner à l’école les moyens matériels et humains de permettre à chaque enfant, où qu’il ou elle grandisse en France, de devenir un·e adulte libre et responsable pour se réaliser pleinement en tant que personne, sur son lieu de vie comme au travail ;
  • résoudre la crise sociale et politique qui s’exprime en France sous diverses formes depuis plusieurs années maintenant, avec des actes de solidarité, de revalorisation du travail et de lutte contre la précarité à rebours des politiques menées par le gouvernement.

#JusticePourNahel