Archives de catégorie Vie de la MEL

ParThierry Duel

ENM, CET, congés Menstruels : La CGT MEL rencontre le DGA RH

La CGT MEL rencontre le DGA RH

Ce mardi 22 avril, reprise dans les starting-blocks pour Julie, Camille et Fred qui rencontraient Olivier Delsart, DRH de la MEL.
L’occasion d’un coup de pression sur quelques priorités de notre actualité syndicale :

Espaces naturels métropolitains (ENM)

Concernant la réorganisation catastrophique du service Création-Gestion paysagère, la CGT enfonce le clou. Nous obtenons confirmation de l’inscription de ce point au prochain comité social.
Dans l’attente, le DRH s’engage à faire en sorte que les équipes se « re-parlent » dans un contexte où non seulement les conditions de travail et l’ambiance sont particulièrement dégradées, mais aussi où la qualité du service public a largement reculé.
Certains ateliers ont dû être annulés au musée de plein air, à la grande déception des usagers, pâtissant des dysfonctionnements et du manque de moyens que nous ne cessons de dénoncer depuis plus de six mois.

SOS Compte Épargne Temps

Toujours pas de réponse concrète sur la campagne du CET.
Nous apprenons qu’une réunion « au sommet » avait lieu ce même jour, et que les agent·e·s souhaitant monétiser leur CET seraient bien payé·e·s. Mais quand ?
Le DGA RH s’engage à communiquer dans les meilleurs délais auprès des collègues, certain·e·s craignant en effet une remise en cause de la monétisation du CET.
La CGT ne prête pas le flanc à Radio Moquette, mais demande à l’administration d’assumer jusqu’au bout le maintien en service d’un outil aussi dysfonctionnel.
Nous exigeons une communication transparente et que la MEL assume sa responsabilité dans son entêtement à imposer avec Chronos un tel harcèlement informatique à ses agent·e·s.

Label Com


Nous apprenions de notre camarade de la CGT siégeant au comité d’octroi du label AFNOR que la MEL soutenait la proposition de la CGT pour la mise en place de congés menstruels et de ménopause.
Président Castelain, ne vous donnez pas autant de mal, votre temps est précieux !
Si vous êtes d’accord avec la CGT, ce n’est pas grave. N’ayez pas honte. Ce ne sera pas répété.
Selon le DGA, faute d’un cadre juridique national suffisamment sécurisant (dixit), la MEL aurait saisi France Urbaine pour examiner cette question.
Pour la CGT, les élu·e·s de la MEL doivent saisir les parlementaires pour faire évoluer le droit si celui-ci n’est pas suffisamment abouti pour permettre des avancées concrètes en matière de santé des femmes au travail dans notre collectivité.
Une communication sur le label AFNOR, c’est bien, mais ça ne soulage pas les douleurs.

ParThierry Duel

CST du 28 mars 2025 : Intervention sur le rapport d’activité 2024 & sur la mise à jour du guide de déontologie


Comité Social Territorial du 28 mars 2025

Intervention sur le rapport d’activité 2024 & sur la mise à jour du guide de déontologie

Rapport d’activité 2024 du référent Laïcité : défendre les libertés, former sans contraindre

 

 

Lors de la présentation du rapport annuel 2024 du référent laïcité, nous avons souhaité réaffirmer, au nom des élu·es CGT, notre vision d’une laïcité garante des libertés individuelles, et non un outil de restriction ou d’exclusion.

Nous avions déjà eu l’occasion de nous exprimer sur ce sujet lors d’un précédent bilan. Nous n’y reviendrons pas dans le détail, mais tenons à rappeler une conviction forte : face à la xénophobie et au racisme, la CGT continue de défendre une laïcité de tolérance et de fraternité, une laïcité qui protège au lieu de contraindre.

Nous portons une conception de la neutralité de l’agent public compatible avec ses libertés. Oui, un agent public est tenu à une neutralité dans le cadre de son service. Mais cela ne peut en aucun cas signifier qu’il ou elle doive renoncer à ses convictions personnelles ou être privé·e de sa liberté d’opinion en dehors de ses fonctions. Chacun·e reste libre d’adhérer à la spiritualité de son choix, et cela ne doit jamais nuire à sa carrière.

