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Le « pouvoir d’achat » se redresse ; mais pour qui ?

ParCGT MEL

Le « pouvoir d’achat » se redresse ; mais pour qui ?

Le « pouvoir d’achat » se redresse ; mais pour qui ?

 

L’Insee a présenté à la presse, ce 4 octobre, un point de conjoncture qui actualise son diagnostic et ses prévisions pour le second semestre 2018.


L’institut révise à la baisse la prévision de croissance pour l’ensemble de l’année : 1,6%, inférieur aux objectifs gouvernementaux et nettement en retrait du résultat de 2017 (2,3%). 


La France est à la traîne en Europe et, plus encore, dans le monde.L’économie française ne créerait que 129 000 emplois cette année (342 000 en 2017). Conséquence : le chômage ne diminue plus (- 0,1% par trimestre) et devrait atteindre un taux de 8,9% en fin d’année selon la définition officielle.


Cette situation et ces perspectives médiocres ne s’expliquent pas par le contexte économique international : celui-ci est certes incertain mais reste plutôt porteur. Ce contexte favorable pourrait permettre au commerce extérieur de la France de s’améliorer… il n’en est rien. 

 

 


Alors qu’est-ce qui ne va pas ? C’est la structure de la consommation des ménages – par exemple, l’investissement dans la pierre – qui tire la croissance vers le bas alors même que le pouvoir d’achat moyen est censé se redresser en fin d’année. 


Le problème est que cette amélioration annoncée bénéficie exclusivement aux ménages les plus aisés, les premiers de cordée, ceux qui profitent le plus des mesures fiscales.Ces avantages se retrouvent dans l’épargne et la financiarisation et non dans la consommation.


En revanche, les salariés et surtout les retraités voient les prix et les taxes augmenter alors que leurs revenus stagnent ou baissent. Il en résulte une quasi-stagnation de la consommation courante qui avait soutenu l’activité économique nationale au cours des années précédentes.


Les incertitudes s’accumulent pour les mois et années à venir, en France, en Europe et dans le monde de la « planète finance ».


Une chose est sûre : ce n’est pas en pressurant les salariés, les retraités et les chômeurs que l’on retrouvera les chemins d’une croissance dynamique et créatrice d’emplois de qualité !

C’est d’une tout autre politique économique et sociale dont nous avons besoin, l’urgence est d’augmenter les salaires, les pensions, les minimas sociaux et d’indemniser l’ensemble des chômeurs y compris primo-demandeurs.


L’urgence est de donner aux services publics les moyens de bien fonctionner et non de les ponctionner. 

 

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