Blog

ParThierry Duel

CST DU 28 MARS 2025, intervention liminaire de F. Parisot

CST DU 28 MARS 2025

INTERVENTION LIMINAIRE DE FREDERIC PARISOT, SECRETAIRE GENERAL CGT MEL

Monsieur le président,

Je souhaitais profiter de ce CST pour vous interpeler sur deux sujets urgents.

Le premier est lié à l’agenda social et à l’appel de la CGT pour la mobilisation de la Fonction publique du 3 avril. Il ne vous a pas échappé qu’au titre du fameux effort de guerre, en plus des 2.5 Mds de coupes dans les collectivités, une fois de plus le gouvernement se sert des agents publics comme d’une variable d’ajustement. En maintenant le gel du point d’indice, en confirmant le jour de carence, en supprimant la GIPA, et en instaurant un taux d’indemnisation des congés maladie ordinaires à 90%, il met à contribution non seulement les fonctionnaires, mais surtout les fonctionnaires malades. C’est indigne. De nombreuses collectivités ont refusé ces mesures et prennent des délibérations maintenant les modalités d’indemnisation à 100%. Calais, Ivry, La Courneuve…par exemple. Il s’agit non seulement de garantir la libre administration des collectivités mais surtout d’arrêter enfin ce dépeçage continue de nos rémunérations. Juridiquement, en invoquant l’expérimentation, vous pouvez sécuriser une telle démarche.

 

 

Le deuxième sujet que je souhaitais mentionner est celui de la situation dans les ENM .

Nous nous sommes exprimés à de nombreuses reprises. Nous avons rencontré beaucoup de monde, jusqu’aux deux élus en charge de cette politique publique. A l’occasion du CST du 6 décembre, lors duquel vous présentiez la réorganisation à marche forcée du service Création Gestion Paysagère, nous vous alertions sur les risques d’une réorganisation qui ne répondrait pas aux besoins fonctionnels des agent-e-s et au besoin de renforcer l’interaction entre les équipes concernées. Après une suspension de séance vous proposiez non pas de sursoir à cette réorganisation à contrecourant, mais de faire un bilan à 6 mois.

Ce bilan, Monsieur le Président, nous l’avons fait. Je vous l’ai adressé mercredi par mail. Et on s’y attendait, ce bilan est catastrophique. Les crispations, les tensions entre entités et entre collègues sont de plus en plus intenses, les conditions de travail sont de plus en plus dégradées. Les Risques psycho-sociaux sont palpables. C’est particulièrement criant au Musée de plein air. Évidemment, il n’est pas question de traiter maintenant ce sujet qui n’est pas à l’odj mais simplement de vous rappeler la « clause de revoyure » que vous avez vous-même promise. Nous vous proposons donc que ce point soit inscrit à l’odj du prochain CST. Cependant, avec une ouverture des parcs le 5 avril, dans quelques semaines donc, nous ne pouvons pas attendre 3 mois pour réagir. Nous souhaiterions vous voir sans attendre pour partager l’analyse de la situation et vous proposer comme signe fort en direction des collègues à bout, d’engager une médiation externe.

Merci pour votre attention.

ParThierry Duel

MUNITIONS OU RÉMUNÉRATIONS ?! LE 3 AVRIL, ENTRONS EN RÉSISTANCE !

MUNITIONS OU RÉMUNÉRATIONS ?!
LE 3 AVRIL, ENTRONS EN RÉSISTANCE !

 

Après l’instauration d’un jour de carence, après le vol des congés (passage aux 1607 heures), après le vote de la loi honteuse sur la retraite à 64 ans, en passant par les mesures contre la Sécu, les soins de moins en moins remboursés… le gouvernement décide de punir les agent·es malades !

Maintenant, au prétexte d’une économie de guerre, l’argent qui « n’existait pas » pour augmenter les salaires et le point d’indice des fonctionnaires, sort magiquement des caisses de l’État pour alimenter les 800 milliards d’euros pour financer l’industrie militaire.

Le problème, c’est qu’on connait la musique ! Quelle que soit la situation c’est toujours aux mêmes qu’on demande de passer à la caisse : aux fonctionnaires, aux salarié·es, aux retraité·es !

Attaques sur nos rémunérations !

Depuis le 1er mars, les agent-es malades subissent une baisse de 10 % du taux de remplacement de la rémunération pendant les arrêts maladies, après le premier jour de carence (0 € de trai- tement).

 

Voici quelques exemples pour mesurer l’impact financier sur nos salaires :

 

L’impact des 10 % de moins sur nos rémunérations entraîne également une baisse du régime indemnitaire, une baisse des cotisations pour la retraite et constitue une attaque de plus sur le financement de notre caisse de retraite la CNRACL.

Attaques sur nos retraites !

Comme le dit le Comité d’Orientation des Retraites (COR), notre système de retraite n’est pas du tout hors de contrôle et les déficits, produits des politiques budgétaires de l’Etat, peuvent être très facilement résorbés.

