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Face à la colère sociale

ParCGT MEL

Face à la colère sociale

provocations, mépris, condescendance

Voilà en trois mots comment l’on pourrait résumer la communication tant du
côté gouvernemental que patronal. Au succès annoncé et bien réel de la
mobilisation du 19 mars répond une attitude qui risque de renforcer la
colère sociale.

La ligne de la communication du gouvernement est très claire. Reconnaître
la mobilisation, mais en minorer l’importance quitte à se rendre ridicule
en publiant le chiffre des renseignements généraux avant les
manifestations. Condescendre à trouver légitime que les Français soient
inquiets, mais les prendre aussitôt pour des benêts impatients qui n’ont
rien compris.

Ainsi, le gouvernement est-il chargé d’expliquer que les mesurettes déjà
concédées après la mobilisation du 29 janvier doivent porter leurs fruits.
Et le président de promettre une nouvelle évaluation de ces mesures si
nécessaire. C’est une manière comme une autre de masquer le fait que ce
sont les réformes qui sont contestées sur le fond.

À la crise, l’exécutif répond par un renforcement, une amplification des
mécanismes qui nous y ont conduit. Et s’il peut se targuer que notre pays
en subit moins durement les effets, c’est essentiellement dû à la
persistance d’un secteur public dont il n’a de cesse de vouloir la
privatisation.

Côté patronal, on joue la provocation. À la veille de cette mobilisation,
un quarteron de dirigeants de la Société Générale s’attribue des
portefeuilles de stock-options alors que la banque vient de palper
17milliard d’euros d’aide de l’État. La patronne des patrons de s’émouvoir
de ce que les manifestations du 19 mars sont empreintes de « de démagogie
et d’illusions » et de s’en prendre en particulier à la CGT. Pendant ce
temps, les négociateurs du Medef jettent sur la table des négociations sur
les retraites complémentaires un projet d’accord qui recule de l’âge
minimal de liquidation sans abattement des retraites complémentaires à 61
ans en 2014 et demande aux pouvoirs publics de remettre en cause la
retraite à 60 ans dans le cadre d’un rendez-vous en 2010.

Face à cette arrogance, les organisations syndicales réaffirment leur
détermination à soutenir de toutes les manières possibles les salariés
avec leurs syndicats engagés dans des actions. Elles appellent leurs
organisations à amplifier les mobilisations et les initiatives.

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