Archives de catégorie Actu nationale

ParCGT MEL

La baisse artificielle du chômage et la montée réelle de la précarité

 

 

La baisse artificielle du chômage et la montée réelle de la précarité

 

 

 

Globalement, le nombre de chômeurs, toutes catégories confondues A+B+C, augmente de + 0,8% sur trois mois et 0,9 % sur un an. Le total des catégories B + C est en augmentation constante (+ 1,4 % sur un mois, 4,2 % sur trois mois et + 6,1 % sur un an) pour atteindre presque 2 millions de personnes. Donc, c’est bien le travail précaire qui augmente et non le chômage qui baisse.

 

Certes, la catégorie A est à nouveau en baisse de 1,9 % sur un mois et 1 % sur trois mois mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Ainsi, les chômeurs de plus de 50 ans sont toujours au plus mal : plus 0,8 %sur trois mois et plus 2,4 %sur un an. L’effet du report de l’âge du départ en retraite continue de peser sur les chômeurs de plus de 60 ans dont beaucoup connaissent des fins de droits au chômage bien avant le départ en retraite.

 

Le plan 500 000 formations supplémentaires fait son effet : on constate l’augmentation du nombre de chômeurs en catégorie D de 6,8% sur trois mois ! Ces chômeurs qui passent en catégorie D ne sont pas sortis du chômage mais sont simplement des chiffres qui servent de référence.

 

 

 

 

 

Selon Pôle emploi, le nombre de reprises d’emploi au cours du 2ème trimestre 2016 est en hausse de 3,6 % par rapport au 2ème trimestre 2015. Cette hausse est à mettre au crédit du travail saisonnier qui prend de plus en plus de place dans les embauches utilisées par le patronat. Par ailleurs, cette hausse est inégale en fonction des âges puisque, pour les moins de 25 ans, il s’agit d’une baisse de 0,9 %. Cette évolution confirme la tendance ascendante de l’utilisation des contrats saisonniers par les travailleurs de plus de 50 ans et les retraités. Leur exclusion du monde du travail pour les uns et leurs faibles moyens de subsistance pour les autres font que ce phénomène s’amplifiera encore dans la période à venir.

 

Les contrats courts sont toujours de mise, l’activité réduite touche 34,4 % des inscrits dans les catégories A.B.C., c’est ainsi que les contrats intérimaires augmentent de 5,3% en un an. Le recours aux contrats à durée déterminée s’intensifie.

 

La nécessité de mettre en place une sur-cotisation sur les contrats courts est de plus en plus d’actualité. Les négociations sur l’assurance chômage doivent reprendre au plus vite, sur cette base, à l’opposé de ce que propose le Medef.

ParCGT MEL

Relaxe pour les 8 syndicalistes de GOODYEAR

 

 

RELAXE POUR LES 8 syndicalistes de GOODYEAR
 

Journée de mobilisation et de grève, les 19 et 20 Octobre 2016

 

 

 

Les 19 et 20 octobre prochains, 8 militants CGT de GOODYEAR sont convoqués devant la Cour d’Appel d’Amiens. Ils ont été condamnés à 24 mois de prison dont 9 mois fermes assortis d’une mise à l’épreuve de 5 ans pour avoir défendu leurs emplois et ceux de leurs collègues.

 

Cette procédure judiciaire a été enclenchée par le Procureur de la République d’Amiens alors même que la direction de Goodyear avait retiré sa plainte.

 

Le gouvernement porte une forte responsabilité dans la criminalisation de l’action syndicale. Cela confirme nos craintes depuis la promulgation de l’état d’urgence, sur le respect des libertés individuelles et collectives fondamentales.

 

La longue liste des militants de la CGT convoqués devant les tribunaux est dramatique. Aucun citoyen attaché aux valeurs de la République ne peut accepter la criminalisation de l’activité syndicale notamment à l’heure où la financiarisation de l’économie ne cesse d’attaquer de plein fouet les conditions de travail et de vie au travail de la population tant en France qu’au niveau mondial.

 

 

 

 

Ce sont les fondements mêmes de notre démocratie qui sont atteints lorsque les libertés syndicales sont attaquées avec une telle violence.

 

Face à cette volonté clairement affichée de criminalisation des militants syndicaux, la CGT invite l’ensemble de ses organisations à continuer de prendre les différentes initiatives permettant d’assurer la plus large mobilisation possible pour les 19 et 20 octobre 2016 à Amiens.

 

Comme elle l’a déjà annoncé, la CGT a décidé de faire de la journée du 19 octobre un temps fort de sa campagne pour les libertés syndicales. C’est pourquoi elle rappelle la nécessité d’être le plus nombreux possible devant le tribunal d’Amiens pour exprimer un soutien aux 8 de Goodyear mais aussi à l’ensemble des militants concernés par ces procédures judiciaires scandaleuses et indignes d’une démocratie.

 

 

 

ParCGT MEL

Un antidote aux idées fausses du FN

 

Un antidote aux idées fausses du FN :

 

en finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite

 

 

 

Un petit livre, édité dans un format poche (164 p. – 5 €), par les éditions de l’Atelier [1]. Un livre accessible à tous, qui répond à 73 idées reçues diffusées par l’extrême droite en les contrecarrant une à une. Syndicats de salariés et d’étudiants, associations s’unissent pour soutenir la publication d’un livre antidote au discours du Front national. Un argumentaire développé par Pierre-Yves Bulteau, précédé d’une introduction de Gérard Aschieri, Frédéric Bodin, Agnès Naton et Pierre Tartakowsky. [2]

 

 

Les 73 affirmations relatées et contrecarrées dans ce livre ressortent de conversations quotidiennes, trouvent de l’écho chez les salariés, les jeunes et les milieux populaires. Dans une France et une Europe traversées par une crise sociale et économique aigüe, l’extrême droite et son parti en France, le Front national, sont de plus en plus compris comme un parti de protestation contre l’iniquité social qui serait capable de réaliser une partie des promesses non tenues par les gouvernements successifs. De plus en plus de citoyens s’interrogent sur ces propositions, certains reprennent, souvent sans le savoir, des idées fausses. D’autres se demandent comment défendre au mieux les valeurs de la République.

 

 

 

 

Aujourd’hui, pour faire reculer l’extrême droite, il ne suffit plus de dénoncer ses dérives antirépublicaines, de combattre un clan et un parti politique, tout comme de s’en tenir à la posture de l’antifascisme. Il faut s’atteler à combattre les idées fausses qui contaminent insidieusement nos discours, en les contrecarrant une à une. Ce livre est un antidote indispensable au discours de l’extrême droite et invite à refuser la tentation autoritaire, le « chacun chez soi » et le « chacun pour soi », pour construire une société d’égalité, de liberté et de fraternité pour tous. Il démasque cette propagande selon laquelle l’égalité des êtres humains ne serait pas une chance mais une menace.

 

 

 

Combattre l’extrême droite, est-ce que cela relève du champ syndical ? Le Front National est-il un parti comme les autres ? Extrême droite : comment agir à l’entreprise ? Pascal Debay, dirigeant de la CGT répond à ces questions.

 

 

 

Pierre-Yves Bulteau a bénéficié du concours précieux de syndicats (CGT, FSU, Union syndicale Solidaires) et d’associations (FIDL, JOC, MRAP, UNEF, UNL) dont les militants sont quotidiennement confrontés aux questions d’un monde de la jeunesse et du travail sensible à la propagande de l’extrême droite. Ce livre est le symbole de la mobilisation de syndicats et d’associations, pour faire barrage à ces idées qui sous le masque de l’évidence véhiculent des mensonges et remettent en cause le fondement de notre démocratie : le droit de chacun à vivre dans la liberté, l’égalité et la fraternité. Le devoir des citoyens et des organisations qui les rassemblent est de dissiper le mensonge, de se défaire du poison de la division et de la haine. On ne peut laisser le soin aux seuls partis politiques qui se reconnaissent dans l’idéal républicain de répondre à la propagande de l’extrême droite. Les idées de l’extrême droite ne circulent plus seulement dans les meetings électoraux et les isoloirs, elles se propagent dans les campus, les lycées, les quartiers, les territoires, sur les lieux de travail, jusqu’à occuper les conversations quotidiennes et se banaliser.

 

1] Ce livre est édité par Les Editions de l’Atelier en partenariat avec l’Institut de recherches de la FSU, La Ligue des Droits de l’Homme, Union syndicale Solidaires, VO Editions ; avec le soutien de la CGT, FIDL, FSU, JOC, MRAP, UNEF, UNL.

2] Un entretien avec Pierre-Yves Bulteau : https://www.regards.fr/politique/on-ne-peut-pas-repondre-a-l,7607