cnracl

Quand Sarkozy utilise les contre-vérités pour essayer de faire accepter les cadeaux aux entreprises

ParCGT MEL

Quand Sarkozy utilise les contre-vérités pour essayer de faire accepter les cadeaux aux entreprises

Dimanche soir, Sarkozy s’est exprimé longuement sur plusieurs chaînes télévisées pour annoncer les mesures qu’il a décidé de mettre en oeuvre suite au « Sommet social sur l’emploi »… mesures qui sont censées « lutter contre le chômage » ?!

rigueurnov11a

Les annonces faites, outre leur inefficacité et leur inéquité, sont une attaque frontale contre le pouvoir d’achat des salariés, retraités, privés d’emploi et la population en général… et contre la réglementation du travail.

 

Pour la CGT, aucune des premières décisions issues du « Sommet social pour l’emploi «  le 18 janvier dernier n’est susceptible d’avoir un impact positif sur la situation de l’emploi… Il s’agit à l’évidence d’un enfumage préélectoral :

 

§   Formation des demandeurs d’emploi de longue durée.

§   « Zéro charges » pour l’embauche des jeunes dans les TPE.

§   Soutien au chômage partiel.

§   Aides à la formation durant le chômage partiel.

§   Augmentation des moyens de Pôle Emploi (1000 CDD… en 2010, 1800 postes ont été supprimés !).

 

Le 29 janvier, nous sommes passés à la seconde phase… celles des attaques de plein fouet contre le monde du travail et la population en général, tout particulièrement les plus défavorisés.

 

A cette occasion, Sarkozy a confirmé les mesures supplémentaires qu’ils comptaient mettre en œuvre. Rappelons qu’elles sont issues de la « Conférence nationale sur l’Industrie » inspirée directement du « programme du Medef »… C’est tout dire !

 

è          Augmentation de la TVA

 

 

Les cotisations finançant la branche « famille » de la Sécurité sociale seront totalement supprimées jusqu’à 2,1 SMIC, puis dégressives jusqu’à 2,4 SMIC. Cela représente un nouveau cadeau au patronat de 13,6 milliards d’euros, soit environ 40 % des cotisations de la branche « famille ».

 

En contre partie, la TVA augmentera de 1,6 point, à 21,2 %.

 

Ce nouveau cadeau de Sarkozy à ses amis du patronat participera sans aucun doute à l’augmentation de la fortune des plus riches et des dividendes versés aux actionnaires, qui se sont élevés en 2011 pour les entreprises du CAC 40, à 37,3 milliards d’euros et ce malgré la crise.

 

La CGT réaffirme que l’augmentation de la TVA aura un effet négatif sur le pouvoir d’achat de toute la population. De plus, la TVA dont l’impact est plus fort pour les bas revenus que les hauts revenus, est particulièrement inégalitaire. Cela va aussi réduire la croissance et amplifier la crise.

 

L’augmentation de la TVA ne vise qu’à répondre à une exigence patronale de transférer 80 % de cotisations sociales sur le contribuable et le consommateur…

 

è          « Accords compétitivité – emploi »

 

« L’accord compétitivité – emploi » permettra aux entreprises de contourner totalement la durée légale du temps de travail et d’imposer la baisse des salaires au nom de la préservation de l’emploi.

 

Un tel accord s’imposera collectivement sans que les salariés n’aient plus de recours pour exiger le respect de leur contrat de travail.

 

Ce sommet et les décisions qui en découlent sont basés sur la volonté de Sarkozy et de son gouvernement de faire de la crise un alibi pour une nouvelle offensive s’attaquant aux règles de financement de la protection sociale et à la législation du travail.

 

Prospérité pour les plus riches… mesures d’austérité pour les moins favorisés !

 

Face à ces mesures injustes et inefficaces, la CGT réaffirme ses exigences pour une autre répartition des richesses créées :  

  1. Revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux.

  2. Contrôler les aides publiques aux entreprises.

  3. Contraindre les entreprises à des alternatives aux licenciements.

  4. Supprimer les exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires.

  5. Stopper les suppressions d’emplois.

  6. Développer les politiques publiques et les moyens des Services publics.

  7. Réformer la fiscalité en profondeur.

  8. Créer un pôle financier public et établir un mécanisme de crédits à taux réduits.

  9. Taxer les mouvements spéculatifs de capitaux et éradiquer les paradis fiscaux.

  10. Mettre en place un fond européen de solidarité sociale et de développement économique.  

L’Union départementale appelle les syndicats à poursuivre la signature de la pétition nationale CGT « Ni coupable, ni responsable ! ».

 

Martine DEBELS

UD NORD – Espace Revendicatif

À propos de l’auteur

CGT MEL subscriber