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Sécurité sociale : Malade d’un manque de recettes

ParCGT MEL

Sécurité sociale : Malade d’un manque de recettes

Sécurité sociale

Malade d’un manque de recettes

 

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Une nouvelle fois, la cour des comptes sort de ses prérogatives d’analyses des politiques publiques et se permet de se substituer aux politiques afin de justifier la fameuse règle d’or sur la réduction des dépenses publiques, dont celles de la Sécurité sociale et de l’hôpital public.

 

Elle affirme que la Sécurité sociale est garante de la cohésion sociale. Si nous partageons ce point de vue, la CGT réaffirme que la Sécurité sociale ne souffre pas de trop de dépenses mais d’un manque de recettes.

 

A ce sujet, la Cour des comptes pointe les niches sociales qui entrainent une perte de recettes importantes. Au-delà des niches sociales, ce sont toutes les exonérations et allégements de cotisations qu’il faut supprimer et notamment faire participer les revenus financiers.

 

Pour la CGT, les inégalités de santé, les difficultés grandissantes d’accès aux soins, l’importance des dépenses non remboursées imposent de revenir à l’ambition première de la Sécurité sociale garantissant une prise en charge revalorisée de haut niveau.

 

Au lieu de prendre appui sur l’une des options du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM) de réintroduire la prise en charge de l’optique et du dentaire dans les régimes de base, la cour reprend les revendications ultra-libérales du MEDEF : réduire la place de l’hôpital public, désengager de l’Assurance maladie au profit des complémentaires santé.

 

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Le HCAAM a en effet démontré qu’au regard de l’écart des coûts de gestion entre la Sécurité sociale (4%) et les complémentaires (25%) cette option serait possible .Le coût engendré pour l’Assurance maladie représenterait en valeur le coût de gestion de l’ensemble des complémentaires.

 

Notre système de santé a besoin d’être réorganisé autour de l’idée d’une prise en charge cohérente et globale des patients et non à être privatisé. Il faut donc une remise à plat de l’ensemble du système pour le décloisonner : repenser l’articulation ville et hôpital, sortir du paiement à l’acte pour un suivi médical qui intègre la prévention, l’éducation en santé, l’accompagnement social, développer les centres de santé publics polyvalents offrant une réponse pluridisciplinaire des soins accessibles financièrement par le respect des tarifs conventionnels et la pratique du tiers payant.

 

Les attaques contre l’Hôpital et la Sécurité sociale ne servent qu’à protéger le lobby des groupes pharmaceutiques et du secteur libéral pour conserver leur liberté d’installation, le paiement à l’acte, les dépassements d’honoraires et les marges bénéficiaires du secteur marchand (cliniques lucratives, assurances et industries de santé…).

 

Elles accompagnent aussi les offensives du MEDEF contre la rémunération du travail.

Pour la CGT, l’Assurance maladie obligatoire, l’hôpital public et les centres de santé sont les meilleurs garants du droit à la santé.

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