Une formation utile et bien accueillie

Concernant le rapport 2024 du référent laïcité, nous saluons la hausse des ambitions en matière de formation. Elle a été généralisée, et les retours que nous avons eus de la part des agents sont globalement positifs. Avec 1834 agents formés sur l’année, soit plus de 80 % des effectifs, les résultats sont là.

Plusieurs d’entre nous ont participé à la formation dispensée par l’établissement, et nous pouvons témoigner qu’elle est parfaitement compatible avec la conception de la laïcité que nous défendons à la CGT. Mieux encore, ce fut un temps d’échange précieux, permettant de s’instruire, de prendre du recul, et de sortir des caricatures souvent véhiculées dans les discours publics.

 

Des saisines en hausse, mais pas d’alerte

Enfin, le rapport relève un doublement des saisines entre 2023 et 2024. Pour autant, celles-ci restent majoritairement de l’ordre de l’accompagnement, et non de la sanction. Le rapport le note : ce chiffre « reste contenu », signe que l’application du principe de laïcité à la MEL ne pose pas de problème majeur.

C’est également ce que nous constatons chaque jour dans les services. Et c’est tant mieux. Car défendre la laïcité, ce n’est pas brandir un interdit, c’est garantir à chacune et chacun les mêmes droits, les mêmes devoirs, dans le respect de tous.

Martin Pasero




Mise à jour du guide de déontologie applicable aux élus et agents de la MEL 

 

La mise à jour du guide de déontologie est une initiative que nous saluons. Elle permet une lecture plus claire des textes en vigueur, recentrés autour des évolutions législatives et jurisprudentielles récentes. C’est un document utile, accessible, qui peut renforcer la connaissance des règles encadrant nos missions.

Mais à la lecture attentive de cette nouvelle version, plusieurs éléments appellent à la vigilance. Et en tant qu’élu·es CGT, nous ne pouvons rester silencieux face à certaines orientations sémantiques et omissions préoccupantes.

Responsabilité, diligence et loyauté : un vocabulaire qui en dit long

Dès le paragraphe 1.1 de la première partie, le titre, « Responsabilités, diligence et loyauté », donne le ton. Et il ne peut que nous alerter.

Car nous défendons une vision forte du statut de la fonction publique : le fonctionnaire est un citoyen, pas un sujet.

La loyauté, telle qu’énoncée ici, manque cruellement de définition. De quoi parle-t-on ? De fidélité aveugle à la hiérarchie ? D’une obligation morale déconnectée de l’intérêt général ? Pour un contractuel, un agent précaire ou un fonctionnaire soumis demain à la logique du mérite, cette notion peut vite devenir un instrument de contrôle idéologique.

Quant au terme « diligence », il étonne encore davantage. Introduit sans explication claire – et utilisé à peine deux fois dans le document – il évoque davantage les logiques de management privé que les valeurs du service public. Si l’on entend par là le soin apporté à l’exécution des missions, soit. Mais si on glisse vers une injonction à l’empressement permanent, on sort du cadre du service public pour entrer dans celui de la productivité à tout prix.

Même certains collègues d’autres organisations syndicales ont fait part de leurs doutes en amont.

Et les droits des agents, dans tout ça ?

Un autre oubli majeur du guide est le déséquilibre flagrant entre les devoirs des agents et leurs droits. Où sont les chapitres sur le droit d’expression, la protection du lanceur d’alerte, ou encore les garanties fondamentales du statut ?

Cette absence n’est pas neutre. Elle nourrit une vision unilatérale des agents publics, vus uniquement comme des exécutants tenus à une exemplarité sans contrepartie.

Or, dans le service public, les droits et les devoirs sont indissociables. L’un ne va pas sans l’autre. Et c’est justement cette articulation qui donne sens à notre engagement professionnel.

Des moyens à la hauteur de l’ambition ?

