Archives de catégorie Actu nationale

ParCGT MEL

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris

 

La mesure était sortie dans les médias comme un ballon d’essai, et Macron vient de le confirmer. Incapable de répondre à l’épidémie depuis son arrivée en France, le pouvoir n’a aujourd’hui comme unique réponse à proposer que le couvre-feu de 21h à 6h dans les zones géographiques à risque, soit l’Île-de-France et huit métropoles. Une nouvelle mesure de restriction des libertés individuelles au nom de la lutte contre le Covid-19, alors que cette deuxième vague n’a rien d’une fatalité. Le sens fondamental de cette nouvelle mesure, Macron ne s’en est même pas caché, c’est que « la vie économique », c’est-à-dire la machine capitaliste à faire travailler la majorité pour le profit de quelques-uns, ne peut pas s’arrêter, ne doit pas s’arrêter, coûte que coûte…

Dans quelques jours, nous aurons donc le droit de porter à peu près partout des masques que nous aurons dû nous-même acheter, de nous entasser dans les transports en commun et au travail, au détriment de la distanciation physique… mais par contre il sera impossible d’avoir un minimum de vie sociale, familiale, amicale, de distraction, en dehors de son boulot !

 

Depuis des mois, Macron et ses amis n’ont rien fait pour éviter ce rebond de l’épidémie. Sans aucune organisation, la politique de dépistage s’est effondrée, permettant juste aux labos privés de « faire du chiffre » mais pas de briser les chaînes de contagion. Et les hôpitaux n’ont eu les moyens ni de recruter ni de former pour faire face à l’épidémie. Il n’y a eu aucun plan d’ouverture de lits, comme le demandent pourtant les hospitalierEs et leurs syndicats qui se mobilisent et pour lesquels Macron n’a visiblement rien à proposer.

À l’évidence, le traitement sanitaire de cette épidémie, qui passe par le développement de notre système de santé, de ses établissements, n’est pas le soucis de ce gouvernement.

Le couvre-feu pour couvrir leur mépris et leur cruauté. Plutôt que de prévoir et d’agir depuis le printemps, Macron, en maton, nous enferme. Combien de temps serons-nous victimes de leur incompétence ?

 

ParCGT MEL

Sécurité Sociale : la santé, toujours pas une priorité !

PLFSS 2021 : la santé, toujours pas une priorité, malgré les apparences !

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La gestion chaotique de la crise sanitaire par le gouvernement crée de l’inquiétude et de la colère alors que, dans le même temps, les vrais problèmes ne sont pas traités.
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Aujourd’hui, alors que le nombre de malades atteints par la COVID 19 augmente, le système de santé – plus particulièrement l’hôpital – n’a pas la capacité d’assurer pleinement ses missions par manque de moyens.

En effet, le manque de personnels et donc de lits ne permet pas d’assurer à la fois la prise en charge des patients habituels et ceux atteints par le Coronavirus.

Le Ségur de la santé n’a répondu ni aux attentes des salariés, ni aux besoins de la population.

Si les augmentations de salaire – même insuffisantes   sont toujours bonnes à prendre, la première revendication des salariés, l’embauche massive de personnels, n’a trouvé de réponses ni dans les hôpitaux, ni dans les Ehpad(s).

 

Les services du ministère de la Santé ont confirmé la fermeture de 3400 lits en 2019 et ces dernières semaines ; la presse s’est fait l’écho de fermetures de services dans de nombreux hôpitaux, faute de personnels.

Le PLFSS annoncé hier soir, avec des chiffres trompeurs, masque en fait une poursuite de la réduction des moyens pour notre système de santé.
L’essentiel des crédits supplémentaires ont déjà été dépensés du fait des augmentations de salaire déjà validées et par une politique de tests inefficace et très coûteuse.

Rien n’est prévu pour l’embauche massive et urgente de personnels absolument indispensable pour répondre aux besoins et améliorer les conditions de travail des professionnels de santé.

