Archive annuelle 2 juin 2020

ParCGT MEL

Privatisation du service propreté, courrier de la CGT-Mel

Privatisation du service propreté, courrier de la CGT-Mel

 

 

Monsieur le Président,

 

Je viens d’apprendre par des collègues agents d’entretien qu’un marché sera passé à compter du 1er juillet pour les sites de Roncq (UTTA) et du centre logistique. Pouvez vous confirmer cette information?

 Si nous partageons le diagnostic d’un manque constant d’effectif pour les missions de propreté, la réponse que vous proposez ne nous satisfait pas!

 La MEL a largement les moyens de combler ce manque d ‘effectif par l’embauche de personnels statutaires.

 Je devine dans cette liquidation d’une partie du service une envie -ancienne d’ailleurs ! – d’externaliser l’ensemble des missions et donc du personnel. Et demain certainement, d’autres services marchandisable suivront. La CGT ne laissera pas faire!

 Cette perspective est d’autant plus inquiétante avec la loi de transformation de la Fonction publique, qui offre la possibilité aux employeurs publics de transférer au privé les agents quand leurs missions sont privatisées.

 La CGT, dans son ensemble, a toujours combattu cette loi qui est une remise en cause historique de notre statut.

 

 

 Pour ce qui nous concerne aujourd’hui, je vous demande de bien vouloir inscrire ce point à l’ordre du jour de notre séance du 4 juin (CTP/ CHSCT).

 Vous n’ignorez pas que sans avis du CT, le marché serait entaché d’irrégularité.

 D’ici là, la CGT demande de prendre connaissance du marché et des effets de celui-ci, tant sur les personnels que sur l’organisation du service (effectif, réaffectation sur d’autres sites, équipe mobile…).

 Vous imaginez que les agents ont été particulièrement atteints par cette annonce sans y avoir été préparés.

 Je suggère d’ores et déjà, en mettant en copie le secrétaire du CHSCT, que ces deux sites fassent l’objet prioritairement des visites CHSCT en cours de programmation.

 Bien cordialement,

Frédéric PARISOT

Secrétaire général de la CGT MEL

ParCGT MEL

Hôpital : on touche le fond de la provocation !!!

 

Hôpital : on touche le fond de la provocation !!!

 

Le 26 mai, à l’appel de la CGT, le personnel hospitalier s’est rassemblé devant le siège du CHR de Lille pour faire entendre leurs revendications et interpeller le gouvernement sur le « Segur de la Santé », qu’ils considèrent comme de la provocation. Pépé Sévère nous explique pourquoi.

 

 

Après avoir été applaudis sur les balcons, portés aux nues par les artistes et transformés en héros par le chef de l’État, voilà les personnels soignants honorés symboliquement… Ils devront cependant encore patienter pour voir leurs salaires, parmi les plus bas d’Europe, augmentés et la masse d’heures supplémentaires accumulées payée.

Le gouvernement envisage de rendre un hommage national, lors du défilé annuel du 14 juillet sur les Champs-Élysées, aux travailleurs de la santé qui ont affronté l’afflux de patients contaminés par le coronavirus. La « médaille d’honneur des épidémies », créée en 1885 suite à l’épidémie du choléra et réhabilitée pour l’occasion, leur sera également remise. Ces considérations symboliques ne semblent pas satisfaire les premiers intéressés.

Car la promesse d’une prime (dont ils n’ont pas encore vu la couleur), celle d’une médaille et d’une mise à l’honneur au 14 juillet ont été reçues comme une nouvelle provocation par celles et ceux qui ont depuis plus de deux mois été applaudi.es aux fenêtres chaque soir.

Le versement de la prime annoncée depuis le 25 mars et de leurs heures supplémentaires majorées promis par le gouvernement a pris un retard, faute de décrets publiés, alors que dans le même temps on a trouvé à débloquer 7 milliards d’euros pour sauver Air France, sans que l’État exige la moindre contrepartie en matière d’emploi. C’est dire la considération pour ces femmes et ces hommes, dont certain.es ont payé de leur vie la « guerre » au Covid-19 décrétée par Macron ! Le décret a finalement été publié le 15 mai. Et c’est une nouvelle usine à gaz qui a été fabriquée entre l’avenue de Ségur (adresse du ministère de la Santé) et Bercy au vu des multiples conditions pour en bénéficier.

Les soignants ont tout donné, nuit et jour, contre le virus, certains y ont laissé leur peau et Macron avait promis. Cette fois enfin, c’était acquis, la santé n’est pas une marchandise. Eh bien non ! La crise semblant s’éloigner, les promesses se sont éloignées aussi. Sauf une distribution humiliante de médailles, sauf un système ridicule demandant aux salariés de donner des jours de congés et de RTT afin que les soignants puissent partir en vacances !!

