Archives de catégorie Actu nationale

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Quel long dimanche de fiançailles avec Charlie…

QUEL LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLES AVEC CHARLIE…

 

NOUS SOMMES DES MILLIONS ?

 

EH BIEN ! AGISSONS POUR QUE ÇA DURE !

 

 

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L’émotion, parvenue à un tel point, devait se partager. Entre nous. Dans la modestie de l’anonymat et la fierté de l’identité collective. Nos marches de la fraternité ont dit tellement de choses… Celle-là en particulier : l’avenir existe, puisque nous sommes des millions à le dire dans nos rues, dans nos villes.

Entrevu dimanche, le bout du tunnel ne doit pas s’obscurcir dans le brouillard des lendemains récupérateurs. L’énergie positive a envahi les artères du pays.

Fraternité ? Soyons solidaires tous les jours autant que ce dimanche. Nous n’avons pas été Charlie, regrettaient certains. Je pense donc je suis Charlie, affirmaient d’autres. Donc ? Nous pouvons ! Le mur de l’indifférence à l’égard d’un journal qui s’éteignait doucement et d’un racisme tout azimut qui montait violemment a été brisé par les assassinats.

 

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 Ne soyons plus indifférents. Le sort des uns martyrise le quotidien des autres ? Empêchons ça. Bâtissons les réseaux de la fraternité avec les déshérités, les précaires, les chômeurs, les exclus. Contre les discours de haine, de guerre, d’exclusion, de racisme. Oui, nous pouvons.

Liberté ? La presse l’incarne quand elle vit et se bat sous la forme d’une entreprise désintéressée d’informer les autres. Sans tabous ni entraves. N’attendons pas une nouvelle catastrophe invivable pour entrapercevoir de nouveau que la liberté est fragile. Renforçons-là. Gagnons la liberté d’accès au travail pour les jeunes, la liberté de circuler aux immigrés venus de pays en guerre ou de zones de misères.

 

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La liberté, ce dimanche, n’avait pas comme mesure son poids en argent mais la chaleur humaine qu’elle faisait grimper pour la protéger. Qui dira après dimanche que l’égoïsme a gagné la partie, que l’individualisme s’est installé… blablabla ! La liberté est un bien commun qui ne s’use que si nous acceptons sa privatisation.

Égalité ? Le terrain fertile à la barbarie, ce sont ces endroits de relégation où les habitants ont une espérance de vie forcément mutilée. Les quartiers pauvres, où le chômage est la règle. Partageons les fabuleux tas de richesses du pays avec les pauvres. L’acte qui nourrit la haine en boomerang, ce sont ces guerres dont on nous dit qu’elles sont menées pour le droit, mais qui répondent à une raison impériale de domination et d’intérêts privés. La Lybie, le Niger, le Mali n’auraient pas ces ressources en or, uranium, pétrole, pas un soldat n’y aurait traîné ses rangers…

 

Retour des Marches, un espoir naît, fragile. Ne le laissons pas capter par les chevaliers de la Sécurité, les croisés de la Guerre sainte de l’Occident chrétien, les prédicateurs de l’Union sacrée pour l’austérité.

Pour que ce soit tous les jours ce dimanche !

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Thierry Lepaon et le bureau confédéral remettent leur mandat à disposition de la CGT

Thierry Lepaon et le bureau confédéral remettent leur mandat à disposition de la CGT

huma-titre.jpg  CLOTILDE MATHIEU, YVES HOUSSON                                                 

Hier, Thierry Lepaon a proposé que l’ensemble du bureau conféféral remette son mandat à la disposition du comité confédéral national. La commission exécutive, qui a examiné les conclusions de l’enquête sur les dysfonctionnements internes arrête sa position aujourd’hui.
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Thierry Lepaon n’a pas démissionné mais a remis, hier, selon plusieurs sources, son mandat à la disposition du comité confédéral national (CCN), tout comme les huit autres membres du bureau confédéral (direction) de la CGT, le neuvième, administrateur trésorier, Éric Lafont, ayant déjà démissionné. Une décision collective, qui semblait inéluctable devant la montée ces derniers jours des appels à la démission au sein de la confédération. Il revient maintenant au « parlement » de la CGT de décider le 13 janvier de l’avenir de son secrétaire général. « C’est comme une démission à ceci près que la commission exécutive confédérale (CEC) peut proposer une nouvelle direction intégrant des membres du bureau confédéral actuel », a expliqué Gilbert Garrel, secrétaire général de la fédération des cheminots.
 