La CGT a des solutions rapides pour augmenter les recettes :

  • Il faut l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. En parallèle de cette proposition, il faut aussi travailler sur les temps partiels, qui sont bien souvent occupé par des femmes avec des salaires inférieurs au seuil de pauvreté. Ces temps partiels ou temps non complet sont le plus souvent imposés et au dessous des 28 heures hebdo, échappant aux cotisations pour la CNRACL, alors qu’ils sont simplement le choix d’une flexibilité pour nos collectivités. Il faut aussi revaloriser les filières majoritairement féminines : cela enferme les femmes dans la précarité et ça contribue à creuser le déficit.
  • Arrêter les ristournes fiscales : c’est près de 200 milliards de cadeaux, sans condition ni contrepartie, qui vont chaque année dans la poche des grosses entreprises multinationales. Il faut, avec les petites entreprises notamment, travailler pour une meilleure répartition des richesses.
  • Rejeter l’économie de guerre dans laquelle Macron veut nous entraîner et refuser l’asphyxie des services publics, gommer les inégalités et lutter efficacement contre les idées d’ex- trême droite qui se nourrissent de l’effondrement de nos conditions d’existence.

 

 

La Fédération CGT des services publics revendique :

  • L’abrogation de la réforme des retraites Macron-Borne et le retour à la retraite à 60 ans (avec départs anticipés pour les catégories pénibles et insalubres) ;
  • Le retour de la sécurité sociale à 100 % fondée sur le salaire socialisé et les cotisations ;
  • La suppression de toutes les mesures qui entravent l’accès aux soins, le droit de se soigner ;
  • L’augmentation du point d’indice des fonctionnaires à 6€ et l’augmentation générale des salaires ;
  • L’abrogation de la loi dite de transformation de la Fonction publique, qui n’est rien d’autre qu’une vaste machine à précariser les agent·es et à préparer le terrain des privatisations.

Le 3 avril je participe, partout sur le territoire, aux appels à la grève et à la mobilisation pour obtenir satisfaction sur nos revendications.

 

ParThierry Duel

Congé maladie ordinaire : l’indemnisation passe de 100 % à 90 % à compter du 1er mars 2025

Congé maladie ordinaire : l’indemnisation passe de 100 % à 90 % à compter du 1er mars 2025

Suite à la promulgation de la loi de Finances 2025, l’indemnisation du congé de maladie ordinaire (CMO) diminue.

 

À compter du 1er mars 2025, l’indemnisation du congé de maladie ordinaire est réduite.
Vous êtes concernés par cette mesure si vous êtes :
• agents titulaires,
• stagiaires
que vous soyez à temps complet, temps non complet ou temps partiel.

Maintien de 90 % du traitement pour les 3 premiers mois (contre 100% jusqu’au 28/02/25)
Maintien de 50 % du traitement pour les 9 mois suivants (demi-traitement)

Les renouvellements de congés maladie ordinaire après le 1er mars 2025 sont également concernés.
Exemples :
L’agent est en congé maladie du 24/02/2025 au 02/03/2025 : son traitement est maintenu à 100 %. Il n’y aura aucun impact.
L’agent est en congé maladie du 05/03/2025 au 12/03/2025 : son traitement sera maintenu à 90 % .

les impacts sur la rémunération ?
Sont concernés par cette diminution d’indemnisation les éléments de rémunération suivants :
• La nouvelle bonification indiciaire (NBI)
• L’indemnité compensatrice de la hausse de la CSG (IHCSG)
• Le transfert primes/points (TPP)
• Le régime Indemnitaire*.
* selon la délibération adoptée par les collectivités, et s’il y est prévu que « les primes et indemnités suivent le sort du traitement pendant les congés de maladie ordinaire… ».

 

Par conséquent, le régime indemnitaire pourra également être impacté (90 % du RI contre 100 % précédemment).
L’ensemble de ces éléments sera versé à hauteur de 90 %.
En revanche, le Supplément familial de traitement (SFT) et l’Indemnité de résidence (IR) ne sont pas concernés par cette mesure.
Ils seront versés à hauteur de 100 % durant votre congé de maladie ordinaire (CMO).

À noter : La journée de carence le 1er jour du congé de maladie ordinaire continue de s’appliquer.

Quelques exemples :
Pour un arrêt de travail de 30 jours :
Avant la nouvelle réglementation : pour un salaire de 1 959 € nets (1 jour de carence + 29 jours à 100 %).

Avec la nouvelle réglementation : le montant sera de 1 704 € nets (1 jour de carence + 29 jours à 90 %).

Pour un arrêt de travail de 30 jours :
Avant la nouvelle réglementation : pour un salaire de 2 359 € nets (1 jour de carence + 29 jours à 100 %).

Avec la nouvelle réglementation : le montant sera de 2 053 € nets (1 jour de carence + 29 jours à 90 %).

Pour un arrêt de travail de 30 jours :
Avant la nouvelle réglementation : pour un salaire de 3 154 € nets (1 jour de carence + 29 jours à 100 %).

Avec la nouvelle réglementation : le montant sera de 2 747 € nets (1 jour de carence + 29 jours à 90 %).

Ne laissons pas passer cette régression sociale !

MOBILISONS-NOUS POUR NOS DROITS ! LA CGT exige :
• Le maintien de l’indemnisation à 100 % des arrêts maladie.
• Une vraie politique de santé et de prévention des risques professionnels.
• L’amélioration des conditions de travail plutôt que des coupes budgétaires injustifiées.

️ Réagissons ensemble ! Rejoignez la mobilisation et faites entendre votre voix pour défendre nos droits !

#TouchePasàNosSalaires #SantéDesAgent