L’ultime provocation aura été l’ouverture, le lundi 25 mai, du « Ségur de la Santé », porté par le tandem « Véran – Notat». Il était logique que l’ex-député socialiste et toubib hospitalier Olivier Véran, fait ministre de la Santé par un ex-banquier d’affaires adoube à ce poste Nicole Notat, qui fut patronne de la Cfdt jusqu’en 2002 et qui a soutenu sans réserve tous les plans d’austérité gouvernementaux durant son mandat. Lors de cette première réunion, la CGT Santé, pourtant syndicat majoritaire dans ce secteur, s ‘est vue refuser la parole, alors que la CFDT se l’aie vue accorder. Ce choix m’interroge au plus haut point sur les liens entre la nomination de la pilote des concertations et cette stratégie qui vient nier la représentativité syndicale, légale et légitime.

 

 

Ces manœuvres traduisent bien l’état d’esprit des « décideurs » pour la suite : mettre en avant les moins représentatifs, pourvu qu’ils aient la bonne étiquette de « réformistes ». C’est regrettable, car ce sont justement les validations et accompagnements de toutes les réformes destructrices par eux, qui ont conduit l’Hôpital dans l’état où il se trouve.

Remise en cause des 35 heures ?

S’agissant du Plan Ségur de la Santé, je suis d’ailleurs très inquiet des annonces à venir. Je maintiens que confier à Nicole Notat le soin de piloter cette réunion, qui a réunit 300 personnes en visio-conférence ce lundi 25 mai, constitue « une provocation » de la part du gouvernement. Nicole Notat, ne connaît pas le milieu médical. Et pendant son mandat de secrétaire confédérale, elle était plus proche du Medef que des salariés qu’elle aurait dû défendre !

Alors que depuis des mois les personnels de santé réclament des moyens, ce plan Ségur n’annonce rien de bon. Selon moi, c’est tout simplement une remise en cause des 35 heures qui se profile, qui balaierait du même coup le problème récurrent des RTT et des heures supplémentaires. C’est le retour du refrain Sarkozyste de travailler plus pour gagner plus !

 

Après avoir méprisé, gazé et matraqué voilà le gouvernement qui se met en mode « Provoque » envers le personnel du monde Hospitalier.

Nous devons tous accompagner les revendications du personnel hospitalier, pour qu’on réussisse collectivement à les imposer. Et aujourd’hui, ce qu’ils revendiquent, ce ne sont pas de nouvelles primes ou autres « chèques-cadeaux » offerts par d’autres travailleurs, mais une hausse généralisée des salaires. Pour doter les soignants de véritables moyens, l’État n’a qu’à aller voir du côté du patronat et des grandes fortunes pour financer les hausses de salaires !

Augmentation des salaires, augmentation du point d’indice de 15%, prime uniforme de 1 500 euros pour tous les agents, revalorisation des carrières : telles sont les principales revendications et pas des mesurettes et des belles promesses que le gouvernement ne tiendra pas.

Mais sachez que les soignants aussi accordent des médailles :

– la médaille du cynisme et de la provocation,
– la médaille de l’incompétence,
– la médaille de la mise en danger,
– la médaille de la bêtise !

ET LE GAGNANT EST… (à vous de trouver !)

 

Pépé SEVERE

ParCGT MEL

Plan de reprise d’activité

 

Plan de reprise d’activité

 

 

A l’issue de la réunion CTP/CHSCT du 7 mai, la CGT a voté pour le plan de reprise de l’activité (PRA) qui a été présenté.


En effet, de nombreux points nous semblaient, dans cette période de crise inédite, servir l’intérêt des agents, tout en assurant les services publics de la Métropole.


Par exemple, le phasage du PRA permettant d’adapter le dispositif en fonction de l’évolution de la situation, la fermeture des sites centraux (Luxembourg, Biotope, Euralliance) sauf pour les collègues en PCA présentiel, la fourniture systématique des équipements (masques, gel), l’élargissement des plages horaires, la généralisation chaque fois que possible du télétravail et travail à distance avec un effort important dans l’urgence pour la fourniture du matériel informatique, la mise en place d’une cellule de suivi, des visites de sites…


Le document présenté reprenait ainsi de nombreuses propositions de la CGT MEL.


La question du versement d’une prime a été confirmée, même si nous n’en connaissons ni le montant, ni les bénéficiaires, ni les modalités à cet instant.


Les éléments de rémunération en retard devraient être versés en juin.

 


Cependant, nous avons aussi alerté l’Administration sur la question des modalités du télétravail « improvisé » et les risques que cela pouvait faire peser sur les collègues (hyper connexion, compatibilité du logement avec le télétravail, articulation avec la vie personnelle…). Il s’agit de risques indirects engendrés par la crise sanitaire.


Nous avons également demandé une attention particulière au CMS pour les collègues confinés en théorie jusqu’au 1er septembre, pour cause de vulnérabilité, et pour qui l’isolement pourrait être facteur de troubles psychiques.

Bien à vous,

Pour la CGT MEL,


Le Secrétaire général

Frédéric PARISOT