 
Ce dernier n’a toutefois pas souhaité « donner une appréciation personnelle » sur la situation, attendant le « débat démocratique » dans la fédération des cheminots qui tiendra son bureau fédéral aujourd’hui et son comité exécutif jeudi. Selon les statuts de la CGT, il revient à la CEC de soumettre au parlement une proposition pour la direction confédérale. En clair, chaque membre du bureau confédéral qui a remis son mandat peut être repêché, d’autres candidats peuvent être proposés par la commission exécutive. Le parlement pourra ensuite valider ou rejeter l’équipe de direction proposée par la CEC. Lundi, dans le Monde, Louis Viannet, l’ancien secrétaire de la CGT de 1992 à 1999, avait estimé « que le secrétaire général se grandirait, en annonçant, avant même la réunion du CCN, sa décision de remettre son mandat à la disposition du CCN ».
 
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Les tensions restaient hier soir toujours fortes au sein de la commission exécutive qui, selon un communiqué, n’avait encore « rien définitivement acté », ses travaux se poursuivant aujourd’hui. Dès leur arrivée à Montreuil, les 56 membres de la CEC ont eu droit aux conclusions de la commission financière de contrôle (CFC), mandatée par le parlement de la CGT pour enquêter et « faire toute la lumière sur le dysfonctionnement ». Dévoilés en partie dans le Parisien mais confirmés par plusieurs membres présents à la réunion, les éléments donnés montreraient que le secrétaire général aurait touché un salaire de 5 200 euros net, puis 4 000 euros à partir de décembre 2014, alors que ce dernier avait affirmé qu’il « avait demandé à faire baisser » son salaire « dès son arrivée », en mars 2013. Quant aux travaux de son appartement, Thierry Lepaon n’en aurait vraisemblablement pas appris le montant dans « la presse » mais « se serait tenu régulièrement au courant de l’avancée du chantier », affirme le Parisien. Un premier rapport d’étape avait été rendu en décembre aux cadres de la CGT lors d’une réunion informelle, dénonçant des montants de travaux « manifestement trop élevés » ainsi que des « factures exagérées ».
 
 
Concernant la rénovation du bureau de Thierry Leapon au siège de la confédération à Montreuil, la commission financière de contrôle relève, d’après le Parisien, que la facture de 65 000 euros ne prendrait pas en compte, contrairement aux déclarations du secrétaire général, les frais de chauffage et de climatisation, dispositif « collectif ». Hier, ces nouvelles informations ont d’abord entraîné un silence de plomb dans la salle, avant d’entraîner de vives réactions entre membre de l’exécutif. Et la réaction de Thierry Lepaon n’était pas connue.

LA COMMISSION EXÉCUTIVE DU SYNDICAT PRENDRA SES DÉCISIONS AUJOURD’HUI.

La décision des membres du bureau confédéral de remettre leur mandat en jeu apparaît comme un premier pas vers la sortie d’une crise qui avait éclaté le 29 octobre, après les révélations du Canard enchaîné sur les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon (120 000 euros). C’est alors un premier choc, profond, pour le syndicat, amplifié par l’écho que donne l’ensemble de la presse à ces informations.
 
 
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Le coup est d’autant plus sévère qu’il intervient à un mois des élections professionnelles dans la fonction publique. Devant le comité confédéral national, le 4 novembre, Thierry Lepaon reconnaît une faute collective, avec des responsabilités individuelles, et pointe le doigt sur les comportements déloyaux de dirigeants tout en incriminant une violente campagne médiatique. Le 5, l’ancien secrétaire général Bernard Thibault parle, sur Europe 1, de «mauvaise passe » pour le syndicat et prend des distances avec Thierry Lepaon en disant faire « confiance à ceux qui sont élus pour diriger la CGT » pour résoudre la crise, sans citer le nom de son successeur.
 
Le 25 novembre, deuxième choc: le Canard enchaîné affirme que la CGT a dépensé 62 000 euros pour rénover le bureau de son numéro un. Pour cette facture, comme pour celle concernant l’appartement, l’intéressé affirme n’avoir pas été informé. Le 1er décembre, la crise prend une dimension supplémentaire avec la révélation, dans l’Express, des indemnités perçues par Thierry Lepaon (26 650 euros selon lui) lors de son départ de l’union régionale de Normandie, en 2013, avant de rejoindre la confédération à Montreuil. Pour beaucoup de militants, cette dernière affaire est vécue plus douloureusement, rien ne semblant venir la justifier.
 
Tout au long du mois de décembre, des fédérations et des unions départementales prennent position et demandent, de plus en plus souvent, la démission du secrétaire général et, parfois, celle du bureau confédéral au complet. Après les fédérations des services publics, de la fonction publique, de la construction, celle de la métallurgie, par exemple, juge le 19 décembre que « le secrétaire général a perdu toute crédibilité en interne comme en externe de la CGT et que la seule option est de démissionner ». Mais, estimant que les membres du bureau confédéral « ont une part de responsabilité importante dans la situation », elle affirme que « la question de leur démission devait être également posée ».
 
Le 16 décembre, lors d’une assemblée des secrétaires généraux des organisations, Thierry Lepaon répond point par point à toutes les accusations dont il fait l’objet. À la suite, la direction convoque la commission exécutive pour les 6 et 7 janvier, afin de « valider des propositions d’évolution totale ou partielle de la composition du bureau confédéral ». Le manque de cohésion de cet organe exécutif apparaît en effet désormais flagrant. Cela renvoie aux conditions de sa mise en place, ainsi qu’à l’élection de Thierry Lepaon, lors du 50e congrès en 2013, après de longs mois de tensions, de divisions, d’affrontements. Avant l’intervention, lundi, de Louis Viannet, d’anciens dirigeants du syndicat étaient entrés dans le débat, en particulier Georges Séguy, qui, dans une tribune publiée par l’Humanité, avait, à rebours du discours de Thierry Lepaon, estimé que « la médiatisation n’est pas l’essentiel ».
 
Au-delà des problèmes de direction, et des graves dysfonctionnements internes mis au jour, cette crise est, pour beaucoup, l’occasion de poser des « questions de fond ». Il faut, dit-on par exemple à la fédération de la métallurgie, « définir une stratégie et une orientation politique claire comprise des militants, des syndiqués, premières victimes de cette situation ». Les choix de structuration du syndicat, son rapport au politique, aux autres syndicats, sont aussi en débat. Autant de sujets qu’il reviendra à la nouvelle direction de traiter, dans la perspective du prochain congrès et dans un contexte d’exigences accrues d’écoute et de débat de la part des militants.

ParCGT MEL

Pour une inversion de la courbe du chômage, ne croyons plus au Père Noël !

Pour une inversion de la courbe du chômage

Ne croyons plus au Père Noël !

 

 

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Les chiffres du chômage pour le mois de novembre viennent de tomber et de nouveaux, tous les clignotants restent au rouge.

 

Le chômage des jeunes augmente de 0,5%, celui des seniors de 1%, celui de longues durées de 0,2% en novembre.

 

Ce sont 27 400 demandeurs d’emploi supplémentaires en novembre en catégorie A et 22 100, catégories A, B, C confondues. Malgré les annonces, les contrats aidés, les cadeaux aux entreprises au nom de l’emploi, rien n’y fait. Le nombre de demandeurs d’emploi continue sa progression.

 

Alors de quoi avons-nous besoin ?

 

Pour la CGT, la clé est dans une autre politique de l’emploi et des salaires. Les évolutions législatives comme les accords nationaux interprofessionnelles, notamment celui du 13 janvier 2013, concourent à une baisse de pouvoir d’achat.

 

D’abord pour les demandeurs d’emploi qui, avec la nouvelle convention d’assurance chômage, vont devoir financer les 800 millions d’économie prévus dans celle-ci.

 

Ensuite les 15 millions de retraités qui, après la perte de la demie part fiscale pour les veufs et les veuves en 2008, la fiscalisation de la majoration de 10% pour 3 enfants et plus, les 0,3% au 1er avril 2013 pour financer la perte d’autonomie, la sous indexation de 1% en dessous de l’inflation prévue dans l’accord de mars 2013 sur les retraites complémentaires, enfin le report de la revalorisation des pensions au 1er octobre 2015 selon la loi rectificative du financement de la sécurité sociale votée le 23 juillet dernier.

 

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Les salariés ne sont pas en reste avec des revalorisations de salaires bloquées par les employeurs dans les entreprises du privé, le refus de donner un coup de pouce au SMIC et la non revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires depuis 2010.

 

Toutes ces mesures ont une même conséquence, un pouvoir d’achat atone et une consommation en berne.

 

Quand on sait que la consommation compte pour 57% dans le produit intérieur brut, tout le monde comprend que les politiques menées nous mènent droit dans le mur.

 

C’est pourquoi la CGT défend une autre politique par la fin des aides aveugles aux entreprises, par une relance de la consommation et par une remise à plat du financement de la protection sociale qui favorisera l’emploi.

 

Ne comptons pas sur le Père Noël dans cette période de fêtes mais sur la mobilisation des salariés qui pourront, dans l’unité, changer la donne.