Par contre, de nouveau, 4 milliards d’euros d’économies sont demandés, soit le même niveau que ce que nous avons connu ces dernières années.
Nous sommes donc toujours dans la même logique qui est à l’origine de l’incapacité de notre système de santé à faire face à la crise des mois de mars et avril qui continue et va se poursuivre dans les mois et les années suivantes.

La CGT continue de revendiquer un véritable plan de formation et de recrutement de personnels à hauteur de 100 000 emplois dans les hôpitaux, 200 000 dans les Ehpad(s) et de 100 000 dans l’aide à domicile.

Elle appelle l’ensemble des salariés et la population à être présente dans toutes les mobilisations à venir, notamment celle du 15 octobre lancée par sa Fédération Santé et Action sociale.

ParCGT MEL

Rapport Oxfam : Les actionnaires ne connaissent pas la crise

Les actionnaires ne connaissent pas la crise

 

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Toyota, BASF, Amazon, Apple… une poignée d’entreprises ont réalisé des bénéfices exceptionnels pendant la crise, soit 109 milliards de dollars de plus que leurs bénéfices moyens réalisés au cours des quatre années précédentes, a dévoilé l’Oxfam dans un rapport publié le 10 septembre. Une grande partie de ces bénéfices vont être reversés aux actionnaires, creusant plus profondément les inégalités.

Le monde d’après a le goût amer du monde d’avant

Alors que la pandémie a privé 400 millions de personnes – dont une majorité de femmes – de leur emploi, et plongé un demi-milliard de personnes dans la pauvreté, les grandes entreprises ont su tirer profit de la crise.

Dans un rapport publié le 10 septembre, l’Oxfam dévoile que 32 multinationales ont enregistré cette année une haussespectaculaire de leurs bénéfices : 109 milliards de dollars de plus que leurs bénéfices moyens réalisés au cours des quatre années précédentes. Une large partie de ces bénéfices a été reversé aux actionnaires.

En France, le CAC 40 aura versé au moins 37 milliards de dividendes pendant la crise

En mai dernier, la CGT avait demandé la suspension des dividendes, en particulier pour les entreprises bénéficiant du chômage partiel. « Les dividendes record versés aux actionnaires contribuent à creuser les inégalités, dans la mesure où ils sont principalement destinés à des personnes déjà fortunées au lieu d’être utilisés pour augmenter les salaires, et où ils incitent les PDG à s’inscrire dans une démarche de recherche de profit à court terme », note l’Oxfam.

La pandémie a plongé l’économie mondiale dans une récession historique, les dividendes record versés aux actionnaires en amont de la crise ayant fragilisé les entreprises. Pour voler au secours de l’économie, le gouvernement français s’apprête à distribuer des milliards aux entreprises, sans condition de maintien de l’emploi ou des salaires.

De fait, son plan de relance s’adresse en premier lieu aux entreprises, notamment à travers l’exonération d’impôts de production. Le porte-parole de l’Oxfam, Quentin Parrinello, rappelle que « sans conditions, les aides publiques risquent de renforcer encore davantage la mainmise des actionnaires sur les choix stratégiques des entreprises, accroître la déconnexion avec l’économie réelle et retarder la transition écologique. La première des priorités est de ne pas signer de chèque en blanc aux grandes entreprises ».

 

 

Ainsi l’ONG demande au gouvernement et aux parlementaires de conditionner l’octroi de l’ensemble des crédits du plan de relance à la mise en place d’objectifs socioécologiques pour les grandes entreprises :

  • refuser la baisse aveugle des impôts de production ;
  • publier un plan de transformation de l’entreprise vers une réduction de l’empreinte carbone ;
  • interdire le versement de dividendes et de bonus PDG pour le prochain exercice budgétaire (2021) ;
  • ne pas faire peser le financement du plan de relance sur les plus pauvres et au contraire mettre à contribution celles et ceux qui ont le moins pâti de la crise.