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Thibault dénonce le «renoncement» du gouvernement à Florange

 

Thibault dénonce le «renoncement» du gouvernement à Florange

 

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Le leader de la CGT estime que le site «n’est pas sauvé» malgré l’annonce d’un accord avec le gouvernement. Le délégué CFDT Edouard Martin se montre lui aussi très inquiet.

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a dénoncé lundi «un renoncement condamnable de la part du gouvernement» dans le dossier du site ArcelorMittal de Florange (Moselle). Le numéro un de la CGT a ajouté sur France Info qu’il ne pensait pas que le site de Florange soit «sauvé», après l’accord entre le gouvernement et le groupe sidérurgiste, annoncé vendredi.

 

«Dans les jours précédents» l’annonce de l’accord, «tous les élus syndicaux, tous les élus locaux, un grand nombre de responsables politiques de tous bords ont dit « Dans cette situation, il ne serait pas aberrant d’innover », aussi au regard de l’attitude de Lakshmi Mittal sur la scène internationale», a-t-il estimé, en évoquant une participation financière directe de l’Etat.

 

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Bernard Thibault a ajouté qu’après un plan similaire «en Belgique, les salariés de Liège font le constat qu’après les mêmes promesses que celles qui ont été faites au gouvernement français, aujourd’hui les activités sont rompues, on est sur la gestion sociale des licenciements».

En outre, l’accord «pose d’énormes problèmes» à ses yeux. «On ne maintiendra pas des hauts fourneaux en sommeil pendant des années. La décision de ne pas redémarrer l’activité sur la filière chaude laisse entendre qu’on la condamne tout simplement». «Techniquement, on ne peut pas laisser ce type d’installations au repos très longtemps, ou alors cela coûte énormément cher pour ne rien produire», a observé Bernard Thibault.

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Compétitivité : Une logique contestable

Dispositif Ayrault

Compétitivité : Une logique contestable

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Le Premier Ministre vient d’annoncer de nouvelles mesures présentées au nom du développement industriel et de l’emploi.

Alors que trois rapports publics ont souligné le manque d’évaluation de l’efficacité des aides publiques dont bénéficient déjà les entreprises :

• Le rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi de février 2006,

• Le rapport du CESE sur la compétitivité de l’économie française d’octobre 2011,

• Le rapport de la Cour des comptes sur le financement de l’économie de juillet 2012,

le Gouvernement a préféré s’en remettre au rapport d’un grand patron.
Le dispositif Ayrault est fondé sur la logique contestable et contestée de la baisse du coût du travail. La « première mesure massive, et sans précédent » consiste en un « allègement de 20 milliards d’euros du coût du travail ». Ce nouveau cadeau s’ajouterait aux 172 milliards d’aides dont bénéficient déjà les entreprises. Contrairement à ce que demande la CGT, leur efficacité en terme d’emplois et d’investissement productif n’a toujours pas été examinée sérieusement.

La CGT conteste fortement les volets essentiels de ce dispositif :

Les ménages seraient doublement pénalisés : leur pouvoir d’achat diminuerait à cause de la hausse de la TVA (à raison de 7 milliards d’euros) et de la fiscalité écologique (3 milliards d’euros).

La baisse des dépenses publiques se traduirait par la dégradation de la qualité des services publics et par de nouvelles pressions sur les agents de l’Etat, des collectivités et de la Sécurité sociale. Cette mesure risque donc de peser sur le potentiel de la croissance économique et sur l’emploi, sur le pouvoir d’achat et la réponse aux besoins sociaux.
Toutes les entreprises dans tous les secteurs, indépendamment de leur taille et de leur situation financière bénéficieraient des nouvelles aides, y compris celles qui engrangent des profits ou distribuent un haut niveau de dividendes à leurs actionnaires.

C’est inacceptable !

 

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Nombre d’entreprises pourraient cumuler les exonérations de cotisations sociales actuelles à ce nouveau crédit d’impôt. Les entreprises qui paient leurs salariés entre le SMIC et 1,6 SMIC gagneraient de l’argent alors qu’elles ont déjà très largement bénéficiaires d’exonérations de cotisations sociales.

L’avenir de l’Industrie et de l’Emploi nécessite un nouveau mode de développement fondé sur une véritable valorisation du travail. C’est le travail qui est créateur de richesse et c’est bien le capital qui coûte cher. En trente ans, la masse salariale des entreprises a été multipliée par 3,6 alors que la somme des dividendes versés aux actionnaires a été multipliée par 20. C’est la première cause de la baisse des investissements et la désindustrialisation.

Assurer ce nouveau mode de développement nécessite de lutter contre la spéculation en mettant notamment à contribution les revenus financiers des entreprises et des particuliers.

La CGT appelle les salariés du public et du privé à se mobiliser massivement le 14 novembre dans le cadre de la journée d’action européenne contre les politiques d’austérité en Europe et pour l’Europe sociale en participant aux manifestations unitaires qui seront organisées dans leurs départements.

 

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Compétitivité : Gallois plagie le patronat avec l’aide de l’UMP

Compétitivité : Gallois plagie le patronat avec l’aide de l’UMP

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Remis ce lundi au premier ministre, le rapport de Louis Gallois a été écrit avec l’aide… d’un militant de l’UMP. Préconisant un « choc de compétitivité » de 30 milliards d’euros en faveur des entreprises et au détriment des ménages, il plagie de nombreuses études écrites ces derniers mois par des cénacles du patronat. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a aussitôt applaudi.

En matière littéraire, il n’y a rien de plus grave que le plagiat. Celui qui commet cette vilenie s’expose à une lourde condamnation pénale et à un discrédit, le plus souvent, irréversible. En matière économique, en revanche, il semble que les usages ne soient pas exactement les mêmes : il arrive que les plagiés ne réclament aucun droit d’auteur et applaudissent même celui qui s’est approprié leurs idées, pour peu que celles-ci progressent et gagnent en notoriété.

 

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Car maintenant que l’on connaît le détail des réformes préconisées par l’ancien patron d’EADS, le constat saute aux yeux : le fameux document, qui a mis en émoi de si longues semaines toute la presse et qui a alimenté d’innombrables rumeurs, n’est qu’une compilation de nombreux autres rapports écrits auparavant par… des officines patronales ! Lesquelles officines sont aujourd’hui naturellement trop contentes que leurs idées progressent sous une présidence socialiste.

 

Cela en dit donc très long sur les vraies sources d’inspiration de la politique économique française impulsée aujourd’hui par François Hollande.