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Loi El Khomri, c’est toujours : Non, merci !

ParCGT MEL

Loi El Khomri, c’est toujours : Non, merci !

 

 

Loi El Khomri : Non, merci !

 

Laisser casser les garanties collectives dans le privé, c’est conforter les attaques contre le statut des fonctionnaires !
Il est dans l’intérêt de toutes et tous de faire front commun contre cette nouvelle attaque portée par le gouvernement pour servir les intérêts du patronat et les marchés boursiers.

Ne Nous Laissons Pas Faire !
La hiérarchie des normes et les garanties nationales :
avec le projet El Khomri, la loi deviendrait l’exception et les accords d’entreprise l’emporteraient sur les accords de branche. Ce serait une nouvelle arme pour remettre en cause notre cadre national de garanties statutaires et renforcer les pouvoirs des employeurs locaux. Le RIFSEEP va déjà dans ce sens en accroissant les risques d’individualisation des traitements.

L’Egalité professionnelle : cette inversion des normes nuirait considérablement à la lutte pour l’égalité professionnelle qui n’a avancé qu’imposée par la loi et sous la pression des luttes. Les femmes sont les plus nombreuses dans les TPE/PME où il y a moins d’implantation syndicale.

 

La double peine pour les femmes : une fois de plus, le gouvernement « oublie » le droit des femmes. Celles qui ne pourront pas s’adapter : retour à la maison ! Les modalités de licenciement sont facilitées. Aujourd’hui déjà, la moitié des femmes qui arrêtent de travailler à la naissance d’un enfant connaissait auparavant des horaires atypiques (de nuit, de week-end ou le soir). Demain, ce projet de loi faciliterait les licenciements de celles et ceux qui ne pourront pas s’adapter à la flexibilité imposée.

Les licenciements facilités : ceux-ci seraient facilités et l’indemnisation plafonnée.

La démocratie sociale, le rôle et la place des organisations syndicales : en les plaçant sous la menace du licenciement et du chômage, les salariés pourraient être contraints d’accepter par référendum une augmentation toujours plus grande de leur temps de travail. C’est une nouvelle attaque contre les syndicats. En passant outre l’avis des organisations syndicales majoritaires sur le projet PPCR, le gouvernement a déjà démontré dans la Fonction publique sa volonté de mettre à mal le rôle des syndicats.

La surveillance médicale : le projet de loi travail réduit à peau de chagrin les visites médicales. La médecine du travail serait encore plus fragilisée. On passerait de la protection de tous les salariés à la gestion des seuls postes à risques. Cela ne fera qu’augmenter la difficulté à bien faire son travail, sans aucun profit pour la qualité du service public et pour les agents.

Les 35 heures : si le projet passe, les durées quotidiennes et hebdomadaires seront augmentées et les heures sup feront au mieux l’objet d’une « compensation » de 10%. Cette mesure
pourrait être transposée dans la Fonction publique, de même l’assouplissement des astreintes, du travail de nuit et du temps d’équivalence, alors que les agents publics ont de fortes contraintes de continuité de service, dans un contexte de sous-effectif grandissant.

Croire qu’un tel recul dans le privé serait sans conséquence sur le public est illusoire.

La CGT appelle à la mobilisation la plus large et à la grève le jeudi 28 avril 2016 après-midi pour gagner le retrait de ce projet.

Manifestation à Lille 14h30 Porte de Paris.

La mobilisation citoyenne et les journées d’action de ces dernières semaines ont déjà contraint le gouvernement à des premiers reculs. Dans la Fonction publique, nous avons obtenu le retrait de dispositions régressives de la loi Déontologie (suppression jours de carence, confirmation du plafond annuel des 1607 heures)

En poursuivant et en amplifiant la mobilisation, nous pouvons gagner !

 

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