Enfin, cette présentation fut l’occasion d’aborder la question des moyens alloués à la mission de déontologie. Vous annoncez des formations internes pour mieux diffuser les règles. C’est une bonne chose, mais quelles modalités sont prévues ? Quand auront-elles lieu ? Qui les animera ? Et surtout, aurez vous les ressources suffisantes pour assurer à la fois le suivi des saisines et l’animation de ces formations ?

La question de l’externalisation des dossiers mérite également des précisions : comment s’articule-t-elle avec le suivi en interne ? Pourquoi ne pas inclure ces éléments dans le guide, tout comme les délais de traitement, qui figurent dans d’autres supports, mais sont absents ici ?

Pour un guide réellement protecteur

Ce guide a le mérite d’exister et d’évoluer. Mais pour qu’il soit un outil d’information et de protection, et non de mise au pas, il doit respecter un équilibre fondamental : celui des droits et des devoirs, des valeurs du service public et des réalités vécues par les agents.

À la CGT, nous resterons vigilants à ce que les évolutions sémantiques ne masquent pas des reculs politiques. Et nous continuerons à défendre une fonction publique fondée sur l’émancipation, pas sur la soumission.

Camille Longueval

ParThierry Duel

CST DU 28 MARS 2025, intervention liminaire de F. Parisot

CST DU 28 MARS 2025

INTERVENTION LIMINAIRE DE FREDERIC PARISOT, SECRETAIRE GENERAL CGT MEL

Monsieur le président,

Je souhaitais profiter de ce CST pour vous interpeler sur deux sujets urgents.

Le premier est lié à l’agenda social et à l’appel de la CGT pour la mobilisation de la Fonction publique du 3 avril. Il ne vous a pas échappé qu’au titre du fameux effort de guerre, en plus des 2.5 Mds de coupes dans les collectivités, une fois de plus le gouvernement se sert des agents publics comme d’une variable d’ajustement. En maintenant le gel du point d’indice, en confirmant le jour de carence, en supprimant la GIPA, et en instaurant un taux d’indemnisation des congés maladie ordinaires à 90%, il met à contribution non seulement les fonctionnaires, mais surtout les fonctionnaires malades. C’est indigne. De nombreuses collectivités ont refusé ces mesures et prennent des délibérations maintenant les modalités d’indemnisation à 100%. Calais, Ivry, La Courneuve…par exemple. Il s’agit non seulement de garantir la libre administration des collectivités mais surtout d’arrêter enfin ce dépeçage continue de nos rémunérations. Juridiquement, en invoquant l’expérimentation, vous pouvez sécuriser une telle démarche.

 

 

Le deuxième sujet que je souhaitais mentionner est celui de la situation dans les ENM .

Nous nous sommes exprimés à de nombreuses reprises. Nous avons rencontré beaucoup de monde, jusqu’aux deux élus en charge de cette politique publique. A l’occasion du CST du 6 décembre, lors duquel vous présentiez la réorganisation à marche forcée du service Création Gestion Paysagère, nous vous alertions sur les risques d’une réorganisation qui ne répondrait pas aux besoins fonctionnels des agent-e-s et au besoin de renforcer l’interaction entre les équipes concernées. Après une suspension de séance vous proposiez non pas de sursoir à cette réorganisation à contrecourant, mais de faire un bilan à 6 mois.

Ce bilan, Monsieur le Président, nous l’avons fait. Je vous l’ai adressé mercredi par mail. Et on s’y attendait, ce bilan est catastrophique. Les crispations, les tensions entre entités et entre collègues sont de plus en plus intenses, les conditions de travail sont de plus en plus dégradées. Les Risques psycho-sociaux sont palpables. C’est particulièrement criant au Musée de plein air. Évidemment, il n’est pas question de traiter maintenant ce sujet qui n’est pas à l’odj mais simplement de vous rappeler la « clause de revoyure » que vous avez vous-même promise. Nous vous proposons donc que ce point soit inscrit à l’odj du prochain CST. Cependant, avec une ouverture des parcs le 5 avril, dans quelques semaines donc, nous ne pouvons pas attendre 3 mois pour réagir. Nous souhaiterions vous voir sans attendre pour partager l’analyse de la situation et vous proposer comme signe fort en direction des collègues à bout, d’engager une médiation externe.

Merci pour votre attention.