Camarade un jour, camarade toujours
C’est par cette expression, Stéphane, que nous choisissons de te rendre hommage. Cette expression que tu as tant entendue durant ta vie militante, et qui, en ce jour, te concerne particulièrement.
Tu as consacré chaque année, chaque moment de ta vie, à la défense et au bien-être des autres. A la CGT MEL, et aussi au sein du Parti Communiste Français.
Tu as consacré chaque moment de ta vie au bien-être de ta famille, de tes collègues, de tes amis. Au bien-être des plus humbles, des plus modestes et des plus vulnérables, dans lesquels tu te reconnaissais.
Tu es toi-même issu d’un milieu modeste. Et c’est avec cette modestie, cette humilité, que tu es entré comme électricien à la Communauté urbaine de Lille, il y a maintenant 34 ans de cela.
Très vite, tu t’es investi dans la vie de la Communauté urbaine. La vie professionnelle, mais aussi associative, et syndicale. Ton dévouement militant t’a valu d’être élu par tes camarades Secrétaire général de la CGT, qui comptait à l’époque 45 adhérents.
Sous ton impulsion, ce modeste syndicat, désormais fort de 400 adhérents, est devenu le premier interlocuteur de la Métropole Européenne de Lille.
Cette consécration, Stéphane, nous te la devons. Durant plus de 20 ans, tu as défendu bec et ongles chaque collègue qui venait solliciter ton aide. Durant plus de 20 ans, tu as porté avec courage et ténacité chaque revendication que tu estimais juste pour tes collègues et camarades. Durant plus de 20 ans, tu as su trouver les mots pour nous mobiliser et nous motiver quand nous traversions une période de doute.
Durant plus de 20 ans surtout, tu t’es montré curieux de tout, lisant beaucoup et t’informant sans cesse. Cette soif de connaissance et d’information, tu as souhaité la faire partager à tes collègues : c’est ainsi qu’est paru, en avril 2001, le premier numéro de notre CGT infos. Depuis, 168 numéros ont été conçus et distribués chaque mois sans interruption.
C’est pour toutes ces raisons que beaucoup t’ont rejoint dans ton combat. D’abord des dizaines, puis des centaines de femmes et d’hommes qui se reconnaissaient dans tes convictions, tes revendications, et dans les valeurs humaines que tu portais.
En te côtoyant chaque jour, tu es devenu pour nous plus qu’un simple collègue de travail, plus qu’un camarade de luttes. Tu es devenu notre ami, dans la plus belle dimension du terme.
Cette estime, cette affection que nous avons pour toi, nous n’avons jamais pu te l’exprimer de vive